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benmeziane |
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Dans sa dernière contribution ( message n° 19) , Mme Saloua a bien expliqué les choses, tantôt en les résumant tantôt en les décortiquant. Il existe bel et bien une manière typiquement blidéenne de communiquer. Cette manière provoque, selon le back-ground socioculturel de ou des interlocuteurs, soit étonnement , soit incompréhension lorsque ce n’est pas carrément le malentendu ou le quiproquo, soit le rire ou tout simplement colère et désappointement. Chacun (e ) de nous a dû le vivre dans son expérience au quotidien et dans ses relations avec les autres. Généralement, les gens te prennent au mot et comprennent les choses au 1er degré ( j’ai eu parfois des problèmes à cause de ma manière de m’adresser aux autres ). Les Blidéens utilisent le plus souvent des métaphores , des périphrases et autres formes de langage pour ne pas présenter les choses d’une manière sèche, abrupte. Or, on n’a pas tout le temps en face de soi des gens qui apprécient ou, du moins, comprennent cette forme de prudence oratoire, d’où certaines étiquettes qui nous sont collées. En effet, il est des gens qui assimilent notre manière de parler à de l’hypocrisie, de la roublardise, de la fuite en avant etc…Un Blidéen ne dirait jamais « Viens, je te PAIE un café » ; il opterait plutôt pour cette invitation plus élégante qu’est : « Viens , on va prendre des cafés ensemble » avec , comme sous-entendu naturel « et c’est moi qui paie ». Un Blidéen ne dirait jamais à un non-voyant en difficulté à traverser la route : « Viens, je vais t’aider à traverser la route » mais il préférerait cette formule moins dévalorisante : « Viens, on va traverser la route ensemble ». En revanche, certains mots 100 % blidéens sont aujourd’hui admis et utilisés chez les autres, notamment à Alger ( Goubba, fercha, chriki, gosto etc…). Mais il nous faut reconnaître que les Blidéens sont les seuls à s’échanger à tout bout de champs certaines sentences en principe réservées à une gent bien précise et dans des circonstances tout aussi précises. Je m’explique : il n’ y a qu’à Blida où tu entends un homme ( quel que soit son âge) dire à un autre homme ( quel que soit son âge, lui aussi ) : « ihammer wetch’ek ; izeyyene sa3dek ! ». A + et Allah yahfedhkoum toutes et tous. |
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benmeziane |
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Dans sa dernière contribution ( message n° 19) , Mme Saloua a bien expliqué les choses, tantôt en les résumant tantôt en les décortiquant. Il existe bel et bien une manière typiquement blidéenne de communiquer. Cette manière provoque, selon le back-ground socioculturel de ou des interlocuteurs, soit étonnement , soit incompréhension lorsque ce n’est pas carrément le malentendu ou le quiproquo, soit le rire ou tout simplement colère et désappointement. Chacun (e ) de nous a dû le vivre dans son expérience au quotidien et dans ses relations avec les autres. Généralement, les gens te prennent au mot et comprennent les choses au 1er degré ( j’ai eu parfois des problèmes à cause de ma manière de m’adresser aux autres ). Les Blidéens utilisent le plus souvent des métaphores , des périphrases et autres formes de langage pour ne pas présenter les choses d’une manière sèche, abrupte. Or, on n’a pas tout le temps en face de soi des gens qui apprécient ou, du moins, comprennent cette forme de prudence oratoire, d’où certaines étiquettes qui nous sont collées. En effet, il est des gens qui assimilent notre manière de parler à de l’hypocrisie, de la roublardise, de la fuite en avant etc…Un Blidéen ne dirait jamais « Viens, je te PAIE un café » ; il opterait plutôt pour cette invitation plus élégante qu’est : « Viens , on va prendre des cafés ensemble » avec , comme sous-entendu naturel « et c’est moi qui paie ». Un Blidéen ne dirait jamais à un non-voyant en difficulté à traverser la route : « Viens, je vais t’aider à traverser la route » mais il préférerait cette formule moins dévalorisante : « Viens, on va traverser la route ensemble ». En revanche, certains mots 100 % blidéens sont aujourd’hui admis et utilisés chez les autres, notamment à Alger ( Goubba, fercha, chriki, gosto etc…). Mais il nous faut reconnaître que les Blidéens sont les seuls à s’échanger à tout bout de champs certaines sentences en principe réservées à une gent bien précise et dans des circonstances tout aussi précises. Je m’explique : il n’ y a qu’à Blida où tu entends un homme ( quel que soit son âge) dire à un autre homme ( quel que soit son âge, lui aussi ) : « ihammer wetch’ek ; izeyyene sa3dek ! ». A + et Allah yahfedhkoum toutes et tous. |
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