Mes chers collègues,
Je fais partie de votre ensemble, je me bats jours et nuits pour les mêmes motifs comme vous le faites matins et soirs. Mon message constitue un vœux et surtout un conseil pour vous sur les études après bac.
Je crois que je suis mieux placé pour vous montrer que l’espoir de notre réussite aux études, après le bac est efficacement indissociable à une réduction du trajet d’études à l’étranger. Comment ? par le moyen de s’inscrire à l’université nationale jusqu’alors limitée mais quand même qui reste une initiative déplorable à féliciter.
Après le bac en 1998, à bord du dit « Titanic » à l’Ecole privée MOUIGNI BARAKA,inscrit en DEUG de Lettres de Modernes j’ai passé deux ans à l’Institut Supérieur de Formation et de Recherche . Je vous rappelle qu’en cette période ma génération est la pionnière de l’institut et que ISFR signifiait institut de formation et de recyclage (au lieu de recherche). C’est suite à des critiques majoritairement, de la part des étudiants que le « R » a dû aujourd'hui signifier « Recherche ».
Nombreuses furent les épines et réactions hostiles et décourageantes nous incitant à ne pas donner une chance à la création de cet institut ; la nouveauté de l’institut, la famine spontanée de quitter le pays après le bac, les influences de ceux qui partaient cette année là pour continuer à l’étranger… et j’en passe. Parfois, on nous disait même qu’on avait pris de risque de rester plutôt que d’aller à Madagascar. Tous ces coups nous étaient incessamment destinés toutes les heures qui coulaient par des proches ou un peu loin de nous. Mais on n'a pas cessé aussi d'être audacieux et ambitieux.
Admis et pris en licence l’année dernière me voici aujourd’hui à Paris à la poursuite de mes études de Lettres. Cette année, je me suis inscrit en maîtrise.
L’intérêt de ce texte clairement autobiographique n’est que de servir à une collectivité donc à l’ensemble des étudiants comoriens après le bac.
Ceux-ci doivent savoir qu’il leur est nécessaire de réduire un peu la durée de leurs séjours scolaires qu’ils sont voués à passer en général à l’extérieur, des séjours qui deviennent de plus en plus médiocres et critiquables à l’égard des résultats.
ABDOULATUF Bacar  |
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