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   Trier par date décroissante
nomi
Posté le:
19/3/2015 17:00
Sujet du message:
aide colle la sollicitude
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Bonjour, je désespère un peu pour une colle de philosophie que je dois présenter demain dont le sujet est "La sollicitude", toute aide serait acceptée à bras ouvert
Merci d'avance


LA SOLLICITUDE :

Introduction :

L’origine du mot sollicitude vient d’un adjectif latin qui peut signifier :
- au sens propre : totalement agité, entièrement remué
- au sens figuré : troublé, anxieux, inquiet
Aujourd’hui, la sollicitude signifie l’attention, le souci témoigné à quelqu’un affectueusement.
On peut : être plein de sollicitude, veiller sur quelqu’un avec sollicitude, entourer quelqu’un de sollicitude.
On parle de gestes de sollicitude ou de marques de sollicitude.
Les synonymes sont : prévenance, préoccupation, tourment, diligence.
Les contraires sont : l’indifférence, le détachement, la froideur, l’insensibilité.
Ainsi, la sollicitude serait un geste attentionné témoigné à autrui. La sollicitude a donc une connotation positive, et semble dévoiler une certaine bienveillance envers autrui.
En société, alors que beaucoup de nos rapports sont motivés par l’intérêt, la sollicitude qui semble être son contraire pourrait être la relation à autrui d’un point de vue optimiste et pourrait peut être donc constituer un atout.
De ce fait, pouvons nous parler d’une vertu de la sollicitude ?

I. Pourquoi faire de la sollicitude une vertu ?

A) La sollicitude favorise le lien social :

Le sujet emprunt de sollicitude s’oppose au sujet qui ne tissera de relations sociales que par intérêt personnel. Au contraire, avoir de la sollicitude envers quelqu’un c’est se montrer ouvert à l’autre et considérer autrui avec attention. De ce fait, être emprunt de sollicitude favorise le lien social dans la mesure ou il évite de se renfermer sur sa personne et permet de s’ouvrir à autrui. La sollicitude pourrait donc s’opposer à un égoïsme et permettre à l’homme de s’intégrer dans une société. Ainsi, à l’échelle d’une société, la sollicitude peut être ce qui unit les hommes entre eux et les rend meilleurs dans leur relation en favorisant l’entre-aide, car bien évidemment, un être qui fait preuve de sollicitude est non seulement vertueux, mais incite autrui à en faire de même. En effet, lorsqu’un sujet fait preuve de sollicitude envers un autre, cet autre aura plus tendance à faire preuve de sollicitude en retour, créant des liens sociaux affectueux et attentionnés.

B) La sollicitude peut devenir sacrifice :

La sollicitude devient une vertu presque « héroïque » dès lors qu’elle se transforme en sacrifice. Le sujet attentionné qui cherche à aider l’autre au détriment de son propre intérêt se sacrifie en quelque sorte en vue de l’autre, et souvent pour une cause commune. Par extension, la sollicitude à l’échelle de la société toute entière pourrait être le sacrifice de la liberté individuelle en vue d’une liberté collective, ou selon Rousseau de cette volonté générale, nécessaire à une société Juste. Ainsi, faire preuve de sollicitude est une vertu en politique, puisqu’elle permet à l’homme de s’ouvrir à autrui voir de sacrifier l’individuel au profit d’autrui ou de la collectivité.

C) La sollicitude, c’est le don :

Lorsqu’un sujet fait preuve de sollicitude, il fait preuve d’une grande vertu puisqu’il donne à autrui : il donne de son temps, il donne de son affection, et par dessus tout il donne à autrui un dignité et le considère comme son alter ego. Puisque la sollicitude se caractérise par le fait d’offrir son aide à l’autre, cela suppose donc que l’autre peut être aidé par moi et que l’autre est digne de ce moi. La sollicitude est donc une vertu que l’on pourrait qualifier d’ethnologique dans la mesure ou l’autre a ses faiblesses et que l’autre est tout autant humain que moi, et donc cela me pousse à faire preuve de sollicitude envers lui.


II. Les dangers de la sollicitude :

A) La sollicitude, danger pour soi :

La sollicitude peut parfois être la conséquence d’un soin inquiet envers l’autre. Dans ce cas, puisque relevant de l’affect, elle pourrait être un danger. La sollicitude deviendrait alors une passion incontrôlée qui irait à l’encontre de notre liberté. Ici, la sollicitude renverrait aux sens premier du terme que nous avons vus, c’est-à-dire être totalement agité ou être troublé et anxieux. Ainsi, la sollicitude serait la conséquence d’un affect, et cet affect est dangereux dès lors qu’il va au-delà de la sollicitude à autrui et qu’il se transforme en véritable passion pour le sujet. Par exemple, un homme fait preuve de sollicitude envers son ami déprimé car il est inquiet pour lui. Le danger survient dès lors que cette inquiétude va transformer la sollicitude en nécessité.
Nous pouvons donc dire que la sollicitude poussée à son extrême peut être dangereuse pour le sujet qui ne ferait plus la différence entre le mobile de son action et son action même.

B) La sollicitude, un danger dans la relation à l’autre :

La sollicitude, du fait que ce soit un sentiment et un souci de l’autre, un désir de l’aider, pourrait en réalité découler de la pitié et donc faire d’autrui non pas mon alter ego mais un sujet plus faible qui nous paraît plus faible. Ainsi, la relation à autrui serait une relation asymétrique et la sollicitude serait la conséquence directe de la pitié. Dans ce cas, la relation à autrui motivée par la sollicitude s’apparenterait au face à face éthique de Lévinas, selon lequel nous voyons en autrui « le faible, le pauvre, la veuve et l’orphelin », c’est-à-dire celui à qui nous voulons venir en aide.
La sollicitude présenterait un danger pour l’égalité des hommes. Elargi à la société entière, cette sollicitude découlant de la pitié pourrait être la cause d’injustice par une sorte de discrimination positive.


C) La sollicitude est-elle toujours un bon sentiment ?

Autrement dit, la sollicitude est-elle toujours active ? En effet, nous parlons toujours de sollicitude lorsqu’un sujet répond à une sollicitation. Dans ce cas, la sollicitude n’est pas active, c’est-à-dire qu’elle n’est pas volontaire puisqu’elle ne part pas du sujet. Ainsi, cette sollicitude passive ne serait pas de l’affection, mais pourrait bel et bien révéler une simple réponse à une sollicitation et pourrait paradoxalement être emprunte d’intérêt et d’indifférence.
Cela pose la question de la moralité et de l’amoralité voir de l’immoralité.
Prenons par exemple le cas d’un homme qui fait preuve de sollicitude à un mendiant en lui offrant une pièce par pure intention. Un même homme peut faire preuve d’une même sollicitude envers un mendiant même s’il a été sollicité auparavant, par exemple si le mendiant l’a sollicité ; alors que si le mendiant ne l’avait pas sollicité, il n’aurait pas fait preuve d’une même sollicitude.


III. Les conditions nécessaires pour que la sollicitude soit une vertu :

A) Trouver un juste milieu entre pitié et indifférence

La pitié et l’indifférence sont des freins aux relations sociale : la pitié car réduisant autrui au faible et reniant ainsi l’égalité des hommes ; et l’indifférence car poussant l’homme à l’égoïsme. Ces deux « extrêmes » peuvent être équilibrer par la sollicitude qui permet non seulement à un sujet de vivre en société plus que par pur intérêt et également faire preuve d’humanité et d’affection pour ses semblables sans pour autant les réduire à plus faible que soi ou faire preuve d’intérêt exacerbé. Mais comment la sollicitude peut-elle s’équilibrer et éviter les dangers ?

B) La sollicitude doit être volontaire et émancipée de la passion

La sollicitude ne doit pas être un acte pensé en tant que tel, sinon elle perdrait toute sa moralité et ne serait plus une vertu, mais elle doit être un acte de la volonté. En effet, la sollicitude doit être érigée en devoir, sous forme d’une loi universelle, ne reniant ni l’égalité, ni la liberté des hommes, tout en faisant d’eux des êtres vertueux. Ainsi, il faut tenter d’écarter le plus possible la sollicitude de nos affects, qui pourraient en faire une passion. Ainsi, si la sollicitude est sincère et si elle n’est pas non plus empreinte d’une inquiétude exacerbée pour autrui, alors elle ne présente aucun danger, au contraire, et devient une vertu. Nous pouvons donc dire que la sollicitude est la marque de notre liberté et permet de garantir l’égalité des hommes dans la mesure où elle a conscience d’autrui.


Conclusion :

Nous avons vu que la sollicitude est un soin et un souci d’autrui très vertueux car il permet de prendre conscience d’autrui comme présence nécessaire à ma présence. Cependant, la sollicitude peut également présenter quelques danger lorsqu’elle est poussé à l’extrême : soit elle devient pitié, soit elle devient indifférence. Finalement, c’est pour cela que nous avons penser un équilibre et un juste milieu que constituerait la sollicitude écartée de tout danger.
 

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