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   Trier par date décroissante
dibiche
Algérie
Posté le:
29/6/2004 04:06
Sujet du message:
les immigres bientot di tadart !!
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Email:
dibiche@hotmail.com
 
BOUZEGUENE / Les émigrés investissent le village

Les grandes vacances commencent et c’est le moment que choisissent les émigrés pour investir leurs villages respectifs pour quelques semaines de repos et pour revoir le reste de leurs familles et de leurs proches. Si les émigrés de l'intérieur, c’est-à-dire ceux installés dans l’Algérois ou les autres wilayas, passent pour être peu importants, ceux d’Europe, de France particulièrement, sont de tout temps très attendus car ils symbolisent l’aisance, la richesse et le bien-être social.

La communauté émigrée en France a radicalement changé l’environnement de nombreux villages par l’apport de substantiels revenus en devises, transformant les vieux quartiers des villages par la construction de somptueuses villas. Il y a aussi l’imprégnation culturelle que les enfants nés en France tentent de transmettre aux locaux. Ça ne réussit pas souvent, mais force est de constater que leurs alter ego (les enfants de l’émigration) laissent de profonds stigmates dans l’esprit innocent des locaux. Cela dit, les citoyens et les comités de villages désignés afin de prendre en charge les destinées de tous ces villages que les pouvoirs publics ont oublié, attendent beaucoup de ces émigrés pour apporter leur aide au développement et à l’amélioration des conditions de vie de tous les habitants. En effet, les gens qui n’habitent pas au village, à l’instar des émigrés et qui ne sont pas disponibles durant de longs mois, doivent soutenir tous les projets, contribuant financièrement pour compenser leur absence, et être sur le même pied d’égalité que les sédentaires. Des cotisations mensuelles sont imposées par ceux qui ne prennent pas part aux travaux du village. Ainsi, les émigrés, compte tenu de leur «statut», offrent plus qu’on leur demande. Dans certains villages, le seul apport des émigrés a permis de réaliser bon nombre de projets : adduction d’eau potable, réservoirs, stades, construction de mosquées..., etc. L’œuvre est immense, leurs gestes restent souvent indélébiles dans l’esprit de toute la communauté. L’exemple des réalisations concrétisées dans les villages de Taourirt, Iguersafene, Houra, Sahel, de Bouzeguène village, pour ne citer que ceux-ci, révèle l’importance de l’émigration pour concrétiser une œuvre, un projet, au service de la collectivité. Il n’y a pas longtemps, sur un simple coup de fil, des membres d’un comité de village qui ont décidé d’entreprendre un projet important ont contacté les émigrés du même village, réunis à Marseille et à Paris. Cela a permis de recueillir, en une semaine, pas moins de trente mille euros (plus de 300 millions de centimes en dinars). C’est dire que cette frange de la société des Ath Idjer (une dénomination qui désigne tous les villages compris entre Mehagga et Houra ) participe pleinement aux destinées de leur cité. Ainsi, profitant de leur présence au village, les émigrés invitent les comités à réaliser d’autres œuvres, telles que les routes, l'aménagement du cimetière... D’autre part, d’aucuns n’ignorent pas que la présence de ces émigrés ne passe pas sans procurer du travail à une main-d’œuvre en mal d’emploi. Des dizaines de manœuvres et de maçons sont sollicités quotidiennement pour les travaux de construction. En ces temps de vaches maigres, seuls ces gens qui détiennent des devises peuvent réellement construire. Si l’émigration est à tout point de vue bénéfique, il n’en reste pas moins qu’elle provoque des dérèglements dans l’activité commerciale de la région. On avoue ici et là que souvent et à l’approche des vacances, les prix des fruits et légumes augmentent au début de juillet et commencent à baisser dès la première semaine de septembre, une fois les émigrés partis. «Normal quand 100 euros, rapporte 11500 dinars. Alors ils achètent en grande quantité sans discuter les prix et nous, nous observons impuissants et incapables de remplir notre petit sachet», explique-t-on. En raison du taux de change de la devise, les émigrés sont de plus en plus réticents à consentir des dons, des prêts et des changes à faible taux. Bouzeguène est bled de devises certes, mais où la pauvreté malheureusement est la face cachée de l’iceberg et la rente en devises diminue, d’année en année avec la disparition des retraités. Les villages revivent pendant les vacances le temps du retour des émigrés. Ils replongent aussitôt dans la monotonie aux premiers souffles du vent d’automne.

Par Liès Adli ( el watane)
 

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