Comme c'est intéressant le discours de KEMAL à l'ouverture de l'assemblée nationale. Pour la première fois dans notre pays, un cacique du pouvoir reconnaît ouvertement sa responsabilité du naufrage du pays. Mais était-il sincère en disant cela ? Je crois que l'avenir le dira, car notre repenti est toujours là avec ses collègues enchanteurs. Tout de même, je tiens à lui tirer le chapeau et lui souhaiter bonne chance, mais surtout bon courage !
Et puis j'ai été frappé par son interpellation de tous les rouages du pouvoir y compris les religieux. Il est vrai que ces derniers restent un élément obscure sur l'échiquier politique comorien. On arrive pas à voir clair quant à leur rôle !
Aujourd'hui, notre pays est peut être sur le dernier carrefour(celui évoqué par Ali SOILIHI ?). Nous avons pu sortir d'une crise jamais sans précédente dans l'histoire, à savoir le séparatisme suivi d'une demande de rattachement à l'ancien colonisateur. Malgré cela, nous avons des institutions à celles d'un État de droit. La preuve, c'est ce parlement qui vient de s'ouvrir. Mais est-ce suffisant pour jouir de tous les droits et vivre dignement ? Le discours de KEMAL est en tout cas révélateur d'un changement qui pourrait souffler, enfin sur notre pays. Mais reste que ce changement exige le concours de tous.
J'espère que ce discours fera l'effet d'un sursaut dans les consciences pour finir avec cette passivité des hommes politiques comme des citoyens pour nous réconcilier avec nous-mêmes.
Pour finir, je souhaiterais qu'on en finisse avec les termes "Azali putschiste", "Mohamed Bacar séparatiste", "Fazul petit ange" ou "El Bak islamiste". Car juridiquement, ils sont élus démocratiquement et le pays possèdent des institutions choisies par le peuple comorien.
C'est déjà un début. Jugeons par les actes et non pas par les individus. C'est çà les comportements de gens civilisés.
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