Taguemount El Djedid/Ouadhias
Un agent pour la répartition de l’eau, SVP
Le cas du village Taguemount El Djedid, le plus important en matière de démographie des agglomérations de la commune des Ouadhias est édifiant à plus d’un titre. Les résidants de cette paisible localité sont soumis à des souffrances au quotidien.
Le rêve de certains, qui consiste à voir dans nos villages perchés sur les chemins qui montent de la Kabylie, des lieux de prospérité où le développement sera un crédo qui ne fera pas partie de la sémantique mais bien de la réalité, semble tourner au cauchemar. C’est faire preuve d’un idéalisme poussé que de continuer à croire en ces idées utopiques face à cette réalité qui voit les localités de la Kabylie appartenir à la nomenclature des régions les plus déshéritées d’Algérie et donc du monde. Le cas du village Taguemount El Djedid, le plus important en matière de démographie des agglomérations de la commune des Ouadhias est édifiant à plus d’un titre. Les résidants de cette paisible localité sont soumis à des souffrances au quotidien, qui font que ces citoyens de Taguemount ne voient pas plus loin que leur quotidien désastreux, ils ne rêvent même plus car songer à mieux dans leur cas serait le comble de l’ironie, vu que le minimum du minimum n’existe pas pour eux. Ce calvaire que vivent les habitants de Taguemount trouve son origine dans l’absence des voies et moyens qui pourraient améliorer leur quotidien, c’est l’une des raisons principales qui obligent les structures représentatives des citoyens, à l’image des comités de villages à focaliser leurs préoccupations sur ce qui seraient, sous d’autres cieux, des petits détails. Justement, l’un de ces détails devenu la revendication de longue date du comité de village Taguemount El Djedid est celui relatif au recrutement d’un agent pour la répartition de l’AEP entre les sept quartiers que compte la localité.
Aussi paradoxal que cela puisse paraître, cette demande a même été déposée sur le bureau, tenez-vous bien, du ministère concerné. Eh oui, à force de taper à toutes les portes et revendiquer haut et fort ce qui qui est censé être un droit, sans pour autant avoir le sentiment d’être écouté, on finit par prendre son destin en mains et solliciter les “véritables” responsables.
C’est cette logique que le comité en question semble avoir choisi, si dans un passé récent, il y avait un agent compétent en poste, ce n’est plus le cas en raison de l’absence d’un poste budgétaire qui pourrait assurer à l’agent un salaire décent et si l’APC des Ouadhias avait décidé de rappeler cet agent payé par l’IAIG pour des raisons que nous ignorons, la convention ADE-APC ne peut plus assurer le paiement de l’agent actuellement, c’est grâce au comité que celui-ci est en place, nous dira Farid, membre dudit comité. Cependant, les désagréments causés par cette contrainte à la population du village cher à feu Arab Bessaoud, peuvent déboucher sur quelque chose comme une colère citoyenne. “Des conséquences désastreuses que seuls les responsables à tous les niveaux assumeront. La sonnette d’alarme est tirée, le reste ne nous appartient pas”, déclare à la presse le vice-président du comité du village Taguemount El Djedid.
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