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   Trier par date décroissante
Joachim
France
Posté le:
10/5/2003 16:01
Sujet du message:
un texte sur le bareback
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Erick

Voila un texte que j'ai écris hier, peut-être par ce que j'ai la
haine contre mon médecin, contre le médoc ....... Tu pourra
donner mon mail, y a pas de problème.

"J'ai lu le livre d'Erick Remes par ce que je l'avais rencontré
un peu avant la sortie de son dernier livre et que les critiques
dans la presse gay de son livre à paraître me paraissait
sulfureuse .....

Est-ce du à mon anti-conformisme notoire ( j'ai été objecteur
de conscience face à un père militaire ) ou bien est-ce dû à
mon cursus universitaire (je suis en seconde année de
Thèse de doctorat), toujours est-il que j'ai voulu me faire ma
propre opinion car j'en ai assez du "Prêt à penser industriel et
préfabriqué" d'Act Up et d'Aides au sujet de la prévention VIH.

La prévention telle qu'elle est faite n'enraye pas la
progression du VIH même s'il y a moins de mort qu'au début
de l'épidémie ! POURQUOI ?

Le relapse et le comportement nokapote se généralise !
POURQUOI ?

POSE-T-ON LES BONNES QUESTIONS ?

Act Up diabolise, criminalise les adeptes du nokapote et les
enferme dans un nouveau ghetto au sein d'un ghetto dont
tous les gays ont eu à subir les conséquences et continuent
à en subir les effets.

Preuve patente d'une incapacité à comprendre pourquoi on
en arrive au "nokapote" cette attitude d'incompréhension
génère des effets dramatiques puisqu'elle concoure à un
sentiment de tabou qui marginalise ces pratiques au point
que certains des usagers du "nokapote" n'osent pas parler
entre-eux de leur statut sérologique. :

"Il baise sans capote, donc il est séropo comme moi !"

Paradoxe des paradoxes que ce mécanisme mental quand
on sait que (selon moi humble point de vue) la seule et
unique action susceptible de générer une réflexion
personnelle constructiviste dans les campagnes de
prévention d'Aides était la carte postale illustrée de deux
mecs et des commentaires qui disaient en substance :

"Il n'utilise pas de capotes comme moi, donc il est
séronégatif"
"Il n'utilise pas de capotes comme moi, donc il est
séropositif"

On nous bassine sur la surcontamination et les risques de
résistance acquises avec ce type de pratique sexuelle, sur la
base d'études scientifiques ......

Ha ha ha ha ha ha ha ...........la bonne blague, je me fend la
gueule à coup de hache !

J'ai demandé par téléphonne à l'ANRS les protocoles
scientifiques de ces études ...... lol ! j'attend toujours qu'on me
rappel !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

En fait, il y aurait aucune étude et tout reposerait sur deux cas,
l'un en Suisse et l'autre au USA.

Dramatique tout çà quand on sait que la culpabilisation, la
désinformation, le mal être psychologique dans le suivi des
traitements annihile une grande partie de son efficacité.

Moi je poserais d'autres questions avant de répondre à celle
de la raison du "nokapote".

Quand va-t-on parler des pertes de libido liées aux
traitements VIH eux mêmes ou bien aux facteurs de prises
des traitements ? Y a t il seulement une seule étude qui était
été commandé ou qui fasse l'objet d'une commande ?

Et si les drogues du sexe étaient un palliatif, une alternative
entre choisir entre une sexualité normale et un traitement
correctement observé et qui rend la libido chaotique , voir
inexistante ?

Ma contamination date de 1995 et elle repose sur une attitude
"post-adolescente" (j'avais quand même 30 ans) en voulant
fusionner avec mon ami. Trois ans plus tard, il se suicidait
pour diverses raisons ... Je suis resté là avec le VIH, la
culpabilité d'avoir attrapé cela par amour et la culpabilité de
son suicide.

Il m'aura fallu cinq ans vécu en suspension pour me décider
à recommencer une histoire amoureuse et envisager de la
vivre sereinement telle que mon ex compagnon voulait la vivre
avec moi "maintenant (que tu es séropo comme moi, avec la
même souche) pourquoi utiliser des kapotes ?" Cinq ans à
me positionner fermement sur cela dans le cadre d'une
éventuelle relation nouvelle car inconsciemment je croyais le
trahir et je savais pas si ce désir de "baiser nature" tenait d'un
désir humain et légitime ou bien tenait d'un désir
d'identification à lui, désir qui si il s'avérait réel me conduirait
à finir comme lui .....

Durant ces cinq ans, ma libido variait avec les périodes
d'observance et de fenêtre thérapeutiques. Sans petit copain,
noyé dans le deuil et mes études (maîtrise, DEA et 1 ère
année de Thèse que je faisais comme pour ne pas laisser
de place libre à un éventuel nouvel amoureux), je n'avais pas
réellement pris conscience de ce phénomène là. Là, j'ai
rencontré un mec qui en temps normal devrait me faire triquer
à donf même si on m'avait momifié comme cela ce pratiquait
aux temps de l'Egypte pharaonique. Que faire ? Garder ce
traitement et offrir à ce nouveau copain une relation
amoureuse platonique en buvant les paroles de mon
médecin qui projettait sur moi ses propres angoisses et qui
me disait que si arrête ce traitement je serais en
échappement thérapeutique car j'ai déjà tout essayé (j'ai
changé de médecin comme on change crémerie pour un
meilleurs beurre et je compte bien changé de traitement pour
Trizivir) ou bien larguer le traitement en sachant que
l'embellie ne sera que de courte durée ? Une fenêtre
thérapeutique pourrait être une solution provisoire mais
ellene résoudra rien. Bref je ne sais pas quoi faire et j'en ai
marre qu'on pense pour moi. J'éspère que Trizivir ne me
posera pas les problèmes que je rencontre avec Ziagen,
Kaletra et Viréad.

Quand à ces pôvres et innocents séronégatifs (Dieu les
garde du VIH, quoi que je ne sais pas si le Bon Dieu ou le
vialin Diable rouge à la queue fourchue et pointue ait à voir
quelque chose là dedans) qu'on infecterait et qu'on
assassinerait, je crois qu'ils sont bien naïfs à croire qu'en ne
prenant pas de kpotes avec un inconnu et où que ce soit (
sauna, bordel, parc, chez eux, ....) ils vont rester séronégatif
......... Faut croire qu'ils sont con au point de croire que dans
un bordel, il y a pas un seul séropo et d'autant plus qu'il est
notoire qu'on baise souvent sans kpotes. Tant qu'à faire,
qu'ils créaient des bordels à séronégatifs avec des mises en
quarantaine pour faire plusieurs tests VIH ...... ". Moi j'ai pris le
risque d'être séropo et je n'ai jamais rejeté la faute sur
Beaudewyn. Bien sur, on pourrait me demander "Et si c'était à
refdaire, tu ferais quoi ?" Je répondrais par une nouvelle
question à une question aussi idiote : "A ton avis ?"


Joachim
 

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