Kayitare Alexis Belgique |
Posté le: 24/10/2005 13:25 | Sujet du message: Bagosora, le «colonel de l'apocalypse» | |
| |
|
Bagosora, le «colonel de l'apocalypse» (Le Figaro 24/10/2005)
Né le 16 août 1941, à Giciye, Théoneste Bagosora sort diplômé en 1964 de l'École des officiers de Kigali, avec le grade de sous-lieutenant. A sa sortie de l'Ecole de guerre à Paris, il occupe les fonctions de commandant en second de l'École supérieure militaire de Kigali et de commandant du camp militaire de Kanombe. En juin 1992, il est nommé directeur de cabinet au ministère de la Défense. Mis à la retraite de l'armée rwandaise le 23 septembre 1993, il continue d'exercer ses fonctions de directeur de cabinet. Il aurait un jour affirmé vouloir préparer «l'apocalypse», ce qui lui vaudra le surnom de «colonel de l'apocalypse». Le 6 avril 1994, en l'absence du ministre de la Défense, en déplacement à l'étranger, il assume la gestion de ce ministère, et ce, jusqu'à son départ du Rwanda en juillet 1994.
Bagosora est membre de l'Akazu, une clique informelle ayant joué un grand rôle dans le génocide. L'existence de l'Akazu, «la petite maison» en français, a été rendue publique le 15 août 1992 par l'ancien directeur de l'Office rwandais d'information. Agathe Kanziga, la femme du président Habyarimana, proche du colonel Bagosora, est suspectée d'avoir été tant la cheville ouvrière de l'Akazu que du génocide. Longtemps réfugiée en France et au Gabon, elle figure sur l'acte d'accusation d'un des membres importants de l'Akazu, aujourd'hui en jugement. Elle y est notamment accusée de «conspiration en vue de commettre le génocide». En juin 1997, lors d'une de ses premières comparutions face à un tribunal, Bagosora avait affirmé : «Mon affaire est plus politique que pénale. Plusieurs pays sont impliqués dans le dossier dont je fais l'objet.»
|
|