......ou une énième manière d'exploiter le filon. Au départ, il y a la provocation pour réussir à faire remarquer quelqu'un que son manque patent de talent condamnait à un anonymat mérité. Tenir les propos les plus irresponsables, ne pas être capable de les assumer ensuite ("euh si je vous parle du loup c'est bien entendu une manière radicale de vous faire peur du loup"), et hurler à la censure lorsqu'on vous rappelle que même la liberté a besoin de limites pour exister.
Moi aussi, au fond, je peux faire Erik Rémes dans la vie. Je me place au beau milieu d'un carrefour, baisse mon pantalon et défèque à tout vent (çà c'est la partie provoc)- quand on analyse et pense à ma place que c'est là un message jeté aux automobilistes qui spolient la nature par leurs actes égoistes et polluants je n'ai plus qu'à acquiescer/ même si je n'ai pas compris la moitié de ce qu'on vient de me dire (c'est la partie Couverture Médiatique) et hurler que je suis un artiste maudit et censuré face à ceux qui oseraient me reprocher mes actes.
Je vous en veux d'avoir tellement détourné la liberté dans votre seul intérêt que vous m'amenez à penser que toute censure n'est pas inutile. Je vous en veux de m'amener à défendre la censure.
Mais je fais confiance à l'ultime censure : celle du temps. Le temps qui a un goût certain, ne se laisse pas avoir par les provocations faciles et les effets de mode. La vaguellette Rémès se fondra bien vite dans l'océan de ce temps là - même chez les provocateurs, on ne se souvient que des talentueux.
Dommage.
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