mythe, mondialisation , medias turbosympa 12/06/2002 à 17:50:24le mythe est produit le
plus souvent par les récit issus des medias.
La construction de l’information fait partie intégrante du mythe. Comme l’avance Pierre
Bourdieu, la mondialisation n'est qu'un pseudo-concept, un mythe. L’information ne consiste
en rien d’autre qu’à un calage des esprits sur une perspective discursive, un concensus de
vue. Elle ne se nourrie pas d’une réponse qui la remettrait en question pour sa propre
survie dans le réel. Ce concept de mondialisation permet de ré-enchanter le monde et son
harmonie libertaire (idéologie dominante véhiculée par le néo-libéralisme). Constat de Max
Weber sur la raison quant il constatait, à partir d’un monde vidé de sa nécessité religieuse,
la résurgence d’un « ré-enchantement du monde » par le salut de la technique. La
technologie des post-medias aujourd’hui s’est substituée à la capacité mondiale du
traitement des flux d’échanges, de textes... à l’aide de cet effet positif de ré-enchantement.
La toute puissance de la connection se suffit à elle-même, à l’effet de la rencontre virtuelle.
Un flot descriptif innonde alors l’écran, la demande rejoint ce qu’on imagine de celui ou celle
qui est devant nous mais que nous ne situons que partiellement. La techno-mondialisation
ré-enchante donc par sa capacité de connection multipliée, par la virtutalisation des
échanges possibles dont on peut se passer, parce qu’ils commençent, à peine. L’échange
possible se présence alors parole muette, parce que diluée dans la capacité à changer
spontanéement de partenaire, sous l’effet de la moindre vexation. Un prochain partenaire
sera aussitôt disponible à l’échange convivial et sympa. Cet échange technologique se
présente par des normes, sous la forme de discours inscrits entre des supports logiciels
conditionnant pour une part nos choix discursifs. Ces productions occupent le terrain
scriptible de la parole. Parole parlée aussi bien par des systèmes de connections
téléphoniques sur internet, internet demeurant dès le début de son utilisation un outil du
genre téléphonique, avant même cette évolution téléphonique de l’internet téléphone (voir
en quoi Rosalind Krausse distingue photographique et photographie pour l’appliquer à
notre outil téléphonique/téléphonie : peut être par la distinction mobile / immobile,
disposition toute issue des normes bourdieusiennes dépatageant le féminin du masculin, et
que l’on retrouve par les schèmes du dehors, du dedans...). Parole monocorde des
commentaires parlés de nos images télévisuelles, radiophoniques, couvrant ce que nous
ne pouvons dire par d’autres moyens écrits officiellement légitimés, c’est à dire, rendus
visibles, exposés à l’attention d’autruit, au moins deux personnes..., couvrant ce que nous
ne pouvons voir par nous-même en nous déplaçant, en nous rendant portables de soi,
mobiles aux aventures élaborées contenant un début et une fin, un départ et une arrivée...
Nous posons l’hypothèse : les nouvelles technologies et leurs véhicules informationnels, --
à l’instart de ce que nous décrit Pierre-André Taguieff quand il décrit une forme inédite de
comportements issus d’un rapport perturbé au temps, le présentisme, en tant que
suppression du passé et de l’avenir par la recherche de l’immédiate nouveauté à tout prix --
, nous soustraient de tout début et de toute fin, perturbant la perspective même de nos
existences, pour la participation fragmentée à l’évènement spectaculaire diffusé. Le mythe
inssuflé soustrait ainsi une part temporelle de notre activité de lecture, et, comme un
stromboscope, nous envoie par décharges, par impulsions ré-enchanterresses, l’illusion de
notre jouissance au plaisir viril de l’actualité (tempêtes, seismes, stratégies politiciennes,
même combat). Mais on doit tenir compte d’une retenue dans cette présentation de la force
: une force tranquille, virtualisée mais tendre, séduisante. De même, la mondialisation s’offre
comme sujet ou genre, et permet de remplir les pages de nos journaux au même titre que
les vaudevilles jospin/chirac, des conflis de personnalités politiques, inscrits dans des places
qui reviennent, en définitive, au même, quelque soit la position tenue...
Le mythe publicitaire est lié au mythe mondial. Plus la concentration des masses se fixe sur
un point quelconque, qu’il soit catastrophique, festif ou autre, plus la mondialisation se
sublime, s’auratise de toute sa séduction communautaire, et de son inévitable force
d’envoutement. Elle fascine autant qu’un écran rassemble à lui la famille d’une maissonnée,
et devient religieuse, sans dieu. L’audience et les part de marchés mesurent sa puissance
effective. La foule se move comme un ectoplasme impulsif, et se déchaîne comme un
dément. La faculté d’existence de la mondialisation est mue par son propre mouvement,
par la précision de ses trajectoires, et leurs démultiplication. Il faut constater la masses
d’affiches publicitaires en rapport avec une compétition mondiale, liée souvent à la
jouissance de l’appartenance nationnale, afin de ne pas laisser perdurer les tensions
éclaboussées.
- De
turbosympa
le 25/6/2002.
Pays: France
Région: paris
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