Nous aurions pu croire que la répétition des rencontres émousserait les émotions. Loin s'en faut ! Cinquante ans après le si douloureux départ, les larmes affleurent facilement, dans la nostalgie comme dans la joie des retrouvailles. Et des retrouvailles, il y en eut d'inattendues encore, chaque présence nouvelle nous invitant à creuser plus profondément dans notre mémoire : "Qui tu es, toi ?" "Et moi ? Tu te souviens de moi ?". Et comme c'est bon de se souvenir, de sentir que nous n'avons pas été oublié, de retrouver un lien, d'utiliser aussi des expressions que nous n'entendions plus depuis longtemps ! Oui, ce fut une belle fête,à l'organisation sans faille, dont nous ne pouvons qu'être reconnaissants aux chevilles ouvrières de l'amicale.
La joie qui régnait n'a pu nous faire oublier les absents, ceux que nous portions dans notre coeur. Je voudrais m'adresser plus personnellement à Michèle, immobilisée par une vilaine fracture : "Si tu savais comme ta bonne humeur, ton entrain, ta gentillesse nous ont manqué ! tu as dû avoir les oreilles qui sifflaient tant nous avons parlé de toi !" et à Maryvonne, retenue au chevet de sa maman : "j'aurais aimé retrouver ton sourire pétillant et ta vivacité, alors je t'ai imaginée, avec nous dans cette salle".
Bises à tous,
Aline.  |
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