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Forum créé le 4/12/2002 12:56 et administré par jean michel Mounou

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   Trier par date décroissante
Wen
France
Posté le:
16/4/2003 10:51
Sujet du message:
trés long témoignage
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Email:
Irmawen@hotmail.com
 
A Wendy, la chienne labrador qui aura illuminé mon cœur pendant 9 ans.

Samedi 29 Mars (elle était née 9 ans plus tôt, un 26 mars), ma chienne labrador de 9 ans, Wendy, refusait toujours de promener (et cela depuis le 14 février, date à laquelle elle avait fait une forme de parvovirose malgré le fait qu’elle soit vaccinée) et ne mangeait plus ou seulement du bout des babines. Je décide de l’emmener chez le vétérinaire qui diagnostique immédiatement une grossesse nerveuse sévère avec grosse montée de lait.
J’étais rassurée, ma chienne allait prendre ses médicaments et allait retrouver sa forme ; quand elle irait mieux, je la ferais stériliser pour ne pas que cela se reproduise. Bref tout aller continuer.

Le lendemain, elle se baignait (pour la dernière fois…) en compagnie de son copain labrador.

Malheureusement, la grossesse nerveuse n’était que le sommet de l’iceberg : le lundi 31 mars, elle n’allait vraiment pas bien et était comme paralysée du train arrière. J'ai pris le premier rendez-vous disponible et à 16h, la ramenais à nouveau chez la vétérinaire (une autre que celle du week-end vue qu’elles partagent le cabinet).
Elle a vérifié ses réflexes, et annonce qu’il s’agit plus d’une faiblesse musculaire que d'une paralysie. Wendy avait beaucoup de mal à marcher et s’asseyait d’elle-même après quelques pas. Sur la table d’auscultation, elle s’était couchée et semblait à la limite de s’endormir (j'avais dû la porter de la voiture à la salle d'attente).
Connaissant nos inquiétudes quant à l’état fébrile de Wendy et considérant qu’une telle fatigue n’était pas normale pour une chienne de son âge (14 ans, cela ne l’aurait pas étonné, mais 9…), elle a prit ses symptômes au sérieux.
Ne sentant rien à la palpation, et ne trouvant rien d’anormal quant à la température ou autres relevés, elle remarqua cependant un léger souffle au cœur (alors que Wendy en avait un parfait) et le galastop (médicament pour stopper la montée de lait) ne pouvait pas être tenu responsable d’une telle fatigue.
La vétérinaire nous demanda si elle pouvait s’être empoisonnée, mais Wendy ne finissait plus ses repas ou ne mangeait plus depuis plusieurs jours et ça faisait bien un mois qu'elle n'avait rien mangé en promenade. Elle a alors évoqué sa crainte que ce ne soit quelque chose d’interne et a procédée à une prise de sang (la dernière datant du 4 février de la même année et n’ayant révélé qu’une présence parasitaire, réglée après traitement) pour voir s'il n'y avait pas une brusque hausse de globules blancs ce qui aurait trahi une infection.
Jusqu’aux résultats, l'incertitude et l'angoisse a perduré.

Le lendemain, mardi 1er avril, à 16heures, n’ayant toujours pas reçu de coup de fil de la part de la vétérinaire (pour cause, elle n’avait toujours pas les résultats), ma mère a voulu monter à la zone industrielle et, comme la clinique se trouvait à côté, je lui ai demandé d’y passer.
A 17h15, elle n’était toujours pas revenue et, au fond de moi, j’étais sûre que ce devait être tellement grave qu’elle devait demander conseil à la véto pour me l’annoncer…je n’avais pas tord….
Le résultats des analyses sanguines était catastrophique : Wendy souffrait d’une très forte anémie et ses globules blancs avaient quadruplés depuis sa dernière analyse, de ce fait, elle n’avait plus de défenses immunitaires (on apprendra par la suite par la laborantine que tout son organisme était touché, que le foie n’avait plus l’air de bien fonctionner etc…).
La vétérinaire ne pouvait se prononcer quant aux causes exactes de ce bouleversement. Il fallait qu’elle lui ouvre le ventre pour voir ce qu’il s’y passait. Si, dans le meilleur des cas, il s’agissait d’une métrite (infection de l’utérus), elle la retirait ; mais si c’était autre chose et que ce n’était pas opérable, elle nous appellerait pour nous demander l’autorisation de ne pas la réveiller. La vétérinaire décida de l’opérer le lendemain matin à 8h et promit à ma mère de faire tout son possible.
Ma mère m’a bien précisée qu’il y avait des risques, que Wendy était très faible (bien qu’elle me semblait mieux ce jour là : elle avait mangé et remarchait normalement, mais ce n’était qu’un sursaut…et je n’ai pas joué avec elle par peur d’accélérer le processus par le mouvement…), que cette opération était lourde et qu’il se pourrait même, vu son état, qu’elle soit « malade » pendant la nuit.
Moi, j’ai parlé à ma chienne, je lui ai dit ce qui allait se passer, et je lui ai promis que, si par malheur, la vétérinaire m’appelait pour me dire qu’elle était condamnée, je mettrais un terme à ses souffrances présentes ou futures, et cela même si cette décision me serait extrêmement difficile.
Je voulais croire que tout allait bien se passer mais, en moi, j’avais un mauvais pressentiment… Souffrant de Troubles Obsessionnels Compulsifs depuis 4 ans (ou « TOC » ; dans une forme rare : ce sont mes angoisses qui entraînent les rituels puis la dépression, il n’y a pas de traitement contrairement à l’autre forme ), j’avais l’habitude d’avoir des idées négatives et priais pour que ce n’en soit qu’une parmi d’autres.
Ce soir là, j’ai laissée ma chienne monter sur le canapé et nous avons fait un énorme câlin…dans la soirée, j’ai ressentis que sa respiration était différente, comme une forme de râle qu’elle allait chercher loin, mais je ne voulais pas y prêter attention, c’était laisser mon pessimisme prendre le dessus. Pour la nuit, je lui ai également remis coussins et tissus que j’avais dû lui confisquer depuis deux jours à cause de sa grossesse nerveuse.
Nuit mouvementée comme vous pouvez vous l’imaginer.

Le Mercredi matin, le 2 avril, il pleuvait. De plus, ma chienne avait soif depuis la veille et nous ne pouvions rien lui donner (comme c’est le cas avant chaque opération à partir de la veille, 20h. Mais c’était la première fois qu’elle en souffrait, contrairement aux deux autres opérations pour retirer deux grosses boules de graisses). Elle me regardait et regardait sa gamelle l’air de dire « hey, tu n’as pas vu ? je n’ai plus d’eau » c’était dur de résister. Nous ne pouvions pas non plus la laisser sortir seule dans le jardin car elle aurait sûrement trouvé de quoi boire ne serait-ce qu’en mangeant de l’herbe mouillée. Je lui ai rappelé qu’un fond de pot de fromage blanc terminé l’attendait, et nous sommes montées dans la voiture.
J’ai pris place à l’arrière, avec ma chienne de 30 kilos sur les genoux, comme à son habitude. A 8heures, arrivée devant la clinique, elle ne voulait pas descendre et j’ai dû l’y porter à contrecœur. La dernière image de ma chienne fut son départ vers l’arrière de la clinique pour la préparer à l’opération, elle avait peur et moi aussi. L’assistante, ou la secrétaire, avait dû reprendre nos coordonnées à cause d’un problème informatique et, ne devant pas avoir dû prendre connaissance des résultats d’analyse de ma chienne, nous a dit de ne pas nous inquiéter… En ressortant, j’avais les mains qui tremblaient, le mauvais pressentiment était toujours là.
A 10h30, je commençais à me détendre, me disant que, vu l’urgence de son cas, Wendy avait dû être opérée la première et que la vétérinaire devait attendre qu’elle se réveille pour nous appeler. Le téléphone sonna, moi et ma mère nous sommes dirigées vers la chambre, elle a décroché et mit le haut-parleur.
La nouvelle tomba : c’était la rate, elle était énorme et était prête à éclater ; l’utérus quant à lui n’avait rien. La vétérinaire nous expliqua qu’elle pouvait lui retirer la rate mais que, si tant est qu’elle se réveille et supporte les suites de l’opération, elle ne survivrait pas plus de 6 mois, 1 an grand maximum et vu son age...
Ma mère, connaissant mon point de vue, donna l’autorisation à la vétérinaire de ne pas la réveiller ce qu’elle approuva en nous disant que c’était le bon choix. Elle évoqua les dispositions à prendre pour le corps, mais je commençais déjà à m’éloigner…
Je n’ai jamais eu autant mal de ma vie, des phrases incohérentes tournaient dans ma tête, je suis retournée dans le salon et me suis assise comme un automate alors que ma mère me rejoignait. Et les larmes sont arrivées, violentes, brutales, des sanglots gémissants, je ne pouvais plus respirer, ne voulais plus ouvrir les yeux, tremblais de tous mes membres. Ma mère, désemparée, appela mon père pour qu’il quitte son boulot et rentre à la maison.
Je crois que j’ai pleuré pendant plus d’une heure sans même voir le temps passer. J’étais tremblante, vidée et ce n’est qu’en mangeant que je réussis à calmer quelque peu mon organisme ne serait-ce que momentanément.
Malgré mon désarrois ; la perte de ma chienne, celle à laquelle je tenais le plus, le pire cauchemar qui pouvait m’arriver surtout avec ma fragilité de part mon état (Tocs et dépressions suicidaires) je devais prendre une décision pour sa dépouille.
Récupérer le corps ? Ma mère et mon père me le déconseillèrent. Ce serait traumatisant de la voir dans cet état, mieux fallait que je garde une bonne image d’elle, une image d’elle en vie. De plus, habitant dans l’Ardèche, il n’y avait pas de cimetière animalier dans les environs, elle aurait donc été séparée de moi.
L’incinérer individuellement ? Je ne pourrais me résoudre à prendre conscience qu’il ne restait plus que des cendres d’elle. Quant à les répandre dans le jardin, c’était la même chose : j’aurais le sentiment de me « séparer » d’elle si je devais un jour déménager.
Comme elle était très sociable, je décidais de la faire incinérer avec d’autres chiens, sans récupérer ses cendres. Ainsi elle serait partout à la fois, dans l’atmosphère, mon esprit et mon cœur.

Dans l’après-midi, moi et ma mère sommes montées à la cliniques. Je suis restée dans la voiture tandis qu’elle allait donner la tulipe à la tige de laquelle j’avais noué une bande de tissu où j’avais inscrit « je t’aimerais toujours ma Wendy et je ne t’oublierais jamais », afin qu’elle soit incinérée avec ma chienne.
A notre retour, ma mère a sorti de ma vue ses couvertures, ses gamelles et ses jouets. Moi, j’étais transie de froid. Je ne pouvais imaginer vivre sans ma chienne, elle était ma raison de vivre, mon amie, ma confidente, ma fille…et elle n’était plus là…je ne pouvais envisager la survivre. J’avais toujours l’impression qu’elle allait apparaître, tout me la rappelait. Je ne voulais voir et parler à personne d’autres que mes parents et j’avais le sentiment que je ne serais plus jamais heureuse, que plus jamais je n’arriverais à sourire.

Les jours qui ont suivi, je ne pouvais rien faire si ce n’est : dormir, pleurer, manger et regarder la télé. J’avais augmenté mes doses de médicaments pour m’aider à ne pas trop sombrer.
Je culpabilisais bien que je n’aurais rien pu faire. C’était un cancer foudroyant, la preuve il n’y avait rien le mois précédent, ses analyses étaient parfaites…Mais justement, ce mois-ci, je parlais énormément de prendre un chiot pour tenir compagnie à ma chienne, qu’elle l’éduque et que je puisse faire de longues promenades…peut-être l’avait-elle mal interprété ? Je lui disais pourtant sans cesse que je ne voulais pas la remplacer.
Je culpabilisais ; si j’avais su qu’elle n’allait pas me revenir, j’aurais insisté pour être présente au moins lors de l’anesthésie, pour ne pas qu’elle s’endorme dans la peur.
Je culpabilisais de l’avoir laissée seule le soir de son dernier anniversaire : Moi et mes parents avions dû monter à Lyon pour un rendez-vous de famille et l’appartement était trop petit pour que l’on puisse l’emmener. En plus j’avais dis au cours de cette soirée que c’était son « dernier anniversaire toute seule » vu que je comptais prendre un chiot en septembre…mais je ne voulais pas que ce soit le « dernier » tout cours.
Je culpabilisais pour l’avoir un peu engueulé pour se traîner lors des promenades…je ne pouvais pas savoir qu’elle était si grièvement malade…
Je me croyais maudite pour avoir été séparée de ma chienne alors que j’avais tellement besoin d’elle. J’ai supplié tous les soirs de ne pas me réveiller, car au moins, dans mes rêves, elle était là ma Wendy.
Pour me rassurer, ne croyant en aucune religion, je me suis inventé un monde où ma chienne se trouvait. Je m’imagine qu’elle a retrouvé mon gd-père et ma gd-mère ainsi que Pénélope, la chatte qu’elle adorait et que dorénavant tous s’occupent d’elle.
Comme elle a été incinérée, je lui écris des lettres et les fait flamber dans la cheminée pour qu’elles lui parviennent. Sur la poutre du foyer, des photos d’elle et une bougie que j’allume tous les jours depuis maintenant deux semaines ; et il m’arrive d’y brûler aussi le bout de saucisse qui lui revenait d’habitude

Je me suis donc convaincue que ma chienne était toujours vivante, dans un autre monde et peut-être sous une autre forme, mais qu'elle n'avait pas totalement disparue.
J’ai récupéré tous les poils que j’ai pu trouver d’elle et j’ai placé ses deux dernières photos sur ma table de chevet. Je sais que c’est presque du sadomasochisme, mais j’ai également recensé dans mon « carnet de bord » tout ce que je ne la verrais plus faire, tout ce que je ne pourrais plus faire avec elle.
Comme si le sort s’acharnait contre moi, les jours qui ont suivi la perte de ma chienne, je suis tombée sur je ne sais combien de programmes télévisés où un personnage s’appelait « Wendy »…

Pendant une semaine, je n’arrêtais pas de me dire que la semaine précédente, ma chienne était vivante et que je pouvais la toucher etc.

Le mardi 8 avril, mon psychologue, aimant les chiens et connaissant mon attrait pour eux, me conseilla de ne pas trop attendre pour en prendre un autre ( les personnes que j’ai commencées à revoir trois jours plus tard ont fait de même).
Ils connaissent tous ma relation avec les canidés et savent que je vivais à travers ma chienne. De plus, travaillant à la maison pour l’écriture d’un roman (en stand-by depuis un moment) et mes problèmes de santé m’empêchant de sortir facilement, ma chienne était la seule à me faire sortir tous les jours qu’il pleuve ou qu’il vente. Elle m’avait justement sauvé la vie quelques années auparavant, au début de l’apparition de mes TOC, alors que je ne pouvais plus sortir…par amour pour elle, je m’étais dépassée et pouvais à nouveau marcher sereinement et lui envoyer balles et bâtons…

Bref, selon toutes ses personnes et mon sentiment personnel, je devrais reprendre un autre chien. Mais j’ai l’impression que plus j’attendrais, plus difficile ce sera (ne serait-ce qu’à cause de mes problèmes de santé)…de toutes manières, ce sera difficile, mais après, si le contact passe…
Je n’ai pas peur d’avoir le sentiment de trahir ma chienne car je sais qu’elle m’aimait autant que je l’aimais et qu’elle ne voudrait pas me voir dépérir, qu’elle préférerait qu’un de ses semblables s’occupe de moi. De plus, j’avais souvent prononcé le nom que je donnerais à une autre chienne, et Wendy avait toujours l’air d’y être réceptive ; ce serait un moyen de toujours avoir une pensée pour elle à chaque fois que je le prononcerais.

C’est ma mère qui s’était occupée de tout pour Wendy et grâce à ça, je l’ai connue. Commençant à me faire à la possible idée d’en prendre un nouveau (même si dans ma tête c’est toujours « 2ème » comme si Wendy était toujours là) j’ai demandée à ma mère, lors de son séjour dans le Vercors, de passer voir l’élevage de Chiens-loups tchèques et de parler avec l’éleveuse en n’omettant rien sur mon état. Elle n’a pas attendu son séjour et a appelé l’éleveuse dés le lendemain. Conclusion, comme je le savais, ce chien différent, n’est pas pour moi.
Trouvant une annonce sur le journal, elle a alors appelé un éleveur amateur de bergers allemands. Elle lui a longuement parlé et il lui a garantit le parfait caractère de ses chiens et leur santé physique (sa fille de 9 ans a son propre chien). Il avait, jeudi 10 avril, deux chiennes disponibles pour le lendemain. Mais je ne sais pas encore si ce sera pour cette portée ou une autre.
Je passe toutes les races au peigne fin, mais je pense que ce sera un BA; car pour Wendy je m'étais beaucoup renseignée et seuls le labrador, le golden retriever, le BA et le husky m'avaient intéressés. A cette époque, le labrador avait primé. Je ne veux pas de nouveau labrador, trop dur, ni de golden, trop ressemblant. Le husky est fugueur alors que le BA est très équilibrant et équilibré. Ce serait un chiot, car nous serions sûrs de ses origines (bon caractère des parents, exempts de dysplasie etc) et, à cause de mes angoisses, je ne pense pas que j'arriverais à supporter la venue d'un adulte (car il y a des deux dans les refuges).

Une partie de moi voudrait pleurer Wendy plus longtemps, l’autre me pousse à avancer. Une partie de moi veut un autre chien, l’autre non…ce n’est pas facile, surtout lorsque l’on rechute dans la tristesse après quelques jours de semblant d’aller mieux.. De plus, au lieu de faire de beaux rêves d’elle, je me mets à faire des cauchemars où elle est malade, morte ou condamnée. Je ne sais plus qui je suis, ni ou je vais, et encore moins ce que je veux. Je ne sais pas si je pourrais donner de l’amour à une autre chienne et pensais même à un lapin nain. Je suis perdue.

En tout cas, partout où je vais, Wendy a laissé une empreinte indélébile et son décès fait de la peine à tous ceux qui l'ont connue. Elle laissera à jamais l'image d'une chienne exceptionnelle et je ne l'oublierais jamais ; elle restera toujours unique dans mon coeur et dans mon esprit.

On se retrouvera ma puce, on se retrouvera…

Aurélie qui continuera à se prénommer Wen en hommage à sa chienne.
 

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