Cela fait du bien de se tourner de temps en temps vers ses souvenirs d'école primaire(car ils demeurent l'insouciance de l'enfance). Ils restent gravés au fond de nos mémoires, des images, des moments...Il suffit de parler de craie,de pupitre en bois, de plumier, d'encre violette, de porte plume pour qu'au bout de la plume sergent major avec les pleins et les déliés ressurgisse de ma mémoire un souvenir particulier... A l'école de filles Marie-Curie (près de la gendarmerie) il y avait tous les ingrédients de l'école d'antan... Mais il y avait en plus un trafic, eh oui "un trafic de ver à soie". Ils se vendaient, ils s'achetaient quelques centimes à une certaine période de l'année. Il y avait quelquefois des chamailleries sur le prix ou sur les échanges. Mais quel bonheur (pas toujours pour les parents) ces petits vers qui tissaient dans une boite à chaussures un cocon où ils s'enfermaient,et devenaient par enchantement chrysalides. Ces vilains papillons coupaient les fis de soie pour pondre des œufs qui devenaient vers à soie en se nourrissant de feuilles de mûriers. C'est mon papa qui allait sur la route d'Oran ramasser ces fameuses feuilles... Elisabeth |