Quelle image la France a laissé en Afrique ?
La réponse à cette question semble ambiguë voire complexe dans ce sens que la France fut à l’époque le maître incontestable du sort du continent africain.
Grande puissance sur le plan économique, politique et démagogique, elle annexa durant les années noires la quasi-totalité des nations africaines qui se voyaient fustigées, vilipendées, exploitées de tout leur patrimoine, de toute leur richesse et de toute leur matière grise. Les plaies béantes que elle a provoquées chez les africains demeurent indélébiles. Il faudrait attendre plusieurs décennies pour que nous puissions panser toutes ces plaies traumatiques. Mais en parviendrons- nous ? j’en doute fort, sinon ce serait dans l’éternité.
Les multiples problèmes que connaît le continent miséreux sont à l’origine de la colonisation, sans l’ombre d’un doute. Courant cette ténébreuse période, l’Afrique fut le théâtre des incursions des puissances occidentales qui s’y ruent pour exploiter, spolier et même déraciner les peuples noirs. D’où le fameux commerce triangulaire qui consista à « kidnapper » si vous permettez le terme, des personnes robustes, capables de fournir des efforts pour aller les faire travailler dans les plantation des produits de première nécessité qu’il m’est inutile de préciser. cette action inique eut une pérennité affreuse et perdure sous l’observation vigilante des militants et protecteurs des Droits de l’homme, qui sont eux mêmes. Malheureux, sous-estimés, expropriés, expatriés, déracinés, capturés, les peuples africains vivaient les années les plus folles et les plus terribles de leur histoire. Cette période historiquement parlant funeste, reste, aux yeux des africains, mémorable quitte même inoubliable.
Par ailleurs, De toutes les puissances européennes, la France fut, durant cette période, la première, du point de vue politique, économique et même logistique. Par conséquent, vue ce don dont elle jouissait, elle s’accapara d’une masse colossale des individus et les acheminait vers son territoire. Durant cette période, longue soit elle, la France régna en maître.
Ce qui nous intéresse, à travers ce constat ce sont bien entendu les retombées néfastes issues de cette colonisation à la française qui semblent retenir mon attention.
Comme toute exploitation illégale sur l’homme, la colonisation fut condamnée par la communauté internationale des droits de l’homme. il n’en demeure pas moins, pourtant, que les européens violent ces droits de l’homme histoire de s’enrichir et au détriment de l’Afrique. la France jouait un rôle moteur, comme nous venons de le dire, dans cette exploitation humaine, dans la mesure où elle en détenait la part de lion. Tous les pays qui ont connu ses assauts demeurent jusqu’à nos jours morcelés, handicapés et n’arrivent malheureusement pas à marquer un pas vers le développement. Les conséquences qui en advinrent sont protéiformes : D’une part, économiquement, l’Afrique se voit frustrée de ses ressources naturelles, spoliées par les colonisateurs. Tous les biens matériels, naturels sont dégringolés, puisés par leur maître : les matières premières, les denrées agricoles etc.
Sur le plan démographique, tous les hommes capables de travailler l’Afrique furent expatriés. Par conséquent, les femmes demeurent abandonnées et les enfants mouraient de faim car il n’y avait personne pour leur donner à manger. D’autre part, côté éducation, la France ne créa pas des établissements scolaires pour sauver les enfants qui, privés de tous, auraient pu s’intégrer dans le milieu culturel. Sa politique, en revanche, ne fut qu’extorquer, s’approprier des intérêts à la perte des autochtones.
Du point de vue politique, l’Afrique reste dépendante du système politique hexagonal. Administrée indirectement jusqu’à nos jours, l’Afrique ne jouit pas son autonomie sur tous les plans. Elle demeure comme une « marionnette ludique ».
Néanmoins, Face à cette responsabilité de taille que vêt la France sur le sort du continent noir, la France ne fait que paradoxalement martyriser les africains à nos jours et les brime sadiquement lors qu’ils lui quémandent une faveur modeste. Comment en peut-on la qualifier ? à vous mes chers amis de trouver le qualificatif qui lui sied bien.
Chers, co-continentalistes, il nous appartient d’être au pied d’œuvre afin de mettre le holà à cette terrible affaire qui ne fait que dangereusement empirer. Sachons que l’Afrique de demain c’est nous les jeunes. Rompons nos tabous et redonnons notre continent son prestige primitif. Sachez bien que le retard de l’Afrique émane du laxisme de nos ancêtres pour ne pas dire nos dirigeants politiques. Occultons, les fondements hiérarchiques de nos pères et redémarrons la machine du développement africain. L’Afrique a souffert. Ayons pitié sur elle. Il ne nous reste que d’œuvrer, nous jeunes africains militantises afin de joncher notre Afrique à un niveau très élevé. Si nous tous participons à l’échafaudage de notre continent, je suis optimiste que l’Afrique serait le continent du quatrième millénaire. C’est un long trajet évidemment ; mais autant que nous avons l’espoir, nous aurons le gain. Alors, il est grand temps de mettre la charrue devant le bœuf. Force est de comprendre que l’Afrique a perdu sa progéniture qui n’est que nous ses jeunes. Etant africain au même titre que vous, fier de ma race, je me battrai acharnement pour le progrès de mon continent. cependant, n’ayant pas les outils combatifs, un arsenal capable de défendre nos intérêts, mon combat reste, d’ores et déjà, plumitif c’est à dire il se manifestera à travers l’encre ; autrement dit, je noircirai des pages et des pages sans relâche comme le fit, courant le mouvement de la négritude, le feu Léopard Sedar Sengor. Mais, cette revolte essentiellement plumitive quoiqu’elle soit motivationnelle, elle n’a pas d’odeur. Cependant, c’est un petit pas à ne pas négliger. Il est bien vrai que la bougeotte de l’Afrique nécessite une abnégation considérable, alors lançons nous promptement et arrêtons les discours mielleux surtout vous les politiciens car : « un tigre ne proclame pas sa tigritude mais elle fonce sur sa proie et la dévore ».
Ahamada lavani
étudiant des îles Comores.
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