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Auteur Message
   Trier par date décroissante
Thasdawith n del Mouloud a th Mamar
Algérie
Posté le:
6/10/2004 21:48
Sujet du message:
Circulez y'a rien a voir ! ! ! ! ! !
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Email:
h.inassen@caramail.com
 
Najat a 25 ans. Ce 29 septembre, aux alentours de 16H40,
elles sortait de l’Université Paris 8-Saint Denis en
compagnie de Hinda et de Naziha, ses deux amies de fac
toutes deux âgées de 23 ans. Elles regagnaient leur
domiciles respectifs lorsque parvenues Place du 8 Mai
1945, Najat s’est effondrée à terre, victime d’un
malaise. Aussitôt, un attroupement s’est formé autour
d’elle. Alors que Najat sombrait dans l’inconscience,
ses amies ont tenté en vain de la réveiller. Les
pompiers ont été appelés sur place et la jeune femme
affirme avoir été agressée par eux. Voici le récit que
les trois jeunes filles nous ont rapporté :


Le récit de Hinda, amie de Najat :


Lorsque Najat a eu son malaise, Naziha et moi avons été
paniquées. Najat a été soudain prise de vertiges ; m’a
tenu la main puis s’est effondrée par terre, évanouie.
Des gens se sont approchés et ont formé un cercle autour
d’elle. J’ai appelé les pompiers depuis mon portable
mais ils m’ont demandé l’endroit exact où nous nous
situions. Dans la panique, je ne parvenais pas à trouver
le nom de la rue. C’est alors qu’un homme et une femme
se sont approchés et m’on fait comprendre qu’ils avaient
appelés eux même les pompiers. Ils étaient habillés en
civils, mais aux brassards qu’ils portaient au bras et à
la radio qu’ils tenaient à la main, j’ai compris qu’ils
s’agissait de policiers. Les pompiers ont mis beaucoup
de temps à venir, au moins 20 minutes. Et Najat n’avait
toujours pas repris connaissance. On lui parlait mais
elle n’entendait pas. C’est lorsqu’ils sont arrivés que
tout a commencé. Il y avait trois hommes. Un homme noir,
assez petit, un brun et un blond. Les pompiers se sont
approchés et nous ont demandé de nous éloigner de Najat.
Tout de suite, j’ai été très choquée par la façon dont
ils ont tenu Najat. Ils ne l’ont pas soulevée mais
traînée au sol ! Le pompier noir la tenait par l’avant
de ses vêtements. Ils ont essayé de la remettre debout
mais avec des gestes très violents, saisissant son bras
et le relâchant brusquement à terre. Je voyais que les
gens autour de moi étaient choqués, une femme noire a
dit qu’elle ne trouvait pas leur attitude normale.
Finalement, ils l’ont traînée jusqu’au camion qui s’est
immobilisé. Les pompiers voulaient la ranimer à
l’intérieur mais ils ne voulaient pas l’emmener à
l’hôpital. Comme je m’en suis étonnée, un pompier m’a
dit en criant « je ne ramène pas les gens à l’hôpital
comme ça ! ». Comme je m’inquiétais de son état et
voulait savoir s’ils allaient l’emmener à l’hôpital car
elle était toujours inconsciente, il m’a dit « elle est
majeure et vaccinée ! ». Il s’est mis à hurler avec une
violence incroyable. Les pompiers sont restés environ 10
minutes avec Najat dans le camion . Au bout d’un moment,
ils sont réapparus et ont dit qu’ils partaient à
l’hôpital de la Fontaine.


Naziha et moi nous y sommes rendues, c’était à 4
stations en tramway. Lorsque nous y sommes parvenues,
ils étaient arrivés depuis peu. Le pompier noir essayait
de faire sortir Najat alors qu’elle ne tenait même pas
debout. J’ai été frappée par son visage, ravagé.
Lorsqu’elle nous a vues, elle m’a tendu la main et a
prononcé mon nom comme un appel au secours. Le pompier
lui disait « essayez de sortir toute seule », « non
,sortez toute seule ! » et puis perdant patience « vous
sortez seule ou vous restez ici ! ».


C’est finalement Naziha et moi qui l’avons conduite aux
urgences, en la portant presque car elle ne tenait pas
sur ses jambes.


Lorsque nous sommes arrivées, il y avait beaucoup de
monde et donc d’attente. Najat semblait paniquée, elle
pleurait sans cesse. Sa crise de larmes ne cessait pas.
Je ne comprenais pas ce qu’il lui arrivait. Je lui
disais « mais qu’est-ce qui t’arrive ? ». Finalement,
elle nous a tout raconté. Qu’elle avait été agressée
dans le camion, que l’un des pompiers l’avait frappée à
plusieurs reprises. Quand je l’ai appris , je n’ai plus
voulu sortir sans voir les pompiers ou au moins avoir
leur nom. Je me suis rendue à l’accueil pour demander
leur nom (sans donner le motif) mais l’homme à l’accueil
n’a rien pu (ou voulu ) me dire. Il me disait qu’il ne
connaissait pas leurs noms, ne voulait pas non plus me
donner le numéro de leur caserne. J’ai beaucoup insisté
mais il ne voulait rien me dire. Je ne sais pas s’il ne
voulait pas ou s’il n’avais pas ces informations.


Comme Najat était très très mal et ne voulait plus
rester, nous sommes parties.


Le récit de Najat qui relate son agression :


Lorsque je me suis évanouie dans la rue, j’ai perdu
conscience pendant longtemps. Mais par moments, je
reprenais un peu mes esprits avant de m’évanouir de
nouveau. Dès leur arrivée, les pompiers ont été très
agressifs. J’entendais des hurlements sans comprendre
pourquoi. Ils criaient après Hinda qui demandait des
nouvelles de mon état. Le pompier noir m’a attrapée par
le devant de ma veste en jeans et m’a traînée par terre.


Ils me hurlaient dessus, me disaient « allez, allez
arrête ton cinéma, sinon on t’emmène au
commissariat ! ». Je pense qu’ils s’imaginaient que je
suis sans papiers, c’est la seule explication que je
trouve à cette phrase dite d’un ton menaçant. C’est le
policer blond qui m’a agressée dans le camion. Il a
appuyé deux doigts sur l’avant du cou (elle mime le
geste précis du pompier, NDLR), il l’a fait trois fois,
ça faisait horriblement mal, je ne pouvais plus
respirer, j’ai hurlé. Je criais, me débattais pendant
que le brun me maintenait de façon très forte par les
épaules, et le Noir par les pieds. Le blond m’a saisie à
la gorge et criait « allez, arrête, arrête ! ». Il
hurlait des mots que je n’ai pas compris. Il se marrait
avec ses collègues. Ils riaient beaucoup. Il m’a donné
deux coups de poing à la mâchoire. J’ai hurlé, j’avais
très mal. Mes vêtements étaient complètement en
désordre, j’essayais de remettre mon foulard, ils se
regardaient et se marraient ».


Lorsque le camion est arrivé, j’étais en état de choc ;
le pompier noir essayait de me faire sortir de force
mais je n’arrivais pas à marcher. C’est alors que j’ai
vu mes amies Hinda et Naziha, je les ai appelées à
l’aide et elles m’ont aidée à sortir en me tenant
chacune d’un côté. A l’hôpital, j’étais tellement
choquée que je pleurais sans cesse. J’avais peur, peur
de tout le monde, peur que les pompiers reviennent, peur
même des médecins. Je suppliais mes amies de me ramener
chez moi, elles ne comprenaient pas pourquoi et
voulaient que je vois un médecin. J’ai fini par tout
leur raconter. Elles se sont mises en colère. Hinda a
voulu prendre les noms et l’adresse des pompiers mais
elle n’y est pas arrivée. Finalement, je suis rentrée
chez moi.


Lorsque j’ai raconté mon histoire à mes proches, ils ont
tout de suite voulu que je porte plainte. Mon frère m’a
accompagnée au commissariat. Là bas, la dame qui nous a
reçus a dit qu’il fallait un certificat médical . Alors,
nous sommes allés au service des Urgences de la clinique
de Stains ou le Dr Simon L m’a reçue. Il m’a examinée et
a reconnu des hématomes consécutifs à une agression. Il
m’a dit de faire une radio panoramique mais
heureusement, je n’ai pas eu de fracture en plus de ces
blessures. Il a écrit sur ce certificat « hématome avec
douleurs intenses au niveau mandibulaire gauche. Ces
lésions entraînent une incapacité de travail de 10
jours ».Il nous a conseillé de porter plainte, on lui a
répondu que c’est ce qu’on avait l’intention de faire.


On est alors retourné au commissariat central de Saint
Denis, munis de ce document.


On a beaucoup de mal à faire enregistrer la plainte, on
a du parlementer longtemps, car le policier était très
réticent. Il a dit à mon frère « On peut appeler les
pompiers, on peut s’entendre avec eux ». Mon frère et
moi avons refusé bien sûr ! Le policier a même dit
qu’une main courante avait déjà été faite sur place,
qu’il n’y avait pas besoin de plainte ; en fait il
parlait de la main courante concernant mon malaise, que
les policiers avaient fait sur place. Mais ça ne
concernait pas l’agression. Il voulait se contenter de
cela, ça n’avait pas de sens. On a encore dû insister et
il a finalement accepté d’enregistrer notre plainte. Le
policier ne s’est pas montré très compréhensif.
Lorsqu’il a pris ma déposition, il me l’a faite signer
en quatre exemplaires mais a refusé de m’en donner
un malgré mon insistance (ils lui ont remis simplement
le récépissé de la déclaration NDLR).


Sur le plan physique, mes blessures n’ont pas été très
graves mais sur le plan moral, je suis très mal depuis
cette agression. J’ai peur de tout, de tout le monde. Je
ne dors plus. Récemment, j’ai été faire des analyses à
l’hôpital et puis j’ai vu des pompiers stationnés : en
les voyant , j’ai été prise d’une crise de panique. Je
crois que je vais aller voir un psychologue, je n’en
peux plus. Je trouve anormal que des hommes se soient
attaqués à moi comme cela. Mais alors, des
pompiers censés secourir des gens ! Comment des pompiers
peuvent-ils agir comme cela


http://www.yabiladi.com/forum/read.php?2,356151
 

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