je ne suis pas la femme mais la Maman d'un jeune détenu en dehors du territoire français. Rien n'est facile que ce soit hier ou aujourd'hui.Cela fait un an et demi et je vis entre réalité et "cauchemars". La vie continue étrangement pour chacun d'entre nous (moi et mes enfants). Eux ont leur jeunesse et leurs forces.... il n'en reste pas moins que tout est chamboulé et que rien ne sera plus comme avant, nous ne pourrons jamais redémarer l'histoire là ou nous l'avons laissé.... Je ne sais pas ou l'on trouve la force mais nous la trouvons au fin fond de nos trippes malgré nous... avec tout l'Amour que nous lui portons. l'espoir d'un demain nous conditionne, un jour après l'autre toujours ! Il faut, je pense, écrire avec son coeur,mais il est difficile pour moi de ne pas m'épancher outre mesure pour ne pas le blesser. J'avoue ne pas etre au top sur ce point, c'est si difficile de ne pas "crier" sa douleur quand lui est privé de tout, de nous, de nos visites, de l'éloignement........... la patience et l'Amour, il n'y a que ça de vrai, le reste ne dépend pas de nous malheureusement. Courage à toi et ton désoeuvrement est si compréhensible. Chacune de tes prochaines visites sera une avancée sur le calendrier et le temps passe malgré la douleur de l'absence, les douleurs de tout le reste....un dernier mot : on est morte de peur pour l'autre, mais on est morte d'angoisse sur son devenir et le notre....extèrieurement on continue mais à l'intérieur c'est un vrai combat pour soi-meme. Au plaisir. LO |