Etonnante cette pastorale, non? On pense bien souvent à Lully, mais il y a quand même une petite différence qui n'est pas toujours au désavantage de Desfontaines, une fraicheur, une spontanéité qui ont disparu des dernières oeuvres de l'Incomparable, qui, à partir de Persée n'a su que s'autoparodier. (Salut les lullâtres!). Elle suffit à montrer que des talents n'ont malheureusement pas pu s'exprimer. Bref, on ne va pas refaire l'Histoire. Remercions la Suède de nous avoir permis d'en entendre ces extraits. Pour ceux que cela intéresse, voici ce qu'on dit de Desfontaines dans le Dictionnaire de la Musique de Marc Honegger: "Desfontaines Jean, vers 1658, mort après 1752, compositeur français. Il parait avoir exercé à Paris, mais il ne semble pas qu'il ait fait partie de la Maison Royale, car son nom ne figure pas dans les archives. Son oeuvre religieuse consiste en un gros recueil de motets latins (1 à 3 voix avec basse continue), formant 12 volumes manuscrits, conservés à Paris (BN). Il a écrit d'autre part une cantate, Narcisse (BN), et une pastorale, Le Désespoir de Tircis, datée de 1688 (Bibliothèque de l'Université d'Upsal). Dans les recueils collectifs de Ballard parus de 1678 à 1751, on trouve des airs sérieux et à boire de Desfontaines. Ses motets assignent à ce musicien une place honorable dans la grande école de musique religieuse française de l'Ancien Régime."
Nous avons encore à découvrir donc! |