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Posté le: 7/9/2005 21:52 | Sujet du message: un ministre indigne, un autre indigné | |
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De : Agence comorienne de presse kalaweni Envoyé : mercredi 7 septembre >2005 12:23 > > > >Agence comorienne de presse (HZK-Presse) > > > >Comores : le ministre des Finances de l’île autonome de Ngazidja dénonce le >non versement de 4 milliards par le pouvoir central > > > >Moroni, mardi 6 septembre 2005 (HZK-Presse) – Le ministre des Finances de >l’île autonome de Ngazidja, Younoussa Assoumani, a tenu ce mardi 6 >septembre une conférence de presse exclusivement consacrée à la situation >financière actuelle. > > Décidé à passer à l’offensive, quelques heures avant l’arrivée d’une >importante mission du Fonds monétaire international (Fmi), l’argentier de >l’île a clairement désigné les autorités de l’Union comme seules >responsables de la crise financière et budgétaire actuelle. Pour Younoussa >Assoumani, « il n’y a pas de crise financière en réalité, mais >une volonté délibérée du pouvoir central d’entretenir un climat de crise >sociale à des fins inavouées ». > > Il se demande « où sont passé les 4 milliards de francs comoriens >encaissés par l’Union au 30 juin 2005 et non versés au compte spécial de la >Banque centrale », un compte destiné à recevoir les recettes à partager >entre les différentes entités. Le ministre des finances de l’île autonome >de Ngazidja avance même le chiffre de 6 milliards de >francs au titre de l’impôt sur les bénéfices divers (Ibd) et les dividendes >des sociétés d’Etat, qui seraient selon lui « bloqués par l’Union en dehors >du circuit budgétaire prévu par la loi des finances ». > > Si le ministre Younoussa se garde d’accuser de malversation le >pouvoir du président Azali Assoumani, il réitère la demande d’un audit >immédiat sur la gestion des finances publiques du premier semestre 2005, >car selon lui c’est « la seule >manière de rétablir la confiance et la transparence ». Cet audit a été >sollicité en juillet dernier par les ministres des finances des îles >autonomes de Ngazidja, Ndzouani et Mwali, à l’issue d’une rencontre commune >et en réponse à la lettre qui leur a été adressée le 25 juillet par le >nouveau ministre d’Etat chargé des Finances et du Budget de l’Union, >Oubeidi Mzé Chei. > > L’argument avancé par les autorités de l’Union pour justifier les >difficultés de trésorerie actuelles reposait sur la multiplicité des >nouvelles institutions dont la charge financière devient insupportable pour >l’Etat, selon la lettre du Ministre Oubeidi Mzé Chei. > > Mais, à en croire son collègue de l’île de Ngazidja, cet argument ne >tient pas car si le budget de l’Etat est passé de 15 milliards en 2002 à 24 >milliards en 2005, on constate une augmentation des recettes de l’ordre de >10 milliards, alors que les nouvelles institutions de Ngazidja et de Mwali >absorbent moins de 2 milliards en salire, fait remarquer >le ministre Younoussa Assoumani. > > Les performances réalisées dans la période de janvier à mars 2005 >auraient pu se poursuivre, suite à l’évaluation satisfaisante fait en avril >par le Fmi, mais le ministre des fiances de l’île de Ngazidja fait observer >devant la presse que depuis le mois de mai, « les recettes versées dans le >compte spécial ont commencé à baisser de façon >vertigineuse sans explication et sans fondement ». > > La raison invoquée par l’argentier du gouvernement d’Elbak serait >« une opacité totale sur la gestion de la collecte des recettes à >partager », et d’épingler les autorités de l’Union de drainer des fonds >dans « des circuits hors budget pour créer une situation conflictuelle >entre les fonctionnaires et les autorités insulaires ». > > > A la veille de l’arrivée tant attendue de la mission d’évaluation du >Fmi, le ministre des finances de l’île de Ngazidja estime que toute >signature d’un véritable programme avec le Fmi « devra se faire sur des >bases saines et transparentes ». Pour lui, Ngazidja reste victime d’une >« politique d’asphyxie financière », dont est >responsable le gouvernement de l’Union qui refuserait de promulguer et >d’appliquer les lois votées par l’Assemblée. > > Une assemblée qui pourrait être saisie, selon le ministre Younoussa, >pour créer « une commission d’investigation financière » dès sa prochaine >session, pour faire toute la lumière sur cette situation. > > Comme pour calmer les esprits des dirigeants syndicaux, qui >appellent à une nouvelle grande manifestation ce jeudi 8 septembre, le >ministre des Finances de Ngazidja lance le défi de payer immédiatement deux >mois de salaires, à condition que l’Union débloque les 800 millions qu’elle >doit verser à l’île, sur les 4 milliards supposés collectés >mais non versés à la Banque centrale entre janvier et juin 2005. > > Pour lui, il s’agit d’une volonté du pouvoir central d’entretenir >« une crise financière artificielle » dont le but serait de « torpiller le >processus de la tournante en cours ». Un sujet politique hautement sensible >que l’argentier du gouvernement d’Elbak n’a pas voulu aborder, même s’il a >tenu à confirmer la position de son >gouvernement sur les récents événements de Mohéli, en dénonçant « les >manœuvres de déstabilisation des autorités de l’Union ». > >El-Had Said Omar > >060905/eso/hzkpresse/18h00 > > >Agence comorienne de presse (HZK-Presse) >BP 2216 Moroni - UNION DES COMORES >Tél : (269) 73 91 21 >Mobile : (269) 33 26 76 / 33 04 06 > > > |
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