Bravo pour ceux qui animent ce site remarquable; c'est du beau travail!
Vos échanges sur le forum me permettent en plus de combler mes lacunes, encore abyssales.
Le Roland récemment enregistré m'a bouleversé bien sûr. Une première mondiale qui ravit! Les airs chantés par Angélique m'ont aussi ensorcelé; je n'y trouve aucune monotonie. Bien au contraire, je goûte cette déclamation sans réserve. Et je rêve; je rêve d'écouter ces éplorations en plein air, au bosquet de l'Encelade à Versailles, pourquoi pas, ou celui de l'Arc de Triomphe, récemment restauré(une merveille). Pour moi, je mêle volontiers les accents de cette musique avec des émotions qu'on peut ressentir au contact d'une architecture ou d'un site qui reflète l'esthétique d'alors; il y a comme un concours général des arts à provoquer l'enchantement et l'harmonie. Mais pardon, je m'attendris un peu trop (comme aurait dit Marie Adélaide de Bourgogne)...
Je n'aurais qu'une volonté un peu outrecuidante à formuler en ce qui concerne les interprétations des tragédies en musique, et celles de Lully en particulier: un CHOEUR imposant. Je concède que si l'enregistrement est bon, la masse d'instrumentistes peut se révéler superflue. J'ose penser qu'il n'en va pas de même pour les voix: à l'écoute, un petit choeur laisse percer les voix individuelles, alors que pour moi, la polyphonie du choeur doit être large, ample, ultra synthétique et galactique; elle reprend la charge émotionnelle du choeur grec des tragédies mythiques. Certes, il s'agit là d'un goût personnel. Mais pour moi, tous les choeurs des oeuvres du XVII (Motets, tragédies en musique, divertissements, ballets)devraient être plus fournis dans nos enregistrements; je note que ceux de W. Christie sont toujours à la hauteur et imposant(il a plus de moyens peut-être); plus large en tout cas des enregistrements de Rousset ou de Minkowski(dont je préfère le travail avec l'orchestre).
Ma remarque est un peu candide peut-être...
merci à tous
Bertrand  |
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