Africains, Africaines, chers patriotes Kémites de la diaspora, frères et sœurs,
Pendant que le monde occidentalo-américain, offre au monde entier des images insoutenables de barbarie et de cruauté au nom d’une sacro-sainte démocratie de façade, en mettant à feu et à sac des Etats supposés libres et indépendants ; en pendant un chef d’Etat après un procès fantoche à la stupéfaction collective, c’est avec une certaine inquiétude légitime qu’on peut aborder cette nouvelle année.
Qui, au nom d’une idéologie aussi bonne soit-elle pour l’Homme, se doit de l’imposer à des peuples au prix de tant de sauvagerie ? Il y a là matière à réflexion car si leur démocratie est synonyme d’impérialisme, d’atrocités, l’Afrique doit tirer les leçons qui s’imposent après ces évènements et arrêter la consommation abusive d’idéologies en kit prêtes à l’emploi. Mais, cette Afrique doit penser pour son salut ses propres idéologies.
Malgré cette grande inquiétude, c’est avec une certaine joie mitigée qu’à l’orée de chaque année nouvelle que nous nous retrouverons pour un moment singulier de partage et de méditation. Je vous sollicite tout particulièrement à ce moment afin de faire ensemble le bilan de l’année écoulée et surtout pour ressouder les liens fraternels qui nous unissent afin d’avancer plus sûrement dans la voie de la reconstruction courageuse que nous nous sommes fixée depuis quelques temps déjà. Une voie qui passe avant tout par la conscientisation de la jeunesse kémite mais également par l’action en faveur de la renaissance africaine.
Il fut un temps où pour faire face aux turpitudes et aux vicissitudes de l’existence, les Kémites n’avaient guère besoin de se rassurer et de s’aviser au préalable. Mais lorsque par la force des choses le berger est frappé et que le troupeau vient à s’éparpiller, que des brebis galeuses se mettent au service du tyran, il est alors souhaitable de réunir les bonnes volontés pour rassembler et appeler à l’unité des cœurs et à l’union des forces afin de faire bloc et de réussir ce que certains ont mis du temps à détruire et se plaisent à croire impensable à reconstruire.
Bien que l’Afrique toute entière se terre dans le silence (hormis le Colonel Kadhafi) après la mise à feu et à sang de l’Irak suivi de la pendaison de son chef d’Etat pour des raisons jusque là incompréhensibles, de tous les évènements malheureux qui ont pu nous toucher directement ou indirectement cette année rien ne m’a semblé plus offusquant que les propos de Jean-Claude Jouhaud plus connu sous le pseudonyme de Pascal Sevran. Un petit animateur et producteur de la télévision française aux mœurs plus que douteuses qui se plaît à croire et à affirmer à qui veut l’entendre que « La bite des Noirs est responsable de la famine en Afrique ». Je veux bien croire que la bite des Noirs est responsable de la famine en Afrique mais la sienne est responsable de quoi ?
En tout état de cause, on aurait pu être scandalisé en le lisant ou en l’écouter déverser gratuitement sa bile et se conforter dans ses positions teintées d’eugénisme. Mais rigoureusement, peut-on encore s’étonner lorsque certains d’entre eux, rongés par leur haine viscérale explosent et l’exposent au grand jour ? Peut-on encore s’étonner lorsque d’autres finissent par dire tout haut ce que beaucoup d’entre eux pensent tout bas ? Chers frères et sœurs je ne le crois pas non. Et il y a une sombre illusion à croire qu’il est possible à ces gens de reconnaître au-delà de leur humanisme théâtral de circonstance, une once d’humanisme à d’autres humains et aux Kémites en particulier.
Aussi, pour leur attitude offensante contre notre peuple que ce soit Georges Frêche, que ce soit Le Pen, que ce soit, Alain Finkelkriault, que ce soit Sarkozy pour ne citer que ceux-là, ils ne sont pas très différents les uns des autres.
Et les 26% d’intention de votes qu’ils accordent à Le Pen à ce jour à l’approche de leur élection présidentielle ou le tiers de Français qui se connaissent ouvertement racistes, ce ne sont là que des preuves palpables qu’au-delà des mots, ils couvent et entretiennent une certaine ambiguïté dans les relations avec leurs semblables dans le seul but d’en tirer des profits matériels en faisant usage à merveille d’un propos démagogique constant.
Il est donc souhaitable, face à eux de garder les idées claires et la mesure en toute chose.
Il y a quelques années encore, ayant reçu une pareille injure aucun nègre n’aurait réagi. Mais avec la prise de conscience de nos capacités individuelles et collectives, doublée pour cela d’une volonté de justice (bien qu’insuffisamment manifestée à ce jour hormis par une minorité de patriotes à travers le globe, c’est néanmoins déjà le premier pas), nous commençons à prendre acte de nos capacités à rendre les coups portés par les autres.
De ce fait, je tiens à féliciter premièrement tous ceux qui déjà se sont sentis offusqués par ces propos mais plus encore ceux qui ont demandé réparation devant un tel épanchement de haine gratuite. Bien qu’on n’attendait pas que la HALDE ou le directeur de la chaîne publique France 2 prennent des sanctions lourdes qui s’imposent en pareille occasion nous n’avons donc pas été surpris par la tournure des évènements. Et d’ailleurs nous ne leur demandons pas de sanctionner leur protégé.
Si la grande hypocrisie conduit à des prises de position démagogique chez les donneurs de leçons, ceux qui parlent de fraternité universelle quand ça les arrange, je déplore avant tout que les instances officielles africaines soient restées muettes. Malgré tout, j’en profite pour louer le courage de l’Etat nigérien peu ménagé dans le torchon de Pascal SEVRAN. Si je loue son courage pour sa démarche auprès des instances judiciaires européennes en vigueur, je déplore toutefois que ces dignes fils de l’Afrique aient eu besoin préalablement des institutions européennes pour se rendre justice. La justice nigérienne est souveraine et l’Etat Nigérien indépendant libre de porter des jugements y compris par contumace.
Dans ce dossier, je félicite par la même occasion les dirigeants de l’A.P.P.A. pour avoir saisi les instances internationales notamment la personne du Rapporteur spécial de l’Onu sur les formes contemporaines de racisme et de discrimination raciale, le frère Doudou Diene pour le nommer afin qu’il tire les conclusions qui s’imposent sur le plan international au vu d’un tel scandale.
Si les institutions africaines de façades sont amnésiques, peut-on encore s’offusquer d’un tel silence après tant d’années d’inexistence clinique et de somnambulisme constant ? A dire vrai, je ne le crois pas. Aussi j’appelle tous les vrais patriotes du globe à user de leurs relations et de leur poids pour donner un châtiment exemplaire par les voies autorisées à l’auteur de ces propos infamants contre les Noirs afin que cela serve de leçon à tous les autres. A tous ceux qui croient toujours que le Nègre est un éternel sous-homme dénué d’intelligence, d’honneur et de dignité inapte à réagir quand il est victime de diffamation et d’actes iniques.
Puisque charité bien ordonnée commence toujours par soi-même, avant de recourir à la justice des autres, il eut été plus avisé à mon sens de prendre des décisions qui s’imposent dans pareille situation. Avant d’autres décisions, ma proposition irait dans le sens de la promulgation d’un décret commun à tous les pays africains qui se sont sentis bafoués dans leur être profond, un décret interdisant de séjours le nommé Pascal SEVRAN sur le sol africain jusqu’à la fin de son existence. En déclarant Jean-Claude Jouhaud persona non grata en Afrique de lui éviter le spectacle insoutenable que pourraient lui causer les tourments de la bite des Noirs.
Si à ce jour, l’Afrique se meurt à petit feu parce qu’elle a faim, parce qu’elle est rongée par le SIDA, qu’elle croule sous l’exploitation de ses biens par les autres, qu’elle est secouée par des guerres intestines fomentées par ceux qui ont des intérêts dans la vente d’armes, les patriotes ont vécu avec une certaine colère sourde mais sans surprise aucune la cruauté qui a conduit certains occidentaux avec la complicité de quelques brebis galeuses locales à déverser dans la nuit du 19 au 20 août 2006, 528 tonnes de déchets hautement toxiques dans des décharges publiques de plusieurs quartiers d'Abidjan.
Le Probo Koala, un navire russe battant pavillon panaméen, parti d'Espagne a accosté à Abidjan, le 19 août pour une vidange. Officiellement une cargaison notifiée aux autorités ivoiriennes sous la qualification "d'eaux usées".
Mais en réalité il n’a jamais été question d’eau usée mais des boues qu’ils savaient hautement toxiques, des boues issues du raffinage pétrolier, riches en matières organiques et en éléments soufrés très toxiques (l’hydrogène sulfuré H2S, des agents organochlorés et les mercaptans). Le bilan de cet acte hautement criminel émanant du ministère de la Santé ivoirien fait état d’au moins 10 décès, 69 hospitalisations et 102 806 consultations. Pour les survivants ces déchets toxiques ont provoqué des désagréments physiologiques entre autres, des troubles respiratoires, des saignements de nez, des brûlures au ventre et des diarrhées. Pour les conséquences sur le long terme seule la providence nous le dira.
On peut en tout état de cause se demander ce qui peut conduire des êtres humains à adopter une telle attitude haineuse et irresponsable contre leurs semblables. Ce d’autant plus qu’ils se disent démocrates, humanistes et civilisés.
Bien qu’on puisse déplorer le tort que nous font les autres, je tiens à pointer du doigt l’attitude traîtresse de certains d’entre nous. Ceux qui ont plus à cœur d’entretenir des relations de connivence avec leurs amis et de faire du lobbying pendant les élections présidentielles et qui pour cela n’hésitent pas participer à la mise à mort de l’un des nôtres. Tous ceux qui, de près ou de loin ont demandé et obtenu la tête de Kémi SEBA et la dissolution de la tribu Ka se reconnaîtront je l’espère.
Mais quand face à l’adversité, des frères se lèvent contre d’autres frères alors il faut se rendre à l’évidence que la renaissance africaine à laquelle nous aspirons tous ne se fera pas qu’avec des bonnes volontés mais également avec des brebis galeuses, des opportunistes et des carriéristes qui auront plus à cœur leurs petites intérêts personnels au détriment de notre idéal commun.
Les relations amicales de façade que certains se plaisent à entretenir sont celles qui ont conduit certaines personnalités à se prononcer pour une nouvelle politique africaine basée sur le co-développement.
Intention louable pourrions-nous penser de prime abord mais si comme le croient les instigateurs de cette nouvelle mouvance ce co-développement passe uniquement par le financement du développement par le biais des micro crédits, je me permets donc de signaler à tous ceux qui vivent dans l’attente des aides des occidentaux que le financement du développement par les micro crédits conduira à un micro développement. Il est donc du devoir des patriotes de prendre la réelle mesure des couleuvres que certains veulent encore nous faire avaler en se donnant bonne conscience en apparence.
Si aujourd’hui ceux qui parlent de co-développement et de financer le développement de l’Afrique par les micros crédits sont les premiers à renvoyer par charters entiers les africains qu’ils jugent en situation irrégulière sur leur territoire, ce sont les mêmes qui face à leurs problèmes actuels disent tout haut que la seule immigration qu’ils vont tolérer dorénavant venant d’Afrique sera l’immigration choisie.
A bien y regarder de plus près, une immigration qui va consister à vider encore plus l’Afrique de ses cerveaux. Mais, si d’un côté ils vident l’Afrique de ses cerveaux, optent insidieusement pour une politique de tolérance via l’adoption, proposent de financer le développement de cette Afrique là par les micros crédits, parlent ouvertement d’une politique de discrimination positive tout en maintenant autour d’eux un vide kémite. Je me pose donc des questions et je vous les pose par la même occasion car comment croire ces gens ? Comment les croire quand ils renvoient les Africains et arrivent en Afrique comme en terre conquise ? Comment les croire quand ils renvoient les Africains au quotidien mais donnent à ceux des leurs le droit d’aller se servir librement en Afrique sous le couvert fallacieux de l’adoption ?
Je ne demande qu’à comprendre, comment ils refoulent d’un côté des nègres qui rêvent de l’occident et qui sont candidats à l’exil mais qu’ils trouvent indésirables et de l’autre des nègres adoptés qu’ils reçoivent à bras ouverts mais qui ne demandent pas à aller subir le racisme en occident parce qu’ils seront dressés pour devenir des occidentaux indésirables car Noirs. Il faut bien se rendre à la triste évidence : pour eux un nègre est un nègre. Qu’il soit adopté ou pas. La haine du Noir ne se modère pas à son état civil pis encore aucun nègre n’a tatoué sur son front son état civil.
Si donc le financement de leurs retraites passe par l’immigration choisie si pour cela le développement de l’Afrique doit passer par la perte de ses cerveaux, le rapt de sa jeunesse et le financement de son développement par le biais des micro crédits, j’appelle simplement les patriotes à ne pas courber l’échine et à simplement acquiescer une fois de plus mais d’user du bon sens pour tirer les conclusions qui s’imposent. L’Afrique ne demande pas et n’attend pas que les autres soit charitables avec elle. L’Afrique n’est pas au service de certains. L’Afrique n’a pas pour devoir d’enrichir d’autres nations, de payer leurs retraites, d’envoyer ses fils à la mort pour ces nations, de parler leurs langues, de les imiter, l’Afrique a le droit et le devoir de penser à ses intérêts et d’être elle-même n’en déplaise à certains.
Chose curieuse pourtant, il a fallu que certains d’entre eux aux responsabilités depuis bien des années déjà ne découvrent la participation des Africains à leurs guerres mondiales qu’en 2006 ; alors que tous les ans ils rendent hommage à leurs combattants et aux soldats américains.
J’appelle les patriotes à comprendre que les décisions que nous sommes appelés à prendre (quelle que soit notre domaine d’activités) aujourd’hui seront lourdes de conséquences demain ; à nous donc de peser et de soupeser les propositions en apparence amicales, d’extirper le ver de la pomme avant d’avaler de nouvelles couleuvres qui demain étoufferont les générations futures.
Aujourd’hui la jeunesse kémite nourrit tous les acteurs du sport business mais récolte tous les jours la haine dans les stades. Une certaine forme d’immobilisme est observée par les instances supérieures qui disent lutter contre le racisme. Allons donc savoir comment ? En donnant des amendes symboliques de 1000 euros n’est-ce pas ? Beaucoup parmi les acteurs Noirs qui ne veulent pas se mouiller parce qu’ils ont peur de la zone de conflit avec leur maître inconscient doivent se rendre à l’évidence que le problème de la haine raciale qu’ils subissent directement ou indirectement ne va pas se résoudre en adoptant profile bas et uniquement de grands sourires. Mais en adoptant une attitude responsable et humaine ; en faisant face et en combattant leurs démons intérieurs avant tout.
Au cours de cette année, après ses loyaux services aux USA, Cheick Modibo Diarra a été nommé à la tête de Microsoft Afrique. Beaucoup de lettres de félicitations ont été écrites sur le territoire et certains ont manifesté beaucoup de joie pour le retour de ce fils supposé prodigue. Personnellement j’appelle les vrais patriotes de l’Afrique à rester sourd aux alouettes de Modibo Diarra qui a été choisi par ses maîtres pour arrimer l’Afrique toute entière à son maître Microsoft. Si nous formulons cette requête c’est parce que la solution de l’informatisation de l’Afrique ne passe pas à ce jour par Microsoft mais par des voies alternatives moins onéreuses basées sur la gratuité dans certains cas. Il est de notre devoir de savoir calmer les ardeurs de ceux des nôtres qui ont été choisis pour leur malléabilité et promus au rang de parfaits serviteurs de leurs maîtres afin de participer comme ils savent le faire depuis toujours à creuser encore plus profondément, le fossé qui nous sépare du monde occidental.
Si jusque là, le décollage de l’Afrique semble tarder c’est simplement parce que nous ne prenons pas acte des vrais problèmes de cette Afrique moribonde. A ce jour pour la délester de la chape de plomb qui la maintient à la traîne, il faut prendre les mesures qui s’imposent bien que cela paraisse impensable. Il faut renvoyer toutes les ONG qui ont pour but de couver la misère et de prôner l’assistanat et insidieusement une suprématie de l’autre. Il faut renvoyer tous les organes religieux étrangers qui font de nos angoisses existentielles leur fond de commerce avec notre participation collective très active. Et, la guerre de religions larvée ou ouverte entre la Somalie et l’Ethiopie nous apporte la preuve évidente et palpable à ce jour que nous leur donnons un levier fort pour nous maintenir en état de division constante en entretenant leur vaste comédie. Un levier de plus parmi les multiples leviers à leur actif pour nous précipiter dans les abîmes de la misère et de la mort.
Au Darfour et un peu partout en Afrique, des millions d’enfants, de femmes et de vieillards sans avenir caressant au quotidien les affres de la mort, voilà le prix à payer pour ce manque de courage, notre manque de courage collectif. Des Africains qui au nom des religions des autres, au nom des accords de Berlin sur le morcellement de l’Afrique visant à redessiner la carte géopolitique de l’Afrique pour la mettre au service des colons, aujourd’hui ces africains se sentent plus d’accointance avec leur identité surfaite et leur culture d’emprunt que leur lien de fraternité millénaire. Continuer de laisser les marchands du salut à l’œuvre en Afrique c’est donc fabriquer puis couver en notre sein les causes d’une explosion prochaine. Soit, courageusement nous tuons le monstre dans l’œuf soit alors, nous le laissons grandir en le nourrissant de notre sang tout en sachant que demain il nous livrera au chaos.
Dans la même veine, nous devons demander collectivement ou exiger de manière unilatérale faute d’un consensus avec nos « amis » outre-atlantique le déplacement de leurs armées ainsi que leurs organes d’espionnage pour les stationner dans d’autres parties du globe. Les dégâts causés par leurs armes sur le territoire africain sont aujourd’hui incalculables mais surtout se situent aux antipodes de nos besoins fondamentaux actuels. L’Afrique n’a pas besoin d’être assignée à domicile chez elle. L’Afrique n’a pas besoin d’armes pour amorcer son développement. Toutefois, la question de ces armées sera à reconsidérer quand l’Afrique sera capable de faire stationner ses armées chez les autres.
Entre autre décision capitale à prendre par les patriotes, obtenir la nationalisation de toutes les entreprises publiques africaines aux mains des occidentaux. C’est un devoir commun car accepter et perpétuer la privation actuelle c’est se mettre sciemment au service de l’occident, l’enrichir en travaillant pour elle à domicile. C’est un crime de pratiquer une telle politique et notre rôle est de tirer la sonnette d’alarme pendant qu’il est encore temps.
A la même époque l’année dernière j’appelais les patriotes Noirs y compris les assimilés à prendre acte des bouleversements écologiques qui touchent le monde industriel et à amorcer le virage aujourd’hui inévitable pour placer l’Afrique sur les rails des énergies renouvelables. Cette année encore je réitère donc cet appel car c’est aujourd’hui que nous devons prendre ce nouveau départ.
Mais avant de m’atteler à distribuer les bons et les mauvais points comme toujours je ne saurais passer sous silence le travail de fourmis d’Amely James Koh Bela, qui révèle qu’un épiphénomène conduit aujourd’hui aux razzias d’enfants dans les zones rurales africaines pendant que les parents sont aux champs. Ces rapts sont l’oeuvre des sectes d’origines étrangères, têtes de ponts de puissants réseaux de prostitution qui opèrent en Afrique en toute impunité ; avec toujours les mêmes victimes désignées : les enfants et les jeunes. Ainsi selon le rapport 2006 du Cipcré, par exemple, 40% des enfants camerounais âgés entre 5 et 18 ans sont ou ont été de façon certaine sexuellement exploités.
Ceci étant dit, je me permets donc comme tous les ans de distribuer les distinctions, les bons et les mauvais points.
Incontestablement cette année, le bonnet d’âne revient à l’U.A. pour son silence cadavérique devant les outrages dont l’Afrique et les Africains sont victimes de la part des autres. Se pose donc la question de savoir quel est le vrai rôle de cette organisation fantoche ?
Mais également, un bonnet d’âne est à attribuer à tous ceux des nôtres qui par leurs actions ont œuvré pour la dissolution de la tribu Ka et la mise à l’écart des patriotes Noirs, Kémi SEBA et Mbala Mbala D.
Un bonnet d’âne est également attribué à tous ceux d’entre nous qui ont choisi d’utiliser la "communauté Noire" outre-atlantique pour assouvir préalablement leur besoin de reconnaissance sociale. Je pense à Kelman, à Beyala, à Lozès, à D. Sopo etc.
Nous attribuons également un tout petit bonnet à défaut d’un grand bonnet pour ses longues oreilles mais un bonnet d’âne quand même au plus grand valet Noir qui a été remercié par ses maîtres occidentaux après ses loyaux services comme secrétaire général de façade à l’ONU. Nous espérons que Kofi Annan trouvera désormais assez de temps pour s’occuper de ses sujets Ashanti après tant d’années d’exil et de dur labeur au service des autres.
Je tiens à féliciter et ce n’est pas coutumier chez moi Dieu seul le sait, le gouvernement ivoirien mais particulièrement le frère Konan Banny pour son exemplarité dans la gestion de la crise ivoirienne et pour le courage qu’il a su manifester en proposant la démission entière de son gouvernement face aux actes de malveillance dont a été victime le peuple ivoirien de la part de nos amis mélanophobes.
Je tiens à féliciter également le gouvernement sénégalais pour sa prise de position courageuse en faveur du respect des droits de l’Homme face à l’excès de zèle du gouvernement espagnol à l’égard de la jeunesse africaine attirée par le mirage européen.
Je tiens à féliciter entre autre le footballeur émérite Noir L. Thuram pour son combat, la tête haute contre le mépris et la déshumanisation de l’Homme Noir. Même si singulièrement certains de ses co-équipiers Noirs ne lui sont guère d’un grand secours, je les invite tout de même à prendre de la graine. Taper sur un ballon pour gagner sa vie est une chose, s’engager et profiter de son statut pour se faire entendre quand il y a des problèmes de société graves c’est encore mieux. Je profite de l’occasion que j’ai ici pour souhaiter au frère Thuram un prompt rétablissement.
Puisque tous les ans les mêmes personnes se distinguent, Koh Bela recevra une fois de plus nos félicitations pour son combat acharné au péril de sa vie contre les réseaux occidentaux de prostitution de la jeunesse africaine. Les chiffres en disent long sur l’ampleur du chantier. 7% des prostituées en France étaient africaines en 2000, 40% en 2005 ! L’Afrique est devenu le nouvel or noir du sexe business en France et dans toute l’Europe. Un mirage plus ou moins alimenté par l’instrumentalisation de l’Occident, Eldorado présumé d’une autre vie. Nous demandons aux patriotes en poste en Afrique et en Europe de prendre acte de ces chiffres et de tirer les conclusions qui s’imposent comme des évidences apodictiques.
Outre Koh Bela, Aminata Traoré recevra également une mention spéciale pour ses interventions brillantes et justes dans les medias occidentaux pour montrer et dénoncer les méfaits de la manipulation de l’inconscient collectif africain. Des méfaits qui perturbent dit-elle la « capacité des africains à imaginer un avenir bâti sur le présent et enraciné dans leur passé ».
Des mirages qui ont pour nom la globalisation néo-libérale, l’omniprésence idéologique et conceptuelle du modèle occidental, l’héritage colonial, le « manque de vision et de courage des dirigeants politiques », le manque d’emprise de la société civile sur son propre avenir, la dette extérieure et la manne financière des institutions financières internationales assorties de leurs programmes d’ajustement structurel. Aminata Traoré force l’admiration également pour ses productions littéraires engagées notamment, « l’étau » et plus encore pour son dernier livre « Le viol de l’imaginaire » paru aux éditions Fayard / Acte Sud dont la teneur est évocatrice à la seule lecture du titre. J’invite tous les patriotes à lire ces livres, ses livres.
Petit à petit mais sûrement de nombreuses initiatives isolées voient le jour. Dieudo TV, Wafbu TV, des sites internet patriotiques, des canaux de communication de la communauté noire qui avec le temps seront appelés à être crédibles nous l’espérons et à donner la parole à la diaspora Noire. J’invite tous les patriotes Noirs à continuer d’œuvrer sans relâchement à la construction de la renaissance africaine.
A l’heure où certains individus trouvent le courage de pendre un chef d’Etat comme un vulgaire voleur et transforment un pays indépendant en brasier, à l’heure où d’autres déversent leur haine gratuite sur nous sous des formes diverses et variées, à l’heure où les enfants sont embrigadés et exploités dans des réseaux de prostitution, je souhaite mes vœux à tous mes frères et sœurs Kémites de la diaspora et du continent.
Mes vœux vont particulièrement cette année aux frères qui sont pris par la tourmente des guerres fomentées par nos amis. Mes vœux sont adressés tout particulièrement aux femmes kémites pour leur stoïcisme à garder la tête haute face à l’extermination de leur progéniture par les autres.
J’adresse mes vœux à tous les malades qui vivent sans espoirs les tourments des aiguillons du SIDA. J’adresse mes vœux à tous les enfants abandonnés, tous les enfants des rues africaines, mes vœux vont aux fils et filles de l’Afrique qui sont embrigadés dans les réseaux de prostitution faute d’assistance à cause de la misère de nos pays.
J’adresse mes vœux pour finir à tous les sportifs Noirs qui subissent le racisme mais qui l’affrontent la tête haute mais sans ne jamais courber l’échine.
Joyeuse année 2007 à tous mes frères et sœurs,
Vive le peuple Kémite libre fort et fraternel.
Mouyabi
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