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   Trier par date décroissante
Simon M
Royaume-Uni
Posté le:
25/1/2007 21:04
Sujet du message:
Ubufaransa bwanze gufata Gen Kabarebe
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Email:
u44sm5@abdn.ac.uk
Site Internet:
http://www.africannews.blogspot.com
Basomyi,

Mu gihe u Rwanda rwihutiye kwirukana uwitwa umufaransa wese (keretse naba nibeshye), Ubufaransa bwo bwanze guhubuka ngo bufatire Gen Kabalebe muri Cameroon aho aherukiye mu ngando ya gisirikare yahuje France- Afurika.

Iyi article ni interessant: Nyuma y'iminsi 10 gusa u Rwanda rwirukanye ambassadeur wa France, Royaume Uni yakiriye H.E. P Kagame. Bimwe mu binyamakuru byo mu Bwongereza byogeje H.E. P Kagame.

Kuva rero ubundi abanyaburayi bashyigikirana, ibi ntibisanzwe; ahari bishobora kuba bitari gusa!!!!!

Extrait ya article ya Journal Le Monde:

France-Rwanda : les faux-semblants Article paru dans l'édition du 07.01.07

Fait rare dans les annales de la diplomatie, un juge vient de provoquer, au nom du droit, la rupture des relations diplomatiques avec un Etat étranger. Le magistrat antiterroriste Jean-Louis Bruguière, en concluant que l'actuel président rwandais (tutsi), Paul Kagamé, et neuf de ses proches sont à l'origine de l'attentat du 6 avril 1994 qui coûta la vie à son prédécesseur (hutu), Juvénal Habyarimana, et qui marqua le déclenchement du génocide des Tutsis, a formellement rempli sa mission : désigner les responsables de la mort des occupants de l'appareil. M. Bruguière instruit, depuis 1998, une affaire d '« assassinat en relation avec une entreprise terroriste » dans laquelle les familles de l'équipage français de l'appareil sont parties civiles. Ce faisant, il a attisé la colère de Kigali, qui a rappelé son ambassadeur à Paris et expulsé le représentant de la France dans la capitale rwandaise.

L'enquête n'est pas ordinaire. Elle met en cause rien de moins que la chaîne des responsabilités dans un attentat qui, après quatre années de guerre, provoqua le premier génocide africain. Elle pose également la question de la légitimité de l'actuel pouvoir rwandais à se réclamer de la mémoire des victimes du génocide.

Aux yeux de Kigali, s'acharner à rechercher les auteurs de l'attentat revient à faire passer cet événement pour la cause du génocide. Cela conduit à faire oublier que le génocide a été planifié et exécuté par le pouvoir hutu de l'époque, à confondre coupables et victimes. En outre, la mise en cause du Front patriotique rwandais (FPR) du président Kagamé tend à remettre en question la légitimité du pouvoir actuel, issu d'une victoire militaire qui a stoppé le génocide. Dans un tel contexte, lourdement marqué par l'engagement de la France au côté de l'ancien régime hutu, la démarche du magistrat, censée marquer une étape déterminante dans la recherche de la vérité, peut-elle atteindre ce but ? D'un côté, l'ordonnance Bruguière brise le tabou absurde qui a conduit le Tribunal pénal international pour le Rwanda à refuser d'enquêter sur l'attentat de 1994 pour ne pas fâcher Kigali. Déjà, le séisme provoqué par le magistrat parisien a fait bouger les lignes. Le directeur de New Times, quotidien rwandais proche du régime, David Kabuye, dont l'épouse est visée par le juge Bruguière, se place sur la défensive. L'attentat de 1994 était, selon lui, un acte de guerre. « Descendre cet avion, écrit-il, était légal. »

Le président Kagamé lui-même n'est pas loin de cette ligne. Certes, dans un entretien au Figaro, il rejette catégoriquement l'accusation du juge Bruguière. Mais il se prend aussi à « supposer » qu'il soit responsable de l'attentat pour en minimiser la portée : « Et alors ?, rétorque-t-il, Habyarimana était un dictateur. Pourquoi la France et le juge Bruguière sont-ils si concernés par le sort d'un dictateur et si peu par celui d'un mi llion de morts [les victimes du génocide> ? »

La force des présomptions réunies par le juge Bruguière, quant à l'origine des missiles utilisés, le nombre de témoins à charge, même si certains sont difficilement crédibles et si d'autres se sont rétractés, mériteraient d'être confrontés aux personnalités mises en cause, dans une enceinte judiciaire. L'ennui est que ce procès n'a guère de chances d'avoir lieu parce qu'il suppose l'interpellation des responsables rwandais lors d'un déplacement à l'étranger. Or cette perspective est hypothétique parce que les pays appelés à collaborer aux arrestations doutent de la neutralité de la France sur le dossier rwandais. La personnalité, la méthode du juge Bruguière et le calendrier qu'il a retenu confortent ces réticences. En se lançant, au-delà du champ de sa saisine, dans un décryptage des intentions de Paul Kagamé, accusé d'avoir organisé l'attentat pour « parvenir à ses fins politiques » même « au prix du massacre des Tutsis », M. Bruguière s'est rangé dans le camp de ceux qui voient en l'actuel président rwandais le fossoyeur de sa propre communauté.

PIC DE CRISPATION

Comment expliquer que le magistrat ait mis si longtemps à boucler son enquête alors que tous ses éléments, publiés à l'époque dans Le Monde, en étaient réunis voici deux ans et demi ? La proximité de la présidentielle française et le passage de témoin à des responsables politiques non impliqués dans les événements de 1994 et moins enclins à protéger leurs acteurs français sont des explications possibles. L'annonce d'une probable candidature de M. Bruguière pour l'UMP aux élections législatives éclaire aussi ce curieux timing. Pour les dirigeants rwandais, l'ordonnance du juge est l'un des rouages d'un plan politique.

La perspective de la vérité s'affaiblit aussi du fait du nouveau pic de crispation né de l'ordonnance Bruguière. Kigali a riposté en réactivant sa commission « chargée de rassembler les preuves de l'implication de l'Etat français dans le génocide ». Cette instance, dont le nom suffit à caractériser l'objectif politique, ne risque pas de générer les débats contradictoires qui s'imposent.

Enfin, les derniers rebondissements de la guérilla politico-judiciaire franco-rwandaise révèlent le grand isolement de la France. Pas un partenaire européen n'a bronché lorsque l'ambassadeur français a été expulsé de Kigali. Pis, Tony Blair et la reine Elisabeth ont reçu Paul Kagamé à Londres dix jours plus tard, tandis que le Financial Times célébrait le Rwanda, « une des histoires de guérison l es plus remarquables d'Afrique ». « Au moment où la région des Grands Lacs République démocratique du Congo, Rwanda, Burundi, Ouganda, Kenya, Zambie sort du trou, où les partenaires potentiels se multiplient sur le plan économique et diplomatique, l'ordonnance Bruguière ne fournit-elle pas un prétexte facile pour mettre la France à l'écart ? », questionne un diplomate français.

La solitude française est d'autant plus paradoxale que les efforts diplomatiques de Paris visaient ces derniers temps à renouer avec Kigali. Le refus de responsables militaires français d'interpeller le chef d'état-major rwandais, James Kabarebe, visé par M. Bruguière alors qu'il participait à une session d'entraînement franco-africaine fin novembre 2006 au Cameroun, semble refléter le peu d'empressement de l'exécutif à brusquer les choses. Le souci de la stabilité du Rwanda, le sentiment que la vérité sur l'attentat de 1994 n'est pas la première revendication de la population de ce pays et que personne n'a plus intérêt à connaître la vérité dicteraient, selon des sources diplomatiques, un certain retrait français par rapport à l'offensive de M. Bruguière. Raison d'Etat oblige, la mort du président Habyarimana rejoindrait le lot des mystères politiques non élucidés.

Philippe Bernard

 

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