Mon dernier combat : s’appelle (SEUVRAGE)
Plus de vingt années se sont écoulées lorsqu’un matin d’octobre, je lisais dans mon rapport médical le mot FIBROMYALGIE ;
Classifions là comme maladie mystérieuse, même d’objet Non identifié.
Durant ces longues années, je n’ai cessé de me battre Et je dois l’avouer avec un courage hors du commun La guérison n’est certes pas encore programmée à ce jour Car il reste encore bon nombre de questions sans réponse;
Néanmoins je me suis toujours prise en charge tant moralement Que physiquement et j’ai eu la chance d’être aidée par un ami Qui malheureusement m’a quitté tragiquement il y a quelques mois J’ai décidé il y a quelques semaines de revivre comme nous vivions.
Voilà plus de quatorze mois que je suivais une thérapie médicamenteuse Qui je l’avoue au départ me donnait une autre liberté de mouvement de vie Au fil des mois et des semaines j’ai ressenti mon comportement qui changeait Je me suis observée, j’ai constaté agitation, j’étais devenue irritable, agressive.
Malgré cette maladie j’étais restée quelqu’un de très agréable aimant rire, Toujours de bonne humeur, malgré que la vie ne m’a certes pas gâtée. Je ne parlerai pas de ce passé tumultueux mais de ma force et de ma volonté. Je me suis rendue compte quand prenant ces deux médicaments j’avais perdu.
Perdu quoi et bien tout d’abord ma mémoire, ma joie de vivre, le goût à la vie Durant ces longues années j’étais arrivée à combattre tous ses maux c’est pourquoi J’ai décidé de continuer ce que je faisais avant vivre la vie comme je la ressens Et suivant les besoins de mon corps et de mon âme, déjà j’ai repris confiance.
Mais il est vrai que je dois mener encore un combat celui de me libérer complètement De ces deux substances négatives pour moi, celui là à commencer il y a trois semaines Quand pendant autant de mois l’on prend certains médicaments il faut savoir que l’on En devient dépendant, mais je suis presque au bout de ce combat encore quelques jours.
Personne de mes proches n’était au courant de ma démarche d’arrêter ces médicaments Il était grand temps que cela se termine, car je devenais une personne amorphe, sans réaction Je comprends que mon entourage ai pu se poser des questions quand à mon caractère et Surtout ma façon d’être, mais je n’y pouvais certes rien, je croyais hélas cela bénéfique.
J’avouerais honnêtement la seule chose que je continuerais à prendre c’est un décontractant Musculaire et ce le soir, et en cas de crise, je ferais ce qui est à faire comme toujours je l’ai fait Dans cette maladie chacun doit trouver la meilleure façon de vivre, je sais laquelle est la bonne Je demande aux personnes qui me sont les plus chers d’accepter ce que j’ai pris comme décision.
Je l’ai fait il est vrai dans le plus grand secret en étant infâme, car le manque existe il faut Juste le laisser passer, ce qui n’est certes pas évident pour les gens présents autour de soi Mais ils doivent comprendre encore moins facile pour la personne qui le fait, car j’ai voulu Mener ce combat seul, et je suis fière de me présenter à nouveau devant vous comme la vraie
Oui la vraie personne que vous aviez connue avec toutes ses facultés, sa stabilité, son équilibre Je sais que l’on ne peut pas guérir, mais j’encourage toutes ces personnes atteintes de ce mal De ne pas hésiter à s’écouter, se poser des questions à vivre selon ses envies, ses besoins tant Physiques que mentaux, merci de ne pas m’en vouloir de n’avoir rien dit plus tôt.
L’essentiel est de se rendre compte que parfois les médecins vous donnent certains traitements Qui vous mettent dans un état plus grave surtout sur le plan mental, il faut vouloir s’en Sortir et accepter la personne que l’on est, sans honte et sans se reprocher quoi que se soit Cela fait partie d’une grande part de guérison.
Doriana Luna
Le 4/O4/2OO3
|