Blida

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Auteur Message
   Trier par date croissante
mou
Posté le:
21/4/2008 16:35
Sujet du message:
Les cafés de la rue d'Alger
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Yemma m'ghitha c'est plus haut que cheickh Benaissa, c'est sur la route de chréa, avant la premiére aouina, la toute premiére, qui n'existe plus maintenant. La légende de Yemma Mghitha, j'avoue ne pas la connaitre.
Par contre le second patissier c'est SETOFE, champion des kalbelouz, et qui drainait une affluence nombreuse venant de toutes parts, pour emporter les gateaux tant convoités.
Il y avait le café El Koleï, situé à coté du magasin d’El Bouleidi, café des kasasbia, lieu de transit pour ceux qui font des achats de placet El Âarab, mais aussi chenal des ruraux qui « passaient » à la recherche d’un moment de plaisir dans les lieux situés plus haut. Ce café était surtout fréquenté par des gens de passage et servait beaucoup plus de relais. Ce café n’existe plus en tant que tel.
A signaler que dans la rue Denfert Rocheraux actuellement Mekki Nour Eddine, zenket esbitar pour les intimes, il y avait au moins quatre cafés en tout ;
Plus loin dans le sens de Place Ettoute, le café Boulahia, connu également comme café BENDALI, fréquenté par les mandataires et les hommes d’affaires. Beaucoup de produits agricoles se vendaient en sirotant un thé à la menthe. Ce café n’existe plus et le lieu est transformé en magasin de produit cosmétiques par les descendants.
Plus loin encore dans le même sens, en face du magasin de RADIOLA, longeant zeket el ouasfane, le café de Boukemiet fréquenté par les jeunes branchés de l’époque ; je m’y suis attablé dernièrement avec un ami, j’ai reconnu quelque meubles anciens, vestige de la belle époque mais je n’ai pas retrouvé le gout d’avant dans le breuvage que j’ai consommé.
Le café Berkane, qui se situe dans la ruelle en face de l’entrée de bazar Saoudi, palque tournante de la dro…..fréquenté par des dea ……….. Il est complètement en ruine actuellement et la toiture est tombée.
Il y avait le café de Mahrez (le véritable avant celui qui a été ouvert plus tard à Bab Rahba), en face du magasin de ZARAGOZI ; Il était fréquenté par les anciens moudjahidines parce que tenu par un ancien maquisard. Ce café a été transformé en un magasin de matériels et fournitures électriques. On pouvait sortir d’en bas, dans une ruelle se situant entre masdjid El HANAFI et la banque EL BADR, juste en face de maksouret stambouli allah yerhamou.
Je ne parle pas du cercle de l’USMB parce que se situant beaucoup plus à PLACET ETTOUTE.Pour yemma mghitha, je voudrais connaitre la suite. On verra
 

Sid-Ali
Posté le:
20/4/2008 21:10
Sujet du message:
Et l'autre?
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Saha khouya, je pense savoir bien moins que toi et bien d'autres sur Blida, tout ce que je sais vient de mon père Allah yerhmou et de mes grands frères. Sur la rue d'Alger il y avait effectivement plusieurs cafés, du côté de Bab-Edzaier il y en avait un dont j'ai de vagues souvenirs, ensuite il y avait le café de âmmi Mahiedine Boulahia Allah yerhmou, ensuite le café Boukemiate et le dernier est le cercle de l'USMB je crois, à moins que j'en ai oublié un ? Le café le plus populaire, celui des ouled el-bled était le café Delleci sur la rue du souk en allant vers le boulevard, il fut repris par Benganif mais cela n'a pas donné les mêmes résultats, je crois que maintenant ce n'est plus un café, mais avant les années 80 la crème de Blida riches ou pauvres, de toutes les couches, se retrouvait dans ce vieux café. Il restait encore des cafés ou on s'installait sur la hsira pour jouer aux dames, comme kahouet el-kbaili et même du côté du marché arabe.
Lorsque je vois tous les nouveaux édifices s'édifier je me dis que s'en est fini des Beni-Salah et Beni-Misra, on devrait retourner à nos terres du côté de Sidi-Kebir ou Bni Sbiha.
Moi j'ai une question : où est située Yemma Mghitha ? de qui s'agit-il ?
A bientôt mon frère.
 

mou
Posté le:
19/4/2008 17:38
Sujet du message:
Et l'autre?
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Y’a rien à dire Sid Ali, tu es une mémoire vivante et tu devrais, d’ailleurs, écrire quelque chose sur Blida. Des écrits qui resteraient pour les futures générations. Il est vrai que les seuls écrits que nous avons sur le passé de Blida est l’œuvre de militaires qui peuvent être bons par endroit et subjectifs dans d’autres. Si nous revenons aux écrits de ceux là, qui ont le mérite d’exister, ils sont produits dans une ambiance euphorique après une victoire sur l’ennemie ou dans un contexte pessimiste suite à une défaite. Ils sont donc naturellement subjectifs. L’épopée de la résistance Blidééne des Beni Salah est très souvent passée sous silence. Pourtant elle a duré plus de neufs ans, alors que pour la prise d’Alger, il avait fallu 30 jours seulement.
Dans cette héroïque résistance, on évoque une contribution de l’émir Abdelkader, avec deux petites pièces d’artillerie qu’on avait placées sur le col de Miméche, mais qui reste marginale par rapport à la bravoure des résistants Blidéens. Nous connaissons malheureusement très peu de choses sur cette période, et ce que nous savons, nous l’avons lu dans des écrits de militaires Français, qui peuvent être au demeurant bons, mais qui sont subjectifs, parce que partisans.
Peut être que moi aussi, je suis subjectif dans cet émoi ? Dans tous les cas, ce qui est certain, nous écrivons très peu.
Le premier pâtissier, c’était bien sûr, El Hadj Hnini, qui portait une ârakiya blanche. Je me rappelle qu’à l’époque, les femmes évoquaient dans leurs propos « les gâteaux de Hnini » pour exprimer une tkerdicha (mot qui n’a pas d’équivalent dans la langue de Voltaire, selon moi) et faire un parallèle avec de gros gâteaux servis dans des fêtes, par des familles insuffisamment "citadinisées".
Mais tu n’as pas nommé le second pâtissier, spécialisé dans les kalbelouz. Est-ce une omission ? Peut être que Rachid ou Poupoune, ou ……reconnaitront. Un indice, il était au rez de chaussé de bazar Saoudi.
En attendant, je voudrais te dire qu’il y avait quatre cafés sur la rue d’Alger. Lesquels et par qui, ils étaient fréquentés ?
Je parle uniquement des cafés qui étaient sur la rue d’Alger, et non ceux qui étaient situés sur les perpendiculaires. On verra
 

Sid-Ali
Posté le:
9/4/2008 20:09
Sujet du message:
Patissier à la rue d'Alger
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Le pâtissier c'est bien-sûr [color=darkblue][size=18]HNINI[/size][/color], l'éclair est aussi grand qu'une pantoufle.
Comment vas-tu Mou ? nostalgie oblige je te rappelerai un autre coin des brochettes et merguez, ammi Rabah Allah yerhmou, en face de la mosquée Hanafi. Et la Coca du pâtissier Tabet ? chaque rue blidéenne avait sa spécialité où on pouvait déguster quelque chose, de bab errahba à bab-essebt, de bab-ezzaouia à trig eldjebbana, bou-arfa, sid-yakoub, trig chiffa, les rues du centre, douirette, el-djoun, partout on avait un spécialiste de quelque chose.
 

mou
Posté le:
9/4/2008 19:24
Sujet du message:
Patissier à la rue d'Alger
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Deux pâtissiers aux deux extrémités de la rue d’Alger, dominés cette artère qui était au cœur de Blida, et qui étaient connus, par tout Blida.
Le premier tirait sa réputation de son kalbelouz, léger et subtilement acuminé. Incontournable, à tel point qu’à l’époque, des algérois se déplaçaient spécialement pour déguster la délicieuse pâtisserie. Incontournable au mois de ramadhan, mais disponible en toutes saisons. Un jour, j’ai demandé à son fils Abderrahmane, quel était le secret de la recette des ses kalbelou ?,
Il me confia son secret, en me soufflant à l’oreille « Il faut arroser avec un sirop chaud la pâte dés sa sortie du four ».
J’ai décidé alors d’essayer de préparer ses kalbelouz chez moi, pour épater mon entourage, du nouveau savoir faire que je venais d’acquérir. J’ai préparé les ingrédients et je n’avais pas oublié le carvi que mon ami m’avait recommandé d’ajouter vers la fin.
Résultat, c’était la catastrophe, une pâte dure comme un rocher, que j’ai vite fait de jeter à la poubelle, pour éviter de me faire découvrir.
A propos le pâtissier, c’était qui ? On verra
Le second étaient plus connu par les gros gâteaux, une sorte de génoise surmontée d’une généreuse et abondante crème. Cette crème au beurre aux couleurs vives, de préférence rose, bourrée de colorant, qu’on léchait longuement à travers la vitrine, faute d’y avoir accès.
Gâteau à consommer avec beaucoup de modération avec mention spéciale pour régime faible en lipide « s’abstenir ».
« Pas cher et de la quantité », conviendrait pour famille nombreuse, beaucoup de génoise, de quoi remplir la panse.
A propos ce deuxième pâtissier, c’était qui ? On verra

 

rachid
Posté le:
9/4/2008 16:09
Sujet du message:
RE: RE: Quoi fi quoi koulech benekwa
Répondre            
 
[Zenket edhebbane !!! Merci Mahrez. Aujourd'hui, c'est un boulevard. Amar laama est mort avant d'avoir "vu" sa rue embellie. 

rachid
Posté le:
9/4/2008 16:02
Sujet du message:
RE: RE: Quoi fi quoi koulech benekwa
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J'ai connu la plupart des personnages que tu cites. En premier, "quoi quoi kellouche bennekoi". Ce qui signifie que tu n'es pas blidéen Taiwan. Je me souviens, avant 54, il avait prédit la chute de l'église St Charles. Degdeg, quant à lui, il a vu mourir son père Ammi Rezki, écrivain public. Déchiré par une rafale de Mat 49 tiré par.....(toujours vivant l'ancien moudjahid).Une mort gratuite en ce soir d'été, rue Isabelle Eberhardt. En revanche, je suis triste pour la mort de Mahrez. C'était un beau garçon avant que son visage ne soit abimé par une ballee en 1960. Mais tu ne parles pas de personnage, juif de la rue d'Alger. Il choisissait le moment de la prière, le samedi à la synagogue, face à Djamaa el Hanafi et il fait son pitre en menaçant le Rabbin "Engoulhéé?" Et les fidèles se précipitent pour le faire taire avec un peu d'argent. Engoulhéé (je le dis ?) il s'agissait d'une menace de la profession de foi musulmane... 

mou
Posté le:
3/4/2008 12:55
Sujet du message:
Authentique
Répondre            
 
"Italssou ouedjhoum fel hiout
Ichabhou l'kachour el balout
Idourou fi kalamhoum ki zerbout
ouali tabaahoum ghir el makhbout"
Authentique et rapporté par un ancien qui a connu ce derwich du début des années cinquante, en parlant des candidat aux élections pour le parlement de l'époque, toutes tendances confondues. Ils affichaient leurs photos sur les murs et se bousculaient pour se faire élire en tenant des discours soutenus par des promesses. On verra
 

MOU
Algérie
Posté le:
12/5/2007 22:13
Sujet du message:
RE: Quoi fi quoi koulech benekwa
Répondre            
Email:
elbesseghimou@hotmail.com
Site Internet:
http://www.flickr.com/photos/smamou/
Oui rose de blida, des soeurs.
Il y avait également de bonnes maniéres et des habitudes chez les invités. Ils ne terminaient jamais leurs assiettes, je ne sais pas pourquoi, bien qu'on leur offraient ce qu'il y avait de mieux dans la maison, et qu'on faisait tout pour les mettre à l'aise. On ne rendait jamais visite sans offrir quelque chose, en toute occasion, méme pour présenter les condoléances. Il fallait donner du café ou du sucre, ou quelque chose du genre. Probablement pour aider la famille du défuntet par solidarité. A l'occasion des naisssances, f'tour el aaroussa, avec chtetha djadj hara, pour donner du lait à la nouvelle maman. Le berkoukes hare, il parait que les pates sont bonnes également pour donner du lait maternel.
Pour le retour du pélerinage, on offre aux hadjis et en retour on recoit maa zemzam et une chachia baraka. Pour le mariage, on offre, pour les fiancailles on offre, pour toutes les circonstances, on offre.....
Toutes les occasions sont bonnes pour offrir ce qu'on peut et en fonction de ses moyens, comme pour témoigner de la gratitude, de l'estime et de la considération que l'on a vis à vis de celui qu'on visite. "Les rois aiment les cadeaux" malgré le rang et la fortune, on apprécie toujours un présent.
On verra

----- Message d'origine -----
Bonsoir Mou et bonsoir à tous,
Franchement, c'est ABUSE de nous mettre l'eau à la bouche !!Voulez-vous qu'on échange : moi j'ai mangé du boeuf miroton à midi, le soir des pâtes bolognaises, en dessert une tarte tatin, ça vous convient ?? contre un peu de hamama et de fliou c'est tout !!!
C'est vrai, tout ce que vous évoquez à propos de la femme et particulièrement la Blidéenne, elle est réputée très bonne maitresse de maison, c'est un modèle tant sur les plans culinaire, habillement, tenue, façon de parler, elle a tout : elle incarne l'art et la manière, elle est souvent citée en exemple dans les "maânis" (tournures de phrases très subtiles et bien argumentées). Dommage que toutes ces traditions disparaissent petit à petit du paysage blidéen. Même en matière de plantes, elle a la main verte, dans chaque maison, la Blidéenne est fière d'exhiber son petit jardin de fleurs, herbes et autres plantes.
Aujourd'hui, on assiste à la montée d'une autre génération qui évolue en enterrant notre patrimoine culturel et social, c'est triste, on devrait penser à renouer avec notre passé et nos traditions et les transmettre à nos enfants pour les perpétuer car c'est important !!
Salutations Blidéennes
J'ai connu Anissa et Zahia, sont elles des parentes ?

----- Message d'origine -----

B'hiret mzabi derriére Hammam ezahar (exact), chaabet combrodet (expression qu'on utilise jusqu'à présent pour désigner quelqu'un qui a les cheveux toufus et mélés). Clos salembier je ne reconnais pas, peut etre veut-tu dire clos Alexandrie?
Tu a peut etre oublié le marchand de "kilométres", sucrerie que le marchand tire avec ses mains d'une mélasse contenue dans un récipient particulier surélevé par un baton. Avant de servir il prend toujours le soin de graisser ses mains avec sa salive, pour alonger la mélasse. allah yestar
Il y avait la barbe à papa avec ce marchand qui se trimballer dans un tricycle. Souvent, n'ayant pas d'argent, on se contentait de regarder les autres, ou d'acheter cinq carcaramels avec un dourou.
Il y avait le "tounsi" avec les sfendj chauds et les thés à la menthe. Plus tard, on a inventé le double sfendj avec hmissa bel kamoun au milieu
Il y avait le laitier "chelha" pour le raiéb, avec une demi baguette de pain et du beurre de vache. De toute les facons, il n'y avait que du lait de vache.
Il y avait les merguez et les brochettes DE BOUKET à la sortie du cinéma "le paris", mais aussi les merguez-omellette avec beaucoup de harrissa à la sortie des cinémas "le versailles" et "l'olympia" surtout aprés un film western italien "spaguettis" du genre "et pour quelques dollars de plus" ;ETEFEL NE MEURT JAMAIS, BIEN SUR.
James était ainsi surnomé en raison d'une cicatrice qu'il avait sur le visage. Mouloud le préposé aux absences a terminé sa carriére en tant que cuistot, trés bon cuistot.
Il y avait les gateaux de hanini et les kalbalouz de setofe. Le roi de la zalabia au coin FI ZENKAT ESSOUK et le café moulu de ben saadoune à coté.
Mais rien ne vaut une bonne hamama saupoudré d'un peu de sucre cristalisé, servi avec du raieb. J'en ai pris tout à l'heure.
Ce soir ce sera du boubrais épaissie avec des ouefs, légérement relevé. En attendant demain ou j'ai demandé qu'on me prépare notre sacré fliou bel batata à midi et du selg pour le soir.
J' ai fait le plein aujourd'hui devant "sidi halou" c'était pour rien; C'est le printemps, les herbes ne manquent pas car il a bien plue cette année.
J'ai également profité pour acheter larandj, pour faire de la confiture "taa tarf", à l'ancienne; Je me rappelle qu'avant, cette confiture avec celle du sferdjel en automne, ne manquait jamais dans les maisons. Elle était gardée par la maitresse de maison précieusement sur le "mario", afin de les servir aux visiteurs et invités. En effet, il était considéré par nos méres comme indécent de servir à des invités des gateaux industriels ou de patisserie, ou de la confiture de boite de chez l'épicier du coin. Servir un produit qu'on avait soigneusement préparé soi meme était une marque de considération à l'égard de ces convives, qu'on apréciait à sa juste valeur.
Il y avait une habitude, qui consistait a asperger de parfum un invité, pour marquer son plaisir à l'accueuillir. C'est une habitude qui demeure encore chez quelques familles. El hamdoulilah. Mes idées sont un peu confuses, je m'en excuse, je crois que j'ai un trop abusé de la hamama.
On verra


----- Message d'origine -----
Oh mon Dieu.

Que des souvenirs d'enfance, Samari quelle horreur, j'espère que cela a disparu, Ziliz c'était le coin des artistes comme Hadj Medjber Allah yerhmou. Zenket Edhebane et Bhiret El-Mzabi (derrière Hammam-Ezahar je crois) bien-sûr, il y a aussi bhiret Kitchah dans Combrodet, Bhiret Achour un raccourci pour traverser de Zenket Enouar à Douirette plus rapidement, Echeuûba à Douirette, Clos Salembier qui était un joli petit village, Stade Duruy et les parties de foot interminables, stade lesfar pas loin du lycée, malah ou bnine, le marchand de hmissa bel kemoune, ammi Kaci le marchand de charbate Allah yerhmou, Barbiche le marchand d'oublis et de gaufres avec son "rac-tac", l'autre individu du stade avec son "haloua, chicoula ou chming-gum", Madlou et ses sandwitchs au stade FCB (les malaises après le match), les Lambrettas de Las Délicias et l'Exquise qui traversaient les quartiers pour vendre les glaces, le Berrah (pour les enterrements) du souk qui se jurait de ne quitter ce monde qu'après nous tous, James le responsable du carnet d'abscences au lycée, avec sa cigarette au bec, on le taquinait tellement.
Que de souvenirs, que des rires, amitié, fraternité, confiance, redjla, Rahama surtout, qu'est ce qu'on ne donnerait pas pour revenir à cette merveilleuse époque de notre vie....
Je détestais Mr Grid notre prof de sciences-nat parceque je détestais cette matière, mais l'excursion qui nous a fait faire du lycée à Sidi-Kebir en continuant vers Chréa, et tout cela pour examiner les plantes et les roches, je m'en contre-foutais, mais avec du recul, ce Mr Grid n'était pas aussi mauvais que ça même si les autres années on a eu des profs de sciences plus intéressants comme Mme Broc (qui figeait notre sang lorsqu'elle se déambulait le long du labo si étroit, Hafiz le préposé du labo pourra en témoigner)....Ah ya zmane.
Le grand bonjour à tout Blida, Abdelkrim et toi en particulier, mes condoléances aux Djaballah Bachir et Abdou mes copains du basket à l'occasion du décès de leur maman Allah yerhamha ou youessâa aliha.
Le blidéen du boût du monde.



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Il y a un provebe de chez nous qui dit "ne reste dans l'oued que ses cailloux", on a beau courir et on revient toujours car souvent "agir dans la colére s'est s'embarquer dans la tempête".
C'est nore ville et elle nous appartient d'abord.
Tu es présent malgré ton absence, tu es proche en dépit des distances. Ta place est intacte, et rien ne peut l'altérer (abdelkrim te passe le bonjourr).
Pour ce qui est de cet individu, de la Daira, que j'ai eu l'occasion de voir par hasard, il ne mérite même pas d'en parler.C'est déjà trop pour cet énergue humaine.
Revenons à des choses propres, il est évident que cela ne peut etre assimilé à du régionalisme, sauf pour ceux qui ont d'autres motivations. Par contre il est certain que nous avons à l'égard de la ville une autre façon de la percevoir et de l'aimer.
Te rappelle tu de SAMARI, de ZELIZ, de H'MALIT, de ZENGAT EDHABEN, de B'HIRET EL MZABI?. Tout çà pour réveiller quelques souvenirs. On verra



----- Message d'origine -----
Yekhlef refusait même le billet de 10 DA, il adorait manger et c'est pour cela qu'il travaillait parfois dans un petit resto style gargotte où il faisait la plonge. Sa paye c'était la bouffe + un petit quelque chose pour un café et cigarette.
Tu as aussi oublié Bourâda, le vrai, celui qui nous récitait des poêmes qu'il avait lui-même rédigé. Il nous demandait "atiouni settine" (3 DA) et lorsqu'on lui demandait ce qu'il ferait avec, il nous répondait soit "pour aller récupérer mon âne chez Chelha" (dégraissage) ou alors "pour acheter une bazooka" (ce qui voulait dire une bière).
Quand à cette histoire de nouveaux débarqués, une fois j'ai eu affaire à un gratte-papier à la daira lorsque je suis allé récupérer mon passeport (années 80), il y avait une erreur sur mon nom que j'ai signalé au gars pour le refaire, et le type qui me demande si vraiment je suis de Blida alors qu'il voyait bien fils de... né à Blida et de .... née à Blida, je lui ai alors répondu "non, je suis de Oum-El-Bouagui..." et s'en suivit une grande dispute qui arriva jusqu'à son chef de service qui heureusement était blidéen et me connaissait.
Je n'ai rien contre les étrangers, moi aussi je vis au Canada grâce à la tolérance et je suis tolérant, mais de là à me traiter comme un arriviste dans ma propre ville, c'est une autre paire de manches.
Allah yehdina ou yehdihoum.



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Tu es une mémoire vivante, Sid ALI
Cela me fait rappeller Yekhlef qui tournait à placet ettout, il demandait aux atablés sur les terasses de café, des piéces de monnaie et refusait systématiquement les billets.
j'ai oublié de dire que "De Gaulle" portait un cartable rempli de papiers. Je me suis toujours demandé quels documents pouvait -il transporter inlassablement. Il devait surement s'agir de documents importants!!!
Mahrez est un monument, j'ai eu l'occasion personnellement de mesurer son immense travail au sein de la ville de BLIDA; Son apport dans le domaine de l'hydraulique d'une facon particuliére et des réseaux de facon générale, est gigantesque. Les plus gros crédits pour le renouvellement des réseaux était son oeuvre, et c'est grace à lui que Blida, qui était relégué au second plan à l'époque pour des raisons que l'on sait, a obtenu les plus gros crédits.
Il avait une popularité au sein des dechars de Mcenou à Chechar, de Beni Ali à GHERASSA jusqu'à HANACHA, telle que personne ne pouvait l'égaler. J'ai été avec lui dans les zradis dans les petites zaouia et j'atteste que son crédit au sein de la population du piémont était incontestable. Je rappelle que pour les mandats ou il était conseller municipal, il était toujours élu "haut la main", loin devant le second. Bien qu'il était analphabéte, je peux dire qu'il avait une visibilité qui peut jalouser beaucoup de nos intellectuels. A titre d'exemple, et en meme temps "chahada lilah", c'est lui et personne d'autre, qui est à l'origine du cimetiére de souk El Fellah. J'étais présent, lorsque malade (il était ashmatique), il avait dit les propos suivants dans une assemblée, qui devait délibérer: "Aujourd'hui, je vous demande et c'est ma derniére demande et mon ultime voeux, de consacrer les trois hectares situés à proximité de Souk El Fellah, à enterrer nos morts; Sidi Hallou est saturé". La décision fut prise ce jour (février ou mars 1989); Quelques années plus tard, ce cimetiére se trouvait à la limite aussi.
J'en parle avec émotion et comme un hommage posthume ellah yerhamou, comme quoi, il n'y a pas que du mauvais dans notre ville, il faut voir de prés.
Envers du décor: j'ai été à Ben Achour, pour voir ce mamelon sur lequel sont perchés un concentré de constructions ilicites. Ce quartier s'est surtout développé durant la derniére décennie.
On se dirait dans une autre ville, trés loin de Blida, malgré la proximité. Paradoxalement, d'abord parce que on ne reconnait personne, et personne ne vous connait. C'est les 47 autres wilayas. Ensuite, parce que les régles élémentaires d'urbanisme sontDans bafouées. Parlez de Mahrez alors que c'et grace à lui que le programme "chemins vicinaux" a été lancé à Blida, on vous toisera d'en haut.Et oui, dans quelque temps, on oubliera Mahrez, le travail qu'il a fait. Vous trouverez certainement quelqu'un qui vous dira peut être "quel est cet individu". Je peux comprendre si cela venait de ceux qui ne sont pas de la ville, ou des trés jeunes qui n'ont pas eu l'occasion de le connaitre, mais si cela venait de nous, ce sera de l'ingratitude. Ayant de la reconnaissance pour nos proches et pour nous memes.
On verra


----- Message d'origine -----
Bonjour à tous.

Pour Khalou, la koucha a réellement existé, à part qu'elle appartenait à son frère décédé à l'époque et qui a laissé plusieurs enfants. Khalou s'est occupé de la koucha, mais lorque ses neveux ont grandi, ils l'ont mise en vente pour faire le partage, et c'est ce qui a rendu leur oncle fou. Je confirme que c'est la vraie histoire, j'ai eu l'information de personnes qui l'ont bien connu, entre autres ammi Mahrez Allah yerhmou (qui avait le café de Bab-Errahba et qui fut adjoint-maire).
Tu ne nous a pas parlé de Moha-Kaddour Togo, récemment décédé, il suffisait que tu lui fasse "hata" en lui disant "hay fik" qu'il te poursuive pour te rendre la pareille, même si cela doit durer des heures.
Il y a eu Degdeg, Yahia, Nonoche (toujours saoul), et bien d'autres tous décédés Allah yerhamhoum. Il y a juste un que j'ai perdu de vue depuis longtemps, c'est Kerkda de Bab-Essebt.
Rachid nahnah a perdu son frère Khaled depuis longtemps (d'habitude à côté de la mosquée Ben-Saâdoune), celui-ci ne demandait et n'acceptait que les pièces de 20 centimes, "Ara rebâ dourou".
Salutations du blidéen du boût du monde.



----- Message d'origine -----
"Rahou djaî ouekt
Wine el kalame idjouz fel khit
Ouel mâ idjouz fel hit
Ouel tarik tetsamar
Ouel kahaoui taâmar
Ouel mara etchamar"
Ainsi disait ce derwich qu'on dénommait "quoi fi quoi" qui déambulait les rues de la ville, et qui clamait une véritable poésie populaire, sur fond de morale et de rejet du systéme.
Quoi fi quoi, pour parler simplement des interpellations et des controles de papier qui étaient le quotidien des algériens aprés la seconde guerre mondiale et début des années cinquante.
Et puis il y avait "De gaulle" avec sa tenue particuliére, son cache nez ou foulard aux couleurs vert, blanc et rouge, son par-dessus qu'il portait été comme hiver, son pantalon aux jambes retroussés jusqu'au mollet; Dans une main, un baton qu'il agitait au gré de ses propos incompréhensiles. Il criait, clamait sans que l'on comprenne le sens de ces paroles; Apparemmet il voulait imiter "de gaulle" d'ou son nom, (peut être?)
Mais il y a avait aussi sebt sebt, celui qui vendait des ceintures et auquel on attribuait des penchants bizzare. Hamouda "le monde à l'envers", celui qui a fait fureur à la fête de la bataille des fleurs de 1961;
Hamoud le conducteur d'un hyppomobile "pauvre mamoud, pauvre cheval , ils travaillent toujours, ils n'arrivent jamais".
Jaennot Abdelkader qui passait 15 jours à l'hopital "frantz fanon" et 15 jours dehors, grand de taille, il impressionnait celui qui ne connaissait pas. Il accueillait ceux qui descendait des bus MORRY, provenant des villes cotiéres, devant masdjed el badr, avec des propos du genre "Ou vous allez, revenez d'ou vous venez".
Il y avait khalou "baâou imoutou" baâouha imoutou" "el koucha baâouha" en agitant un baton, il ne s'est tu qu'à sa mort. Je ne sais pas exactement de quelle koucha il parlait, mais je sais qu'il en a été dépossédé, au motif qu'il l'avait occupé illégalement aprés le départ massif des francais en 1962;
Il y avait aussi Keltoum "Aicha Radjel" qui était gardienne à l'école La Fontaine;Une taiile d'un homme et une démarche masculine, même si elle portait symboliquement le HAIK, tout en étant largement découverte.Il y avait une chévre qui l'a suivait et qui lui obéissait au doigt et à l'oeil.
Il y avait moussa ouel kabrane, les galoufa; Je me rappelle de Moussa avec sa cuillére permanente dans la poche. Il suivait les djanazates pour se mattre à table, lorsqu'on servait les ouâdadates.
Rachid et son frére,
Padiguel: On raconte à son propos qu'un jour, il eut des démélés avec la justice. Dans son procés il n'avait pas constitué d'avocat et a lui meme plaidé pour sa défense. Il avait tellement épaté l'assistance avec son verbe et son humour, qu'il fut relaxé purement et simplement.
J'en ai certainement oublié, d'autres me compléteront surement. On verra







 

Abdelmadjid AMALOU
Algérie
Posté le:
12/5/2007 15:21
Sujet du message:
RE: Quoi fi quoi koulech benekwa
Répondre            
Email:
amabdel2003@yahoo.fr
 



une anecdote, mes amis pour nous rappeler ces années.
On était au mois de mai 1971 ou 72, notre prof de français Mme MOTTET avait cru bien faire, en cette période où ça se relâche un petit peu, pour nous organiser, nous autres de la 1 LL, une séance de projection de diapositives. Comme on ne pouvait le faire qu'au labo, excellente idée pour notre prof car le prof responsable du labo n'est autre que son mari M. MOTTET. Enfin on s'est bien intéressés à cette séance de projection, du moins nous autres les assidus et premiers de la classe, par contre les autres , les éternels cancres Diba, Kechout..., profitant de la pénombre,ils ont massacré les scorpions et autres pauvres bestioles du labo en versant sur elles l'acide que était posé dans des bocaux sur les étagères et à portée de la main. Un spectacle des plus désolants: les pauvres scorpions morts les pattes en l'air...
Alors vous ne pouvez pas imaginer la grande déception de Mme MOTTET qui avait toutes les peines du monde à contenir la colère de son mari.
 

Sid-Ali
Canada
Posté le:
11/5/2007 20:24
Sujet du message:
RE: Quoi fi quoi koulech benekwa
Répondre            
 
La hammama j'en ai pris dimanche dernier, origine ? Blida bien-sûr, et j'avais du rayeb de lait de vache que j'avais acheté chez un épicier pakistanais.
Et puis cette habitude de parfumer les gens qu'on reçoit (surtout pour la première fois), ma femme la perpétue, dernièrement je l'ai vu faire cela alors qu'on avait reçu une famille blidéenne habitant au Canada.
Boukette Allah yerhmou, c'était un délice, on s'y pointait presque tous les jours vers 17-18h.



----- Message d'origine -----

B'hiret mzabi derriére Hammam ezahar (exact), chaabet combrodet (expression qu'on utilise jusqu'à présent pour désigner quelqu'un qui a les cheveux toufus et mélés). Clos salembier je ne reconnais pas, peut etre veut-tu dire clos Alexandrie?
Tu a peut etre oublié le marchand de "kilométres", sucrerie que le marchand tire avec ses mains d'une mélasse contenue dans un récipient particulier surélevé par un baton. Avant de servir il prend toujours le soin de graisser ses mains avec sa salive, pour alonger la mélasse. allah yestar
Il y avait la barbe à papa avec ce marchand qui se trimballer dans un tricycle. Souvent, n'ayant pas d'argent, on se contentait de regarder les autres, ou d'acheter cinq carcaramels avec un dourou.
Il y avait le "tounsi" avec les sfendj chauds et les thés à la menthe. Plus tard, on a inventé le double sfendj avec hmissa bel kamoun au milieu
Il y avait le laitier "chelha" pour le raiéb, avec une demi baguette de pain et du beurre de vache. De toute les facons, il n'y avait que du lait de vache.
Il y avait les merguez et les brochettes DE BOUKET à la sortie du cinéma "le paris", mais aussi les merguez-omellette avec beaucoup de harrissa à la sortie des cinémas "le versailles" et "l'olympia" surtout aprés un film western italien "spaguettis" du genre "et pour quelques dollars de plus" ;ETEFEL NE MEURT JAMAIS, BIEN SUR.
James était ainsi surnomé en raison d'une cicatrice qu'il avait sur le visage. Mouloud le préposé aux absences a terminé sa carriére en tant que cuistot, trés bon cuistot.
Il y avait les gateaux de hanini et les kalbalouz de setofe. Le roi de la zalabia au coin FI ZENKAT ESSOUK et le café moulu de ben saadoune à coté.
Mais rien ne vaut une bonne hamama saupoudré d'un peu de sucre cristalisé, servi avec du raieb. J'en ai pris tout à l'heure.
Ce soir ce sera du boubrais épaissie avec des ouefs, légérement relevé. En attendant demain ou j'ai demandé qu'on me prépare notre sacré fliou bel batata à midi et du selg pour le soir.
J' ai fait le plein aujourd'hui devant "sidi halou" c'était pour rien; C'est le printemps, les herbes ne manquent pas car il a bien plue cette année.
J'ai également profité pour acheter larandj, pour faire de la confiture "taa tarf", à l'ancienne; Je me rappelle qu'avant, cette confiture avec celle du sferdjel en automne, ne manquait jamais dans les maisons. Elle était gardée par la maitresse de maison précieusement sur le "mario", afin de les servir aux visiteurs et invités. En effet, il était considéré par nos méres comme indécent de servir à des invités des gateaux industriels ou de patisserie, ou de la confiture de boite de chez l'épicier du coin. Servir un produit qu'on avait soigneusement préparé soi meme était une marque de considération à l'égard de ces convives, qu'on apréciait à sa juste valeur.
Il y avait une habitude, qui consistait a asperger de parfum un invité, pour marquer son plaisir à l'accueuillir. C'est une habitude qui demeure encore chez quelques familles. El hamdoulilah. Mes idées sont un peu confuses, je m'en excuse, je crois que j'ai un trop abusé de la hamama.
On verra


----- Message d'origine -----
Oh mon Dieu.

Que des souvenirs d'enfance, Samari quelle horreur, j'espère que cela a disparu, Ziliz c'était le coin des artistes comme Hadj Medjber Allah yerhmou. Zenket Edhebane et Bhiret El-Mzabi (derrière Hammam-Ezahar je crois) bien-sûr, il y a aussi bhiret Kitchah dans Combrodet, Bhiret Achour un raccourci pour traverser de Zenket Enouar à Douirette plus rapidement, Echeuûba à Douirette, Clos Salembier qui était un joli petit village, Stade Duruy et les parties de foot interminables, stade lesfar pas loin du lycée, malah ou bnine, le marchand de hmissa bel kemoune, ammi Kaci le marchand de charbate Allah yerhmou, Barbiche le marchand d'oublis et de gaufres avec son "rac-tac", l'autre individu du stade avec son "haloua, chicoula ou chming-gum", Madlou et ses sandwitchs au stade FCB (les malaises après le match), les Lambrettas de Las Délicias et l'Exquise qui traversaient les quartiers pour vendre les glaces, le Berrah (pour les enterrements) du souk qui se jurait de ne quitter ce monde qu'après nous tous, James le responsable du carnet d'abscences au lycée, avec sa cigarette au bec, on le taquinait tellement.
Que de souvenirs, que des rires, amitié, fraternité, confiance, redjla, Rahama surtout, qu'est ce qu'on ne donnerait pas pour revenir à cette merveilleuse époque de notre vie....
Je détestais Mr Grid notre prof de sciences-nat parceque je détestais cette matière, mais l'excursion qui nous a fait faire du lycée à Sidi-Kebir en continuant vers Chréa, et tout cela pour examiner les plantes et les roches, je m'en contre-foutais, mais avec du recul, ce Mr Grid n'était pas aussi mauvais que ça même si les autres années on a eu des profs de sciences plus intéressants comme Mme Broc (qui figeait notre sang lorsqu'elle se déambulait le long du labo si étroit, Hafiz le préposé du labo pourra en témoigner)....Ah ya zmane.
Le grand bonjour à tout Blida, Abdelkrim et toi en particulier, mes condoléances aux Djaballah Bachir et Abdou mes copains du basket à l'occasion du décès de leur maman Allah yerhamha ou youessâa aliha.
Le blidéen du boût du monde.



----- Message d'origine -----
Il y a un provebe de chez nous qui dit "ne reste dans l'oued que ses cailloux", on a beau courir et on revient toujours car souvent "agir dans la colére s'est s'embarquer dans la tempête".
C'est nore ville et elle nous appartient d'abord.
Tu es présent malgré ton absence, tu es proche en dépit des distances. Ta place est intacte, et rien ne peut l'altérer (abdelkrim te passe le bonjourr).
Pour ce qui est de cet individu, de la Daira, que j'ai eu l'occasion de voir par hasard, il ne mérite même pas d'en parler.C'est déjà trop pour cet énergue humaine.
Revenons à des choses propres, il est évident que cela ne peut etre assimilé à du régionalisme, sauf pour ceux qui ont d'autres motivations. Par contre il est certain que nous avons à l'égard de la ville une autre façon de la percevoir et de l'aimer.
Te rappelle tu de SAMARI, de ZELIZ, de H'MALIT, de ZENGAT EDHABEN, de B'HIRET EL MZABI?. Tout çà pour réveiller quelques souvenirs. On verra



----- Message d'origine -----
Yekhlef refusait même le billet de 10 DA, il adorait manger et c'est pour cela qu'il travaillait parfois dans un petit resto style gargotte où il faisait la plonge. Sa paye c'était la bouffe + un petit quelque chose pour un café et cigarette.
Tu as aussi oublié Bourâda, le vrai, celui qui nous récitait des poêmes qu'il avait lui-même rédigé. Il nous demandait "atiouni settine" (3 DA) et lorsqu'on lui demandait ce qu'il ferait avec, il nous répondait soit "pour aller récupérer mon âne chez Chelha" (dégraissage) ou alors "pour acheter une bazooka" (ce qui voulait dire une bière).
Quand à cette histoire de nouveaux débarqués, une fois j'ai eu affaire à un gratte-papier à la daira lorsque je suis allé récupérer mon passeport (années 80), il y avait une erreur sur mon nom que j'ai signalé au gars pour le refaire, et le type qui me demande si vraiment je suis de Blida alors qu'il voyait bien fils de... né à Blida et de .... née à Blida, je lui ai alors répondu "non, je suis de Oum-El-Bouagui..." et s'en suivit une grande dispute qui arriva jusqu'à son chef de service qui heureusement était blidéen et me connaissait.
Je n'ai rien contre les étrangers, moi aussi je vis au Canada grâce à la tolérance et je suis tolérant, mais de là à me traiter comme un arriviste dans ma propre ville, c'est une autre paire de manches.
Allah yehdina ou yehdihoum.



----- Message d'origine -----
Tu es une mémoire vivante, Sid ALI
Cela me fait rappeller Yekhlef qui tournait à placet ettout, il demandait aux atablés sur les terasses de café, des piéces de monnaie et refusait systématiquement les billets.
j'ai oublié de dire que "De Gaulle" portait un cartable rempli de papiers. Je me suis toujours demandé quels documents pouvait -il transporter inlassablement. Il devait surement s'agir de documents importants!!!
Mahrez est un monument, j'ai eu l'occasion personnellement de mesurer son immense travail au sein de la ville de BLIDA; Son apport dans le domaine de l'hydraulique d'une facon particuliére et des réseaux de facon générale, est gigantesque. Les plus gros crédits pour le renouvellement des réseaux était son oeuvre, et c'est grace à lui que Blida, qui était relégué au second plan à l'époque pour des raisons que l'on sait, a obtenu les plus gros crédits.
Il avait une popularité au sein des dechars de Mcenou à Chechar, de Beni Ali à GHERASSA jusqu'à HANACHA, telle que personne ne pouvait l'égaler. J'ai été avec lui dans les zradis dans les petites zaouia et j'atteste que son crédit au sein de la population du piémont était incontestable. Je rappelle que pour les mandats ou il était conseller municipal, il était toujours élu "haut la main", loin devant le second. Bien qu'il était analphabéte, je peux dire qu'il avait une visibilité qui peut jalouser beaucoup de nos intellectuels. A titre d'exemple, et en meme temps "chahada lilah", c'est lui et personne d'autre, qui est à l'origine du cimetiére de souk El Fellah. J'étais présent, lorsque malade (il était ashmatique), il avait dit les propos suivants dans une assemblée, qui devait délibérer: "Aujourd'hui, je vous demande et c'est ma derniére demande et mon ultime voeux, de consacrer les trois hectares situés à proximité de Souk El Fellah, à enterrer nos morts; Sidi Hallou est saturé". La décision fut prise ce jour (février ou mars 1989); Quelques années plus tard, ce cimetiére se trouvait à la limite aussi.
J'en parle avec émotion et comme un hommage posthume ellah yerhamou, comme quoi, il n'y a pas que du mauvais dans notre ville, il faut voir de prés.
Envers du décor: j'ai été à Ben Achour, pour voir ce mamelon sur lequel sont perchés un concentré de constructions ilicites. Ce quartier s'est surtout développé durant la derniére décennie.
On se dirait dans une autre ville, trés loin de Blida, malgré la proximité. Paradoxalement, d'abord parce que on ne reconnait personne, et personne ne vous connait. C'est les 47 autres wilayas. Ensuite, parce que les régles élémentaires d'urbanisme sontDans bafouées. Parlez de Mahrez alors que c'et grace à lui que le programme "chemins vicinaux" a été lancé à Blida, on vous toisera d'en haut.Et oui, dans quelque temps, on oubliera Mahrez, le travail qu'il a fait. Vous trouverez certainement quelqu'un qui vous dira peut être "quel est cet individu". Je peux comprendre si cela venait de ceux qui ne sont pas de la ville, ou des trés jeunes qui n'ont pas eu l'occasion de le connaitre, mais si cela venait de nous, ce sera de l'ingratitude. Ayant de la reconnaissance pour nos proches et pour nous memes.
On verra


----- Message d'origine -----
Bonjour à tous.

Pour Khalou, la koucha a réellement existé, à part qu'elle appartenait à son frère décédé à l'époque et qui a laissé plusieurs enfants. Khalou s'est occupé de la koucha, mais lorque ses neveux ont grandi, ils l'ont mise en vente pour faire le partage, et c'est ce qui a rendu leur oncle fou. Je confirme que c'est la vraie histoire, j'ai eu l'information de personnes qui l'ont bien connu, entre autres ammi Mahrez Allah yerhmou (qui avait le café de Bab-Errahba et qui fut adjoint-maire).
Tu ne nous a pas parlé de Moha-Kaddour Togo, récemment décédé, il suffisait que tu lui fasse "hata" en lui disant "hay fik" qu'il te poursuive pour te rendre la pareille, même si cela doit durer des heures.
Il y a eu Degdeg, Yahia, Nonoche (toujours saoul), et bien d'autres tous décédés Allah yerhamhoum. Il y a juste un que j'ai perdu de vue depuis longtemps, c'est Kerkda de Bab-Essebt.
Rachid nahnah a perdu son frère Khaled depuis longtemps (d'habitude à côté de la mosquée Ben-Saâdoune), celui-ci ne demandait et n'acceptait que les pièces de 20 centimes, "Ara rebâ dourou".
Salutations du blidéen du boût du monde.



----- Message d'origine -----
"Rahou djaî ouekt
Wine el kalame idjouz fel khit
Ouel mâ idjouz fel hit
Ouel tarik tetsamar
Ouel kahaoui taâmar
Ouel mara etchamar"
Ainsi disait ce derwich qu'on dénommait "quoi fi quoi" qui déambulait les rues de la ville, et qui clamait une véritable poésie populaire, sur fond de morale et de rejet du systéme.
Quoi fi quoi, pour parler simplement des interpellations et des controles de papier qui étaient le quotidien des algériens aprés la seconde guerre mondiale et début des années cinquante.
Et puis il y avait "De gaulle" avec sa tenue particuliére, son cache nez ou foulard aux couleurs vert, blanc et rouge, son par-dessus qu'il portait été comme hiver, son pantalon aux jambes retroussés jusqu'au mollet; Dans une main, un baton qu'il agitait au gré de ses propos incompréhensiles. Il criait, clamait sans que l'on comprenne le sens de ces paroles; Apparemmet il voulait imiter "de gaulle" d'ou son nom, (peut être?)
Mais il y a avait aussi sebt sebt, celui qui vendait des ceintures et auquel on attribuait des penchants bizzare. Hamouda "le monde à l'envers", celui qui a fait fureur à la fête de la bataille des fleurs de 1961;
Hamoud le conducteur d'un hyppomobile "pauvre mamoud, pauvre cheval , ils travaillent toujours, ils n'arrivent jamais".
Jaennot Abdelkader qui passait 15 jours à l'hopital "frantz fanon" et 15 jours dehors, grand de taille, il impressionnait celui qui ne connaissait pas. Il accueillait ceux qui descendait des bus MORRY, provenant des villes cotiéres, devant masdjed el badr, avec des propos du genre "Ou vous allez, revenez d'ou vous venez".
Il y avait khalou "baâou imoutou" baâouha imoutou" "el koucha baâouha" en agitant un baton, il ne s'est tu qu'à sa mort. Je ne sais pas exactement de quelle koucha il parlait, mais je sais qu'il en a été dépossédé, au motif qu'il l'avait occupé illégalement aprés le départ massif des francais en 1962;
Il y avait aussi Keltoum "Aicha Radjel" qui était gardienne à l'école La Fontaine;Une taiile d'un homme et une démarche masculine, même si elle portait symboliquement le HAIK, tout en étant largement découverte.Il y avait une chévre qui l'a suivait et qui lui obéissait au doigt et à l'oeil.
Il y avait moussa ouel kabrane, les galoufa; Je me rappelle de Moussa avec sa cuillére permanente dans la poche. Il suivait les djanazates pour se mattre à table, lorsqu'on servait les ouâdadates.
Rachid et son frére,
Padiguel: On raconte à son propos qu'un jour, il eut des démélés avec la justice. Dans son procés il n'avait pas constitué d'avocat et a lui meme plaidé pour sa défense. Il avait tellement épaté l'assistance avec son verbe et son humour, qu'il fut relaxé purement et simplement.
J'en ai certainement oublié, d'autres me compléteront surement. On verra






 

Rose de Blida
France
Posté le:
11/5/2007 20:08
Sujet du message:
RE: Quoi fi quoi koulech benekwa
Répondre            
 
Bonsoir Mou et bonsoir à tous,
Franchement, c'est ABUSE de nous mettre l'eau à la bouche !!Voulez-vous qu'on échange : moi j'ai mangé du boeuf miroton à midi, le soir des pâtes bolognaises, en dessert une tarte tatin, ça vous convient ?? contre un peu de hamama et de fliou c'est tout !!!
C'est vrai, tout ce que vous évoquez à propos de la femme et particulièrement la Blidéenne, elle est réputée très bonne maitresse de maison, c'est un modèle tant sur les plans culinaire, habillement, tenue, façon de parler, elle a tout : elle incarne l'art et la manière, elle est souvent citée en exemple dans les "maânis" (tournures de phrases très subtiles et bien argumentées). Dommage que toutes ces traditions disparaissent petit à petit du paysage blidéen. Même en matière de plantes, elle a la main verte, dans chaque maison, la Blidéenne est fière d'exhiber son petit jardin de fleurs, herbes et autres plantes.
Aujourd'hui, on assiste à la montée d'une autre génération qui évolue en enterrant notre patrimoine culturel et social, c'est triste, on devrait penser à renouer avec notre passé et nos traditions et les transmettre à nos enfants pour les perpétuer car c'est important !!
Salutations Blidéennes
J'ai connu Anissa et Zahia, sont elles des parentes ?

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B'hiret mzabi derriére Hammam ezahar (exact), chaabet combrodet (expression qu'on utilise jusqu'à présent pour désigner quelqu'un qui a les cheveux toufus et mélés). Clos salembier je ne reconnais pas, peut etre veut-tu dire clos Alexandrie?
Tu a peut etre oublié le marchand de "kilométres", sucrerie que le marchand tire avec ses mains d'une mélasse contenue dans un récipient particulier surélevé par un baton. Avant de servir il prend toujours le soin de graisser ses mains avec sa salive, pour alonger la mélasse. allah yestar
Il y avait la barbe à papa avec ce marchand qui se trimballer dans un tricycle. Souvent, n'ayant pas d'argent, on se contentait de regarder les autres, ou d'acheter cinq carcaramels avec un dourou.
Il y avait le "tounsi" avec les sfendj chauds et les thés à la menthe. Plus tard, on a inventé le double sfendj avec hmissa bel kamoun au milieu
Il y avait le laitier "chelha" pour le raiéb, avec une demi baguette de pain et du beurre de vache. De toute les facons, il n'y avait que du lait de vache.
Il y avait les merguez et les brochettes DE BOUKET à la sortie du cinéma "le paris", mais aussi les merguez-omellette avec beaucoup de harrissa à la sortie des cinémas "le versailles" et "l'olympia" surtout aprés un film western italien "spaguettis" du genre "et pour quelques dollars de plus" ;ETEFEL NE MEURT JAMAIS, BIEN SUR.
James était ainsi surnomé en raison d'une cicatrice qu'il avait sur le visage. Mouloud le préposé aux absences a terminé sa carriére en tant que cuistot, trés bon cuistot.
Il y avait les gateaux de hanini et les kalbalouz de setofe. Le roi de la zalabia au coin FI ZENKAT ESSOUK et le café moulu de ben saadoune à coté.
Mais rien ne vaut une bonne hamama saupoudré d'un peu de sucre cristalisé, servi avec du raieb. J'en ai pris tout à l'heure.
Ce soir ce sera du boubrais épaissie avec des ouefs, légérement relevé. En attendant demain ou j'ai demandé qu'on me prépare notre sacré fliou bel batata à midi et du selg pour le soir.
J' ai fait le plein aujourd'hui devant "sidi halou" c'était pour rien; C'est le printemps, les herbes ne manquent pas car il a bien plue cette année.
J'ai également profité pour acheter larandj, pour faire de la confiture "taa tarf", à l'ancienne; Je me rappelle qu'avant, cette confiture avec celle du sferdjel en automne, ne manquait jamais dans les maisons. Elle était gardée par la maitresse de maison précieusement sur le "mario", afin de les servir aux visiteurs et invités. En effet, il était considéré par nos méres comme indécent de servir à des invités des gateaux industriels ou de patisserie, ou de la confiture de boite de chez l'épicier du coin. Servir un produit qu'on avait soigneusement préparé soi meme était une marque de considération à l'égard de ces convives, qu'on apréciait à sa juste valeur.
Il y avait une habitude, qui consistait a asperger de parfum un invité, pour marquer son plaisir à l'accueuillir. C'est une habitude qui demeure encore chez quelques familles. El hamdoulilah. Mes idées sont un peu confuses, je m'en excuse, je crois que j'ai un trop abusé de la hamama.
On verra


----- Message d'origine -----
Oh mon Dieu.

Que des souvenirs d'enfance, Samari quelle horreur, j'espère que cela a disparu, Ziliz c'était le coin des artistes comme Hadj Medjber Allah yerhmou. Zenket Edhebane et Bhiret El-Mzabi (derrière Hammam-Ezahar je crois) bien-sûr, il y a aussi bhiret Kitchah dans Combrodet, Bhiret Achour un raccourci pour traverser de Zenket Enouar à Douirette plus rapidement, Echeuûba à Douirette, Clos Salembier qui était un joli petit village, Stade Duruy et les parties de foot interminables, stade lesfar pas loin du lycée, malah ou bnine, le marchand de hmissa bel kemoune, ammi Kaci le marchand de charbate Allah yerhmou, Barbiche le marchand d'oublis et de gaufres avec son "rac-tac", l'autre individu du stade avec son "haloua, chicoula ou chming-gum", Madlou et ses sandwitchs au stade FCB (les malaises après le match), les Lambrettas de Las Délicias et l'Exquise qui traversaient les quartiers pour vendre les glaces, le Berrah (pour les enterrements) du souk qui se jurait de ne quitter ce monde qu'après nous tous, James le responsable du carnet d'abscences au lycée, avec sa cigarette au bec, on le taquinait tellement.
Que de souvenirs, que des rires, amitié, fraternité, confiance, redjla, Rahama surtout, qu'est ce qu'on ne donnerait pas pour revenir à cette merveilleuse époque de notre vie....
Je détestais Mr Grid notre prof de sciences-nat parceque je détestais cette matière, mais l'excursion qui nous a fait faire du lycée à Sidi-Kebir en continuant vers Chréa, et tout cela pour examiner les plantes et les roches, je m'en contre-foutais, mais avec du recul, ce Mr Grid n'était pas aussi mauvais que ça même si les autres années on a eu des profs de sciences plus intéressants comme Mme Broc (qui figeait notre sang lorsqu'elle se déambulait le long du labo si étroit, Hafiz le préposé du labo pourra en témoigner)....Ah ya zmane.
Le grand bonjour à tout Blida, Abdelkrim et toi en particulier, mes condoléances aux Djaballah Bachir et Abdou mes copains du basket à l'occasion du décès de leur maman Allah yerhamha ou youessâa aliha.
Le blidéen du boût du monde.



----- Message d'origine -----
Il y a un provebe de chez nous qui dit "ne reste dans l'oued que ses cailloux", on a beau courir et on revient toujours car souvent "agir dans la colére s'est s'embarquer dans la tempête".
C'est nore ville et elle nous appartient d'abord.
Tu es présent malgré ton absence, tu es proche en dépit des distances. Ta place est intacte, et rien ne peut l'altérer (abdelkrim te passe le bonjourr).
Pour ce qui est de cet individu, de la Daira, que j'ai eu l'occasion de voir par hasard, il ne mérite même pas d'en parler.C'est déjà trop pour cet énergue humaine.
Revenons à des choses propres, il est évident que cela ne peut etre assimilé à du régionalisme, sauf pour ceux qui ont d'autres motivations. Par contre il est certain que nous avons à l'égard de la ville une autre façon de la percevoir et de l'aimer.
Te rappelle tu de SAMARI, de ZELIZ, de H'MALIT, de ZENGAT EDHABEN, de B'HIRET EL MZABI?. Tout çà pour réveiller quelques souvenirs. On verra



----- Message d'origine -----
Yekhlef refusait même le billet de 10 DA, il adorait manger et c'est pour cela qu'il travaillait parfois dans un petit resto style gargotte où il faisait la plonge. Sa paye c'était la bouffe + un petit quelque chose pour un café et cigarette.
Tu as aussi oublié Bourâda, le vrai, celui qui nous récitait des poêmes qu'il avait lui-même rédigé. Il nous demandait "atiouni settine" (3 DA) et lorsqu'on lui demandait ce qu'il ferait avec, il nous répondait soit "pour aller récupérer mon âne chez Chelha" (dégraissage) ou alors "pour acheter une bazooka" (ce qui voulait dire une bière).
Quand à cette histoire de nouveaux débarqués, une fois j'ai eu affaire à un gratte-papier à la daira lorsque je suis allé récupérer mon passeport (années 80), il y avait une erreur sur mon nom que j'ai signalé au gars pour le refaire, et le type qui me demande si vraiment je suis de Blida alors qu'il voyait bien fils de... né à Blida et de .... née à Blida, je lui ai alors répondu "non, je suis de Oum-El-Bouagui..." et s'en suivit une grande dispute qui arriva jusqu'à son chef de service qui heureusement était blidéen et me connaissait.
Je n'ai rien contre les étrangers, moi aussi je vis au Canada grâce à la tolérance et je suis tolérant, mais de là à me traiter comme un arriviste dans ma propre ville, c'est une autre paire de manches.
Allah yehdina ou yehdihoum.



----- Message d'origine -----
Tu es une mémoire vivante, Sid ALI
Cela me fait rappeller Yekhlef qui tournait à placet ettout, il demandait aux atablés sur les terasses de café, des piéces de monnaie et refusait systématiquement les billets.
j'ai oublié de dire que "De Gaulle" portait un cartable rempli de papiers. Je me suis toujours demandé quels documents pouvait -il transporter inlassablement. Il devait surement s'agir de documents importants!!!
Mahrez est un monument, j'ai eu l'occasion personnellement de mesurer son immense travail au sein de la ville de BLIDA; Son apport dans le domaine de l'hydraulique d'une facon particuliére et des réseaux de facon générale, est gigantesque. Les plus gros crédits pour le renouvellement des réseaux était son oeuvre, et c'est grace à lui que Blida, qui était relégué au second plan à l'époque pour des raisons que l'on sait, a obtenu les plus gros crédits.
Il avait une popularité au sein des dechars de Mcenou à Chechar, de Beni Ali à GHERASSA jusqu'à HANACHA, telle que personne ne pouvait l'égaler. J'ai été avec lui dans les zradis dans les petites zaouia et j'atteste que son crédit au sein de la population du piémont était incontestable. Je rappelle que pour les mandats ou il était conseller municipal, il était toujours élu "haut la main", loin devant le second. Bien qu'il était analphabéte, je peux dire qu'il avait une visibilité qui peut jalouser beaucoup de nos intellectuels. A titre d'exemple, et en meme temps "chahada lilah", c'est lui et personne d'autre, qui est à l'origine du cimetiére de souk El Fellah. J'étais présent, lorsque malade (il était ashmatique), il avait dit les propos suivants dans une assemblée, qui devait délibérer: "Aujourd'hui, je vous demande et c'est ma derniére demande et mon ultime voeux, de consacrer les trois hectares situés à proximité de Souk El Fellah, à enterrer nos morts; Sidi Hallou est saturé". La décision fut prise ce jour (février ou mars 1989); Quelques années plus tard, ce cimetiére se trouvait à la limite aussi.
J'en parle avec émotion et comme un hommage posthume ellah yerhamou, comme quoi, il n'y a pas que du mauvais dans notre ville, il faut voir de prés.
Envers du décor: j'ai été à Ben Achour, pour voir ce mamelon sur lequel sont perchés un concentré de constructions ilicites. Ce quartier s'est surtout développé durant la derniére décennie.
On se dirait dans une autre ville, trés loin de Blida, malgré la proximité. Paradoxalement, d'abord parce que on ne reconnait personne, et personne ne vous connait. C'est les 47 autres wilayas. Ensuite, parce que les régles élémentaires d'urbanisme sontDans bafouées. Parlez de Mahrez alors que c'et grace à lui que le programme "chemins vicinaux" a été lancé à Blida, on vous toisera d'en haut.Et oui, dans quelque temps, on oubliera Mahrez, le travail qu'il a fait. Vous trouverez certainement quelqu'un qui vous dira peut être "quel est cet individu". Je peux comprendre si cela venait de ceux qui ne sont pas de la ville, ou des trés jeunes qui n'ont pas eu l'occasion de le connaitre, mais si cela venait de nous, ce sera de l'ingratitude. Ayant de la reconnaissance pour nos proches et pour nous memes.
On verra


----- Message d'origine -----
Bonjour à tous.

Pour Khalou, la koucha a réellement existé, à part qu'elle appartenait à son frère décédé à l'époque et qui a laissé plusieurs enfants. Khalou s'est occupé de la koucha, mais lorque ses neveux ont grandi, ils l'ont mise en vente pour faire le partage, et c'est ce qui a rendu leur oncle fou. Je confirme que c'est la vraie histoire, j'ai eu l'information de personnes qui l'ont bien connu, entre autres ammi Mahrez Allah yerhmou (qui avait le café de Bab-Errahba et qui fut adjoint-maire).
Tu ne nous a pas parlé de Moha-Kaddour Togo, récemment décédé, il suffisait que tu lui fasse "hata" en lui disant "hay fik" qu'il te poursuive pour te rendre la pareille, même si cela doit durer des heures.
Il y a eu Degdeg, Yahia, Nonoche (toujours saoul), et bien d'autres tous décédés Allah yerhamhoum. Il y a juste un que j'ai perdu de vue depuis longtemps, c'est Kerkda de Bab-Essebt.
Rachid nahnah a perdu son frère Khaled depuis longtemps (d'habitude à côté de la mosquée Ben-Saâdoune), celui-ci ne demandait et n'acceptait que les pièces de 20 centimes, "Ara rebâ dourou".
Salutations du blidéen du boût du monde.



----- Message d'origine -----
"Rahou djaî ouekt
Wine el kalame idjouz fel khit
Ouel mâ idjouz fel hit
Ouel tarik tetsamar
Ouel kahaoui taâmar
Ouel mara etchamar"
Ainsi disait ce derwich qu'on dénommait "quoi fi quoi" qui déambulait les rues de la ville, et qui clamait une véritable poésie populaire, sur fond de morale et de rejet du systéme.
Quoi fi quoi, pour parler simplement des interpellations et des controles de papier qui étaient le quotidien des algériens aprés la seconde guerre mondiale et début des années cinquante.
Et puis il y avait "De gaulle" avec sa tenue particuliére, son cache nez ou foulard aux couleurs vert, blanc et rouge, son par-dessus qu'il portait été comme hiver, son pantalon aux jambes retroussés jusqu'au mollet; Dans une main, un baton qu'il agitait au gré de ses propos incompréhensiles. Il criait, clamait sans que l'on comprenne le sens de ces paroles; Apparemmet il voulait imiter "de gaulle" d'ou son nom, (peut être?)
Mais il y a avait aussi sebt sebt, celui qui vendait des ceintures et auquel on attribuait des penchants bizzare. Hamouda "le monde à l'envers", celui qui a fait fureur à la fête de la bataille des fleurs de 1961;
Hamoud le conducteur d'un hyppomobile "pauvre mamoud, pauvre cheval , ils travaillent toujours, ils n'arrivent jamais".
Jaennot Abdelkader qui passait 15 jours à l'hopital "frantz fanon" et 15 jours dehors, grand de taille, il impressionnait celui qui ne connaissait pas. Il accueillait ceux qui descendait des bus MORRY, provenant des villes cotiéres, devant masdjed el badr, avec des propos du genre "Ou vous allez, revenez d'ou vous venez".
Il y avait khalou "baâou imoutou" baâouha imoutou" "el koucha baâouha" en agitant un baton, il ne s'est tu qu'à sa mort. Je ne sais pas exactement de quelle koucha il parlait, mais je sais qu'il en a été dépossédé, au motif qu'il l'avait occupé illégalement aprés le départ massif des francais en 1962;
Il y avait aussi Keltoum "Aicha Radjel" qui était gardienne à l'école La Fontaine;Une taiile d'un homme et une démarche masculine, même si elle portait symboliquement le HAIK, tout en étant largement découverte.Il y avait une chévre qui l'a suivait et qui lui obéissait au doigt et à l'oeil.
Il y avait moussa ouel kabrane, les galoufa; Je me rappelle de Moussa avec sa cuillére permanente dans la poche. Il suivait les djanazates pour se mattre à table, lorsqu'on servait les ouâdadates.
Rachid et son frére,
Padiguel: On raconte à son propos qu'un jour, il eut des démélés avec la justice. Dans son procés il n'avait pas constitué d'avocat et a lui meme plaidé pour sa défense. Il avait tellement épaté l'assistance avec son verbe et son humour, qu'il fut relaxé purement et simplement.
J'en ai certainement oublié, d'autres me compléteront surement. On verra






 

Sid-Ali
Canada
Posté le:
11/5/2007 17:27
Sujet du message:
RE: Quoi fi quoi koulech benekwa
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C'est James qu'on appelait aussi Spinosa.


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mais spinosa c'etait qui donc?son nom me revient!mais je ne vois plus ki c.t
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Non celui dont tu parles n'est pas James, tu parles de Mouloud qui fut longtemps le préposé aux absences, il était à moitié chauve et portait un béret. Il a fini par jetter l'éponge pour changer de service et c'est James (c'est notre surnom) qui l'a remplacé vers l'année 1967 ou 68. James était petit et moustachu, il répliquait à nos attaques en nous insultant, mais lorsqu'il avait pris un coup dans le nez il était plus docile et sympa. Il y avait aussi un vieux très petit d etaille qui le remplaçait lorsque James était absent, en réalité il travaillait à la cuisine et nous on l'avait surnommé Tonton Cristobal. Un jour il est arrivé dans notre cours d'anglais avec son carnet (je crois que c'était en 4ème ou 3ème), il déposa celui-ci sur le bureau et resta à regarder notre prof d'anglais (une jeune femme) qui le voyait pour la première fois. Alors une voix s'est élevée du fond pour lui dire "Bouss'ha !" (il me semble que c'était Farouk Djelloul, un ancien footballeur). La réponse du vieux ne se fit pas attendre "Bouss yemmak", et ça a démarré depuis ce jour, c'était la même histoire lorsqu'il faisait son apparition, tout le monde rigolait et lui nous injuriait.
Et qui a connu le surveillant général Spirou ? le plus dur et le plus redouté, Belmechri, Bindler et les autres étaient des anges à côté de lui.
Salutations blidéennes.



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""Zenket Edhebane et Bhiret El-Mzabi (derrière Hammam-Ezahar je crois) bien-sûr, il y a aussi bhiret Kitchah dans Combrodet, Bhiret Achour un raccourci pour traverser de Zenket Enouar à Douirette plus rapidement, Echeuûba à Douirette""ah ya sid ali combien de clous et de morceaux de verres n'avons nous pas recus dans nos pieds en traversant bhiret achour,il y'avait un arbre un grand arbre,une bar9ou9a pour être plus precis,sorte de reine claude mais bleue de couleur...qui se souçiait de ces pieds sanglants?walou lbar9ou9a nous fesait oublié hem edounia!SmileSmileSmile
en ce qui concerne kitcheh est-ce vrai qu'il est tombé sur un tresor en creusant dans son jardin?wella khorayfa?
et puis bravo tu me fait rappeler le nom de james(il etait un peu chauve non?)plus de 30 ans que j'essaies de temps à autre de me rappeler son mon!
ses virées quotidiennes matinales dans toutes les classes nous donnait un peut de repis l'appel,l'echange de la chemise dans laquelle se trouvaient les listes d'absences nous permettait de se decontracter un peu..
il y'a aussi un evenement qui m'a marqué,c'est la meurtre de ali boukhnouna(tué avec un coutea),je ne l'ai pas connu personnellement mais sa mort avait fait tellement de bruit que toute blida etait au courant.
il y'avait aussi une jeune femme qui à vrai dire ressemblait a une gitane,elle a eu la polio je crois delà qu'elle etait collée à une caise roulante et longeait contemment le boulevard sous les arbres de trendj.elle paraissait aussi ne pas avoir froid au yeux,
et aussi un garçon avec des bequilles il parait qu'il etait tombé du haut du pont de sidi el bir.un pont tres etroit qui necessitait pas mal d'agilité pour le traverser mais ca representait un sacré raccourci vers nana aicha où nettement plus bas el khabatta(branche de palmier)servait en guise d'instrument pour battre le linge.
tout c'est tellemet loin et proche à la fois.
tellement de choses se sont deroulées apres et que je n'ai put vivre en raison de mon depart(75)....
mais kamira galhoum ergdou!
allah yarham el ahyaa we l'amouwat!
aya une bonne dolma serdine question de ressentire rihete elbled!
salam à tout le monde.
----- Message d'origine -----
Oh mon Dieu.

Que des souvenirs d'enfance, Samari quelle horreur, j'espère que cela a disparu, Ziliz c'était le coin des artistes comme Hadj Medjber Allah yerhmou. Zenket Edhebane et Bhiret El-Mzabi (derrière Hammam-Ezahar je crois) bien-sûr, il y a aussi bhiret Kitchah dans Combrodet, Bhiret Achour un raccourci pour traverser de Zenket Enouar à Douirette plus rapidement, Echeuûba à Douirette, Clos Salembier qui était un joli petit village, Stade Duruy et les parties de foot interminables, stade lesfar pas loin du lycée, malah ou bnine, le marchand de hmissa bel kemoune, ammi Kaci le marchand de charbate Allah yerhmou, Barbiche le marchand d'oublis et de gaufres avec son "rac-tac", l'autre individu du stade avec son "haloua, chicoula ou chming-gum", Madlou et ses sandwitchs au stade FCB (les malaises après le match), les Lambrettas de Las Délicias et l'Exquise qui traversaient les quartiers pour vendre les glaces, le Berrah (pour les enterrements) du souk qui se jurait de ne quitter ce monde qu'après nous tous, James le responsable du carnet d'abscences au lycée, avec sa cigarette au bec, on le taquinait tellement.
Que de souvenirs, que des rires, amitié, fraternité, confiance, redjla, Rahama surtout, qu'est ce qu'on ne donnerait pas pour revenir à cette merveilleuse époque de notre vie....
Je détestais Mr Grid notre prof de sciences-nat parceque je détestais cette matière, mais l'excursion qui nous a fait faire du lycée à Sidi-Kebir en continuant vers Chréa, et tout cela pour examiner les plantes et les roches, je m'en contre-foutais, mais avec du recul, ce Mr Grid n'était pas aussi mauvais que ça même si les autres années on a eu des profs de sciences plus intéressants comme Mme Broc (qui figeait notre sang lorsqu'elle se déambulait le long du labo si étroit, Hafiz le préposé du labo pourra en témoigner)....Ah ya zmane.
Le grand bonjour à tout Blida, Abdelkrim et toi en particulier, mes condoléances aux Djaballah Bachir et Abdou mes copains du basket à l'occasion du décès de leur maman Allah yerhamha ou youessâa aliha.
Le blidéen du boût du monde.



----- Message d'origine -----
Il y a un provebe de chez nous qui dit "ne reste dans l'oued que ses cailloux", on a beau courir et on revient toujours car souvent "agir dans la colére s'est s'embarquer dans la tempête".
C'est nore ville et elle nous appartient d'abord.
Tu es présent malgré ton absence, tu es proche en dépit des distances. Ta place est intacte, et rien ne peut l'altérer (abdelkrim te passe le bonjourr).
Pour ce qui est de cet individu, de la Daira, que j'ai eu l'occasion de voir par hasard, il ne mérite même pas d'en parler.C'est déjà trop pour cet énergue humaine.
Revenons à des choses propres, il est évident que cela ne peut etre assimilé à du régionalisme, sauf pour ceux qui ont d'autres motivations. Par contre il est certain que nous avons à l'égard de la ville une autre façon de la percevoir et de l'aimer.
Te rappelle tu de SAMARI, de ZELIZ, de H'MALIT, de ZENGAT EDHABEN, de B'HIRET EL MZABI?. Tout çà pour réveiller quelques souvenirs. On verra



----- Message d'origine -----
Yekhlef refusait même le billet de 10 DA, il adorait manger et c'est pour cela qu'il travaillait parfois dans un petit resto style gargotte où il faisait la plonge. Sa paye c'était la bouffe + un petit quelque chose pour un café et cigarette.
Tu as aussi oublié Bourâda, le vrai, celui qui nous récitait des poêmes qu'il avait lui-même rédigé. Il nous demandait "atiouni settine" (3 DA) et lorsqu'on lui demandait ce qu'il ferait avec, il nous répondait soit "pour aller récupérer mon âne chez Chelha" (dégraissage) ou alors "pour acheter une bazooka" (ce qui voulait dire une bière).
Quand à cette histoire de nouveaux débarqués, une fois j'ai eu affaire à un gratte-papier à la daira lorsque je suis allé récupérer mon passeport (années 80), il y avait une erreur sur mon nom que j'ai signalé au gars pour le refaire, et le type qui me demande si vraiment je suis de Blida alors qu'il voyait bien fils de... né à Blida et de .... née à Blida, je lui ai alors répondu "non, je suis de Oum-El-Bouagui..." et s'en suivit une grande dispute qui arriva jusqu'à son chef de service qui heureusement était blidéen et me connaissait.
Je n'ai rien contre les étrangers, moi aussi je vis au Canada grâce à la tolérance et je suis tolérant, mais de là à me traiter comme un arriviste dans ma propre ville, c'est une autre paire de manches.
Allah yehdina ou yehdihoum.



----- Message d'origine -----
Tu es une mémoire vivante, Sid ALI
Cela me fait rappeller Yekhlef qui tournait à placet ettout, il demandait aux atablés sur les terasses de café, des piéces de monnaie et refusait systématiquement les billets.
j'ai oublié de dire que "De Gaulle" portait un cartable rempli de papiers. Je me suis toujours demandé quels documents pouvait -il transporter inlassablement. Il devait surement s'agir de documents importants!!!
Mahrez est un monument, j'ai eu l'occasion personnellement de mesurer son immense travail au sein de la ville de BLIDA; Son apport dans le domaine de l'hydraulique d'une facon particuliére et des réseaux de facon générale, est gigantesque. Les plus gros crédits pour le renouvellement des réseaux était son oeuvre, et c'est grace à lui que Blida, qui était relégué au second plan à l'époque pour des raisons que l'on sait, a obtenu les plus gros crédits.
Il avait une popularité au sein des dechars de Mcenou à Chechar, de Beni Ali à GHERASSA jusqu'à HANACHA, telle que personne ne pouvait l'égaler. J'ai été avec lui dans les zradis dans les petites zaouia et j'atteste que son crédit au sein de la population du piémont était incontestable. Je rappelle que pour les mandats ou il était conseller municipal, il était toujours élu "haut la main", loin devant le second. Bien qu'il était analphabéte, je peux dire qu'il avait une visibilité qui peut jalouser beaucoup de nos intellectuels. A titre d'exemple, et en meme temps "chahada lilah", c'est lui et personne d'autre, qui est à l'origine du cimetiére de souk El Fellah. J'étais présent, lorsque malade (il était ashmatique), il avait dit les propos suivants dans une assemblée, qui devait délibérer: "Aujourd'hui, je vous demande et c'est ma derniére demande et mon ultime voeux, de consacrer les trois hectares situés à proximité de Souk El Fellah, à enterrer nos morts; Sidi Hallou est saturé". La décision fut prise ce jour (février ou mars 1989); Quelques années plus tard, ce cimetiére se trouvait à la limite aussi.
J'en parle avec émotion et comme un hommage posthume ellah yerhamou, comme quoi, il n'y a pas que du mauvais dans notre ville, il faut voir de prés.
Envers du décor: j'ai été à Ben Achour, pour voir ce mamelon sur lequel sont perchés un concentré de constructions ilicites. Ce quartier s'est surtout développé durant la derniére décennie.
On se dirait dans une autre ville, trés loin de Blida, malgré la proximité. Paradoxalement, d'abord parce que on ne reconnait personne, et personne ne vous connait. C'est les 47 autres wilayas. Ensuite, parce que les régles élémentaires d'urbanisme sontDans bafouées. Parlez de Mahrez alors que c'et grace à lui que le programme "chemins vicinaux" a été lancé à Blida, on vous toisera d'en haut.Et oui, dans quelque temps, on oubliera Mahrez, le travail qu'il a fait. Vous trouverez certainement quelqu'un qui vous dira peut être "quel est cet individu". Je peux comprendre si cela venait de ceux qui ne sont pas de la ville, ou des trés jeunes qui n'ont pas eu l'occasion de le connaitre, mais si cela venait de nous, ce sera de l'ingratitude. Ayant de la reconnaissance pour nos proches et pour nous memes.
On verra


----- Message d'origine -----
Bonjour à tous.

Pour Khalou, la koucha a réellement existé, à part qu'elle appartenait à son frère décédé à l'époque et qui a laissé plusieurs enfants. Khalou s'est occupé de la koucha, mais lorque ses neveux ont grandi, ils l'ont mise en vente pour faire le partage, et c'est ce qui a rendu leur oncle fou. Je confirme que c'est la vraie histoire, j'ai eu l'information de personnes qui l'ont bien connu, entre autres ammi Mahrez Allah yerhmou (qui avait le café de Bab-Errahba et qui fut adjoint-maire).
Tu ne nous a pas parlé de Moha-Kaddour Togo, récemment décédé, il suffisait que tu lui fasse "hata" en lui disant "hay fik" qu'il te poursuive pour te rendre la pareille, même si cela doit durer des heures.
Il y a eu Degdeg, Yahia, Nonoche (toujours saoul), et bien d'autres tous décédés Allah yerhamhoum. Il y a juste un que j'ai perdu de vue depuis longtemps, c'est Kerkda de Bab-Essebt.
Rachid nahnah a perdu son frère Khaled depuis longtemps (d'habitude à côté de la mosquée Ben-Saâdoune), celui-ci ne demandait et n'acceptait que les pièces de 20 centimes, "Ara rebâ dourou".
Salutations du blidéen du boût du monde.



----- Message d'origine -----
"Rahou djaî ouekt
Wine el kalame idjouz fel khit
Ouel mâ idjouz fel hit
Ouel tarik tetsamar
Ouel kahaoui taâmar
Ouel mara etchamar"
Ainsi disait ce derwich qu'on dénommait "quoi fi quoi" qui déambulait les rues de la ville, et qui clamait une véritable poésie populaire, sur fond de morale et de rejet du systéme.
Quoi fi quoi, pour parler simplement des interpellations et des controles de papier qui étaient le quotidien des algériens aprés la seconde guerre mondiale et début des années cinquante.
Et puis il y avait "De gaulle" avec sa tenue particuliére, son cache nez ou foulard aux couleurs vert, blanc et rouge, son par-dessus qu'il portait été comme hiver, son pantalon aux jambes retroussés jusqu'au mollet; Dans une main, un baton qu'il agitait au gré de ses propos incompréhensiles. Il criait, clamait sans que l'on comprenne le sens de ces paroles; Apparemmet il voulait imiter "de gaulle" d'ou son nom, (peut être?)
Mais il y a avait aussi sebt sebt, celui qui vendait des ceintures et auquel on attribuait des penchants bizzare. Hamouda "le monde à l'envers", celui qui a fait fureur à la fête de la bataille des fleurs de 1961;
Hamoud le conducteur d'un hyppomobile "pauvre mamoud, pauvre cheval , ils travaillent toujours, ils n'arrivent jamais".
Jaennot Abdelkader qui passait 15 jours à l'hopital "frantz fanon" et 15 jours dehors, grand de taille, il impressionnait celui qui ne connaissait pas. Il accueillait ceux qui descendait des bus MORRY, provenant des villes cotiéres, devant masdjed el badr, avec des propos du genre "Ou vous allez, revenez d'ou vous venez".
Il y avait khalou "baâou imoutou" baâouha imoutou" "el koucha baâouha" en agitant un baton, il ne s'est tu qu'à sa mort. Je ne sais pas exactement de quelle koucha il parlait, mais je sais qu'il en a été dépossédé, au motif qu'il l'avait occupé illégalement aprés le départ massif des francais en 1962;
Il y avait aussi Keltoum "Aicha Radjel" qui était gardienne à l'école La Fontaine;Une taiile d'un homme et une démarche masculine, même si elle portait symboliquement le HAIK, tout en étant largement découverte.Il y avait une chévre qui l'a suivait et qui lui obéissait au doigt et à l'oeil.
Il y avait moussa ouel kabrane, les galoufa; Je me rappelle de Moussa avec sa cuillére permanente dans la poche. Il suivait les djanazates pour se mattre à table, lorsqu'on servait les ouâdadates.
Rachid et son frére,
Padiguel: On raconte à son propos qu'un jour, il eut des démélés avec la justice. Dans son procés il n'avait pas constitué d'avocat et a lui meme plaidé pour sa défense. Il avait tellement épaté l'assistance avec son verbe et son humour, qu'il fut relaxé purement et simplement.
J'en ai certainement oublié, d'autres me compléteront surement. On verra








 

MOU
Algérie
Posté le:
11/5/2007 17:27
Sujet du message:
RE: Quoi fi quoi koulech benekwa
Répondre            
Email:
elbesseghimou@hotmail.com
Site Internet:
http://www.flickr.com/photos/smamou/

B'hiret mzabi derriére Hammam ezahar (exact), chaabet combrodet (expression qu'on utilise jusqu'à présent pour désigner quelqu'un qui a les cheveux toufus et mélés). Clos salembier je ne reconnais pas, peut etre veut-tu dire clos Alexandrie?
Tu a peut etre oublié le marchand de "kilométres", sucrerie que le marchand tire avec ses mains d'une mélasse contenue dans un récipient particulier surélevé par un baton. Avant de servir il prend toujours le soin de graisser ses mains avec sa salive, pour alonger la mélasse. allah yestar
Il y avait la barbe à papa avec ce marchand qui se trimballer dans un tricycle. Souvent, n'ayant pas d'argent, on se contentait de regarder les autres, ou d'acheter cinq carcaramels avec un dourou.
Il y avait le "tounsi" avec les sfendj chauds et les thés à la menthe. Plus tard, on a inventé le double sfendj avec hmissa bel kamoun au milieu
Il y avait le laitier "chelha" pour le raiéb, avec une demi baguette de pain et du beurre de vache. De toute les facons, il n'y avait que du lait de vache.
Il y avait les merguez et les brochettes DE BOUKET à la sortie du cinéma "le paris", mais aussi les merguez-omellette avec beaucoup de harrissa à la sortie des cinémas "le versailles" et "l'olympia" surtout aprés un film western italien "spaguettis" du genre "et pour quelques dollars de plus" ;ETEFEL NE MEURT JAMAIS, BIEN SUR.
James était ainsi surnomé en raison d'une cicatrice qu'il avait sur le visage. Mouloud le préposé aux absences a terminé sa carriére en tant que cuistot, trés bon cuistot.
Il y avait les gateaux de hanini et les kalbalouz de setofe. Le roi de la zalabia au coin FI ZENKAT ESSOUK et le café moulu de ben saadoune à coté.
Mais rien ne vaut une bonne hamama saupoudré d'un peu de sucre cristalisé, servi avec du raieb. J'en ai pris tout à l'heure.
Ce soir ce sera du boubrais épaissie avec des ouefs, légérement relevé. En attendant demain ou j'ai demandé qu'on me prépare notre sacré fliou bel batata à midi et du selg pour le soir.
J' ai fait le plein aujourd'hui devant "sidi halou" c'était pour rien; C'est le printemps, les herbes ne manquent pas car il a bien plue cette année.
J'ai également profité pour acheter larandj, pour faire de la confiture "taa tarf", à l'ancienne; Je me rappelle qu'avant, cette confiture avec celle du sferdjel en automne, ne manquait jamais dans les maisons. Elle était gardée par la maitresse de maison précieusement sur le "mario", afin de les servir aux visiteurs et invités. En effet, il était considéré par nos méres comme indécent de servir à des invités des gateaux industriels ou de patisserie, ou de la confiture de boite de chez l'épicier du coin. Servir un produit qu'on avait soigneusement préparé soi meme était une marque de considération à l'égard de ces convives, qu'on apréciait à sa juste valeur.
Il y avait une habitude, qui consistait a asperger de parfum un invité, pour marquer son plaisir à l'accueuillir. C'est une habitude qui demeure encore chez quelques familles. El hamdoulilah. Mes idées sont un peu confuses, je m'en excuse, je crois que j'ai un trop abusé de la hamama.
On verra


----- Message d'origine -----
Oh mon Dieu.

Que des souvenirs d'enfance, Samari quelle horreur, j'espère que cela a disparu, Ziliz c'était le coin des artistes comme Hadj Medjber Allah yerhmou. Zenket Edhebane et Bhiret El-Mzabi (derrière Hammam-Ezahar je crois) bien-sûr, il y a aussi bhiret Kitchah dans Combrodet, Bhiret Achour un raccourci pour traverser de Zenket Enouar à Douirette plus rapidement, Echeuûba à Douirette, Clos Salembier qui était un joli petit village, Stade Duruy et les parties de foot interminables, stade lesfar pas loin du lycée, malah ou bnine, le marchand de hmissa bel kemoune, ammi Kaci le marchand de charbate Allah yerhmou, Barbiche le marchand d'oublis et de gaufres avec son "rac-tac", l'autre individu du stade avec son "haloua, chicoula ou chming-gum", Madlou et ses sandwitchs au stade FCB (les malaises après le match), les Lambrettas de Las Délicias et l'Exquise qui traversaient les quartiers pour vendre les glaces, le Berrah (pour les enterrements) du souk qui se jurait de ne quitter ce monde qu'après nous tous, James le responsable du carnet d'abscences au lycée, avec sa cigarette au bec, on le taquinait tellement.
Que de souvenirs, que des rires, amitié, fraternité, confiance, redjla, Rahama surtout, qu'est ce qu'on ne donnerait pas pour revenir à cette merveilleuse époque de notre vie....
Je détestais Mr Grid notre prof de sciences-nat parceque je détestais cette matière, mais l'excursion qui nous a fait faire du lycée à Sidi-Kebir en continuant vers Chréa, et tout cela pour examiner les plantes et les roches, je m'en contre-foutais, mais avec du recul, ce Mr Grid n'était pas aussi mauvais que ça même si les autres années on a eu des profs de sciences plus intéressants comme Mme Broc (qui figeait notre sang lorsqu'elle se déambulait le long du labo si étroit, Hafiz le préposé du labo pourra en témoigner)....Ah ya zmane.
Le grand bonjour à tout Blida, Abdelkrim et toi en particulier, mes condoléances aux Djaballah Bachir et Abdou mes copains du basket à l'occasion du décès de leur maman Allah yerhamha ou youessâa aliha.
Le blidéen du boût du monde.



----- Message d'origine -----
Il y a un provebe de chez nous qui dit "ne reste dans l'oued que ses cailloux", on a beau courir et on revient toujours car souvent "agir dans la colére s'est s'embarquer dans la tempête".
C'est nore ville et elle nous appartient d'abord.
Tu es présent malgré ton absence, tu es proche en dépit des distances. Ta place est intacte, et rien ne peut l'altérer (abdelkrim te passe le bonjourr).
Pour ce qui est de cet individu, de la Daira, que j'ai eu l'occasion de voir par hasard, il ne mérite même pas d'en parler.C'est déjà trop pour cet énergue humaine.
Revenons à des choses propres, il est évident que cela ne peut etre assimilé à du régionalisme, sauf pour ceux qui ont d'autres motivations. Par contre il est certain que nous avons à l'égard de la ville une autre façon de la percevoir et de l'aimer.
Te rappelle tu de SAMARI, de ZELIZ, de H'MALIT, de ZENGAT EDHABEN, de B'HIRET EL MZABI?. Tout çà pour réveiller quelques souvenirs. On verra



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Yekhlef refusait même le billet de 10 DA, il adorait manger et c'est pour cela qu'il travaillait parfois dans un petit resto style gargotte où il faisait la plonge. Sa paye c'était la bouffe + un petit quelque chose pour un café et cigarette.
Tu as aussi oublié Bourâda, le vrai, celui qui nous récitait des poêmes qu'il avait lui-même rédigé. Il nous demandait "atiouni settine" (3 DA) et lorsqu'on lui demandait ce qu'il ferait avec, il nous répondait soit "pour aller récupérer mon âne chez Chelha" (dégraissage) ou alors "pour acheter une bazooka" (ce qui voulait dire une bière).
Quand à cette histoire de nouveaux débarqués, une fois j'ai eu affaire à un gratte-papier à la daira lorsque je suis allé récupérer mon passeport (années 80), il y avait une erreur sur mon nom que j'ai signalé au gars pour le refaire, et le type qui me demande si vraiment je suis de Blida alors qu'il voyait bien fils de... né à Blida et de .... née à Blida, je lui ai alors répondu "non, je suis de Oum-El-Bouagui..." et s'en suivit une grande dispute qui arriva jusqu'à son chef de service qui heureusement était blidéen et me connaissait.
Je n'ai rien contre les étrangers, moi aussi je vis au Canada grâce à la tolérance et je suis tolérant, mais de là à me traiter comme un arriviste dans ma propre ville, c'est une autre paire de manches.
Allah yehdina ou yehdihoum.



----- Message d'origine -----
Tu es une mémoire vivante, Sid ALI
Cela me fait rappeller Yekhlef qui tournait à placet ettout, il demandait aux atablés sur les terasses de café, des piéces de monnaie et refusait systématiquement les billets.
j'ai oublié de dire que "De Gaulle" portait un cartable rempli de papiers. Je me suis toujours demandé quels documents pouvait -il transporter inlassablement. Il devait surement s'agir de documents importants!!!
Mahrez est un monument, j'ai eu l'occasion personnellement de mesurer son immense travail au sein de la ville de BLIDA; Son apport dans le domaine de l'hydraulique d'une facon particuliére et des réseaux de facon générale, est gigantesque. Les plus gros crédits pour le renouvellement des réseaux était son oeuvre, et c'est grace à lui que Blida, qui était relégué au second plan à l'époque pour des raisons que l'on sait, a obtenu les plus gros crédits.
Il avait une popularité au sein des dechars de Mcenou à Chechar, de Beni Ali à GHERASSA jusqu'à HANACHA, telle que personne ne pouvait l'égaler. J'ai été avec lui dans les zradis dans les petites zaouia et j'atteste que son crédit au sein de la population du piémont était incontestable. Je rappelle que pour les mandats ou il était conseller municipal, il était toujours élu "haut la main", loin devant le second. Bien qu'il était analphabéte, je peux dire qu'il avait une visibilité qui peut jalouser beaucoup de nos intellectuels. A titre d'exemple, et en meme temps "chahada lilah", c'est lui et personne d'autre, qui est à l'origine du cimetiére de souk El Fellah. J'étais présent, lorsque malade (il était ashmatique), il avait dit les propos suivants dans une assemblée, qui devait délibérer: "Aujourd'hui, je vous demande et c'est ma derniére demande et mon ultime voeux, de consacrer les trois hectares situés à proximité de Souk El Fellah, à enterrer nos morts; Sidi Hallou est saturé". La décision fut prise ce jour (février ou mars 1989); Quelques années plus tard, ce cimetiére se trouvait à la limite aussi.
J'en parle avec émotion et comme un hommage posthume ellah yerhamou, comme quoi, il n'y a pas que du mauvais dans notre ville, il faut voir de prés.
Envers du décor: j'ai été à Ben Achour, pour voir ce mamelon sur lequel sont perchés un concentré de constructions ilicites. Ce quartier s'est surtout développé durant la derniére décennie.
On se dirait dans une autre ville, trés loin de Blida, malgré la proximité. Paradoxalement, d'abord parce que on ne reconnait personne, et personne ne vous connait. C'est les 47 autres wilayas. Ensuite, parce que les régles élémentaires d'urbanisme sontDans bafouées. Parlez de Mahrez alors que c'et grace à lui que le programme "chemins vicinaux" a été lancé à Blida, on vous toisera d'en haut.Et oui, dans quelque temps, on oubliera Mahrez, le travail qu'il a fait. Vous trouverez certainement quelqu'un qui vous dira peut être "quel est cet individu". Je peux comprendre si cela venait de ceux qui ne sont pas de la ville, ou des trés jeunes qui n'ont pas eu l'occasion de le connaitre, mais si cela venait de nous, ce sera de l'ingratitude. Ayant de la reconnaissance pour nos proches et pour nous memes.
On verra


----- Message d'origine -----
Bonjour à tous.

Pour Khalou, la koucha a réellement existé, à part qu'elle appartenait à son frère décédé à l'époque et qui a laissé plusieurs enfants. Khalou s'est occupé de la koucha, mais lorque ses neveux ont grandi, ils l'ont mise en vente pour faire le partage, et c'est ce qui a rendu leur oncle fou. Je confirme que c'est la vraie histoire, j'ai eu l'information de personnes qui l'ont bien connu, entre autres ammi Mahrez Allah yerhmou (qui avait le café de Bab-Errahba et qui fut adjoint-maire).
Tu ne nous a pas parlé de Moha-Kaddour Togo, récemment décédé, il suffisait que tu lui fasse "hata" en lui disant "hay fik" qu'il te poursuive pour te rendre la pareille, même si cela doit durer des heures.
Il y a eu Degdeg, Yahia, Nonoche (toujours saoul), et bien d'autres tous décédés Allah yerhamhoum. Il y a juste un que j'ai perdu de vue depuis longtemps, c'est Kerkda de Bab-Essebt.
Rachid nahnah a perdu son frère Khaled depuis longtemps (d'habitude à côté de la mosquée Ben-Saâdoune), celui-ci ne demandait et n'acceptait que les pièces de 20 centimes, "Ara rebâ dourou".
Salutations du blidéen du boût du monde.



----- Message d'origine -----
"Rahou djaî ouekt
Wine el kalame idjouz fel khit
Ouel mâ idjouz fel hit
Ouel tarik tetsamar
Ouel kahaoui taâmar
Ouel mara etchamar"
Ainsi disait ce derwich qu'on dénommait "quoi fi quoi" qui déambulait les rues de la ville, et qui clamait une véritable poésie populaire, sur fond de morale et de rejet du systéme.
Quoi fi quoi, pour parler simplement des interpellations et des controles de papier qui étaient le quotidien des algériens aprés la seconde guerre mondiale et début des années cinquante.
Et puis il y avait "De gaulle" avec sa tenue particuliére, son cache nez ou foulard aux couleurs vert, blanc et rouge, son par-dessus qu'il portait été comme hiver, son pantalon aux jambes retroussés jusqu'au mollet; Dans une main, un baton qu'il agitait au gré de ses propos incompréhensiles. Il criait, clamait sans que l'on comprenne le sens de ces paroles; Apparemmet il voulait imiter "de gaulle" d'ou son nom, (peut être?)
Mais il y a avait aussi sebt sebt, celui qui vendait des ceintures et auquel on attribuait des penchants bizzare. Hamouda "le monde à l'envers", celui qui a fait fureur à la fête de la bataille des fleurs de 1961;
Hamoud le conducteur d'un hyppomobile "pauvre mamoud, pauvre cheval , ils travaillent toujours, ils n'arrivent jamais".
Jaennot Abdelkader qui passait 15 jours à l'hopital "frantz fanon" et 15 jours dehors, grand de taille, il impressionnait celui qui ne connaissait pas. Il accueillait ceux qui descendait des bus MORRY, provenant des villes cotiéres, devant masdjed el badr, avec des propos du genre "Ou vous allez, revenez d'ou vous venez".
Il y avait khalou "baâou imoutou" baâouha imoutou" "el koucha baâouha" en agitant un baton, il ne s'est tu qu'à sa mort. Je ne sais pas exactement de quelle koucha il parlait, mais je sais qu'il en a été dépossédé, au motif qu'il l'avait occupé illégalement aprés le départ massif des francais en 1962;
Il y avait aussi Keltoum "Aicha Radjel" qui était gardienne à l'école La Fontaine;Une taiile d'un homme et une démarche masculine, même si elle portait symboliquement le HAIK, tout en étant largement découverte.Il y avait une chévre qui l'a suivait et qui lui obéissait au doigt et à l'oeil.
Il y avait moussa ouel kabrane, les galoufa; Je me rappelle de Moussa avec sa cuillére permanente dans la poche. Il suivait les djanazates pour se mattre à table, lorsqu'on servait les ouâdadates.
Rachid et son frére,
Padiguel: On raconte à son propos qu'un jour, il eut des démélés avec la justice. Dans son procés il n'avait pas constitué d'avocat et a lui meme plaidé pour sa défense. Il avait tellement épaté l'assistance avec son verbe et son humour, qu'il fut relaxé purement et simplement.
J'en ai certainement oublié, d'autres me compléteront surement. On verra





 

ghrib
France
Posté le:
11/5/2007 00:23
Sujet du message:
RE: Quoi fi quoi koulech benekwa
Répondre            
 
mais spinosa c'etait qui donc?son nom me revient!mais je ne vois plus ki c.t
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Non celui dont tu parles n'est pas James, tu parles de Mouloud qui fut longtemps le préposé aux absences, il était à moitié chauve et portait un béret. Il a fini par jetter l'éponge pour changer de service et c'est James (c'est notre surnom) qui l'a remplacé vers l'année 1967 ou 68. James était petit et moustachu, il répliquait à nos attaques en nous insultant, mais lorsqu'il avait pris un coup dans le nez il était plus docile et sympa. Il y avait aussi un vieux très petit d etaille qui le remplaçait lorsque James était absent, en réalité il travaillait à la cuisine et nous on l'avait surnommé Tonton Cristobal. Un jour il est arrivé dans notre cours d'anglais avec son carnet (je crois que c'était en 4ème ou 3ème), il déposa celui-ci sur le bureau et resta à regarder notre prof d'anglais (une jeune femme) qui le voyait pour la première fois. Alors une voix s'est élevée du fond pour lui dire "Bouss'ha !" (il me semble que c'était Farouk Djelloul, un ancien footballeur). La réponse du vieux ne se fit pas attendre "Bouss yemmak", et ça a démarré depuis ce jour, c'était la même histoire lorsqu'il faisait son apparition, tout le monde rigolait et lui nous injuriait.
Et qui a connu le surveillant général Spirou ? le plus dur et le plus redouté, Belmechri, Bindler et les autres étaient des anges à côté de lui.
Salutations blidéennes.



----- Message d'origine -----
""Zenket Edhebane et Bhiret El-Mzabi (derrière Hammam-Ezahar je crois) bien-sûr, il y a aussi bhiret Kitchah dans Combrodet, Bhiret Achour un raccourci pour traverser de Zenket Enouar à Douirette plus rapidement, Echeuûba à Douirette""ah ya sid ali combien de clous et de morceaux de verres n'avons nous pas recus dans nos pieds en traversant bhiret achour,il y'avait un arbre un grand arbre,une bar9ou9a pour être plus precis,sorte de reine claude mais bleue de couleur...qui se souçiait de ces pieds sanglants?walou lbar9ou9a nous fesait oublié hem edounia!SmileSmileSmile
en ce qui concerne kitcheh est-ce vrai qu'il est tombé sur un tresor en creusant dans son jardin?wella khorayfa?
et puis bravo tu me fait rappeler le nom de james(il etait un peu chauve non?)plus de 30 ans que j'essaies de temps à autre de me rappeler son mon!
ses virées quotidiennes matinales dans toutes les classes nous donnait un peut de repis l'appel,l'echange de la chemise dans laquelle se trouvaient les listes d'absences nous permettait de se decontracter un peu..
il y'a aussi un evenement qui m'a marqué,c'est la meurtre de ali boukhnouna(tué avec un coutea),je ne l'ai pas connu personnellement mais sa mort avait fait tellement de bruit que toute blida etait au courant.
il y'avait aussi une jeune femme qui à vrai dire ressemblait a une gitane,elle a eu la polio je crois delà qu'elle etait collée à une caise roulante et longeait contemment le boulevard sous les arbres de trendj.elle paraissait aussi ne pas avoir froid au yeux,
et aussi un garçon avec des bequilles il parait qu'il etait tombé du haut du pont de sidi el bir.un pont tres etroit qui necessitait pas mal d'agilité pour le traverser mais ca representait un sacré raccourci vers nana aicha où nettement plus bas el khabatta(branche de palmier)servait en guise d'instrument pour battre le linge.
tout c'est tellemet loin et proche à la fois.
tellement de choses se sont deroulées apres et que je n'ai put vivre en raison de mon depart(75)....
mais kamira galhoum ergdou!
allah yarham el ahyaa we l'amouwat!
aya une bonne dolma serdine question de ressentire rihete elbled!
salam à tout le monde.
----- Message d'origine -----
Oh mon Dieu.

Que des souvenirs d'enfance, Samari quelle horreur, j'espère que cela a disparu, Ziliz c'était le coin des artistes comme Hadj Medjber Allah yerhmou. Zenket Edhebane et Bhiret El-Mzabi (derrière Hammam-Ezahar je crois) bien-sûr, il y a aussi bhiret Kitchah dans Combrodet, Bhiret Achour un raccourci pour traverser de Zenket Enouar à Douirette plus rapidement, Echeuûba à Douirette, Clos Salembier qui était un joli petit village, Stade Duruy et les parties de foot interminables, stade lesfar pas loin du lycée, malah ou bnine, le marchand de hmissa bel kemoune, ammi Kaci le marchand de charbate Allah yerhmou, Barbiche le marchand d'oublis et de gaufres avec son "rac-tac", l'autre individu du stade avec son "haloua, chicoula ou chming-gum", Madlou et ses sandwitchs au stade FCB (les malaises après le match), les Lambrettas de Las Délicias et l'Exquise qui traversaient les quartiers pour vendre les glaces, le Berrah (pour les enterrements) du souk qui se jurait de ne quitter ce monde qu'après nous tous, James le responsable du carnet d'abscences au lycée, avec sa cigarette au bec, on le taquinait tellement.
Que de souvenirs, que des rires, amitié, fraternité, confiance, redjla, Rahama surtout, qu'est ce qu'on ne donnerait pas pour revenir à cette merveilleuse époque de notre vie....
Je détestais Mr Grid notre prof de sciences-nat parceque je détestais cette matière, mais l'excursion qui nous a fait faire du lycée à Sidi-Kebir en continuant vers Chréa, et tout cela pour examiner les plantes et les roches, je m'en contre-foutais, mais avec du recul, ce Mr Grid n'était pas aussi mauvais que ça même si les autres années on a eu des profs de sciences plus intéressants comme Mme Broc (qui figeait notre sang lorsqu'elle se déambulait le long du labo si étroit, Hafiz le préposé du labo pourra en témoigner)....Ah ya zmane.
Le grand bonjour à tout Blida, Abdelkrim et toi en particulier, mes condoléances aux Djaballah Bachir et Abdou mes copains du basket à l'occasion du décès de leur maman Allah yerhamha ou youessâa aliha.
Le blidéen du boût du monde.



----- Message d'origine -----
Il y a un provebe de chez nous qui dit "ne reste dans l'oued que ses cailloux", on a beau courir et on revient toujours car souvent "agir dans la colére s'est s'embarquer dans la tempête".
C'est nore ville et elle nous appartient d'abord.
Tu es présent malgré ton absence, tu es proche en dépit des distances. Ta place est intacte, et rien ne peut l'altérer (abdelkrim te passe le bonjourr).
Pour ce qui est de cet individu, de la Daira, que j'ai eu l'occasion de voir par hasard, il ne mérite même pas d'en parler.C'est déjà trop pour cet énergue humaine.
Revenons à des choses propres, il est évident que cela ne peut etre assimilé à du régionalisme, sauf pour ceux qui ont d'autres motivations. Par contre il est certain que nous avons à l'égard de la ville une autre façon de la percevoir et de l'aimer.
Te rappelle tu de SAMARI, de ZELIZ, de H'MALIT, de ZENGAT EDHABEN, de B'HIRET EL MZABI?. Tout çà pour réveiller quelques souvenirs. On verra



----- Message d'origine -----
Yekhlef refusait même le billet de 10 DA, il adorait manger et c'est pour cela qu'il travaillait parfois dans un petit resto style gargotte où il faisait la plonge. Sa paye c'était la bouffe + un petit quelque chose pour un café et cigarette.
Tu as aussi oublié Bourâda, le vrai, celui qui nous récitait des poêmes qu'il avait lui-même rédigé. Il nous demandait "atiouni settine" (3 DA) et lorsqu'on lui demandait ce qu'il ferait avec, il nous répondait soit "pour aller récupérer mon âne chez Chelha" (dégraissage) ou alors "pour acheter une bazooka" (ce qui voulait dire une bière).
Quand à cette histoire de nouveaux débarqués, une fois j'ai eu affaire à un gratte-papier à la daira lorsque je suis allé récupérer mon passeport (années 80), il y avait une erreur sur mon nom que j'ai signalé au gars pour le refaire, et le type qui me demande si vraiment je suis de Blida alors qu'il voyait bien fils de... né à Blida et de .... née à Blida, je lui ai alors répondu "non, je suis de Oum-El-Bouagui..." et s'en suivit une grande dispute qui arriva jusqu'à son chef de service qui heureusement était blidéen et me connaissait.
Je n'ai rien contre les étrangers, moi aussi je vis au Canada grâce à la tolérance et je suis tolérant, mais de là à me traiter comme un arriviste dans ma propre ville, c'est une autre paire de manches.
Allah yehdina ou yehdihoum.



----- Message d'origine -----
Tu es une mémoire vivante, Sid ALI
Cela me fait rappeller Yekhlef qui tournait à placet ettout, il demandait aux atablés sur les terasses de café, des piéces de monnaie et refusait systématiquement les billets.
j'ai oublié de dire que "De Gaulle" portait un cartable rempli de papiers. Je me suis toujours demandé quels documents pouvait -il transporter inlassablement. Il devait surement s'agir de documents importants!!!
Mahrez est un monument, j'ai eu l'occasion personnellement de mesurer son immense travail au sein de la ville de BLIDA; Son apport dans le domaine de l'hydraulique d'une facon particuliére et des réseaux de facon générale, est gigantesque. Les plus gros crédits pour le renouvellement des réseaux était son oeuvre, et c'est grace à lui que Blida, qui était relégué au second plan à l'époque pour des raisons que l'on sait, a obtenu les plus gros crédits.
Il avait une popularité au sein des dechars de Mcenou à Chechar, de Beni Ali à GHERASSA jusqu'à HANACHA, telle que personne ne pouvait l'égaler. J'ai été avec lui dans les zradis dans les petites zaouia et j'atteste que son crédit au sein de la population du piémont était incontestable. Je rappelle que pour les mandats ou il était conseller municipal, il était toujours élu "haut la main", loin devant le second. Bien qu'il était analphabéte, je peux dire qu'il avait une visibilité qui peut jalouser beaucoup de nos intellectuels. A titre d'exemple, et en meme temps "chahada lilah", c'est lui et personne d'autre, qui est à l'origine du cimetiére de souk El Fellah. J'étais présent, lorsque malade (il était ashmatique), il avait dit les propos suivants dans une assemblée, qui devait délibérer: "Aujourd'hui, je vous demande et c'est ma derniére demande et mon ultime voeux, de consacrer les trois hectares situés à proximité de Souk El Fellah, à enterrer nos morts; Sidi Hallou est saturé". La décision fut prise ce jour (février ou mars 1989); Quelques années plus tard, ce cimetiére se trouvait à la limite aussi.
J'en parle avec émotion et comme un hommage posthume ellah yerhamou, comme quoi, il n'y a pas que du mauvais dans notre ville, il faut voir de prés.
Envers du décor: j'ai été à Ben Achour, pour voir ce mamelon sur lequel sont perchés un concentré de constructions ilicites. Ce quartier s'est surtout développé durant la derniére décennie.
On se dirait dans une autre ville, trés loin de Blida, malgré la proximité. Paradoxalement, d'abord parce que on ne reconnait personne, et personne ne vous connait. C'est les 47 autres wilayas. Ensuite, parce que les régles élémentaires d'urbanisme sontDans bafouées. Parlez de Mahrez alors que c'et grace à lui que le programme "chemins vicinaux" a été lancé à Blida, on vous toisera d'en haut.Et oui, dans quelque temps, on oubliera Mahrez, le travail qu'il a fait. Vous trouverez certainement quelqu'un qui vous dira peut être "quel est cet individu". Je peux comprendre si cela venait de ceux qui ne sont pas de la ville, ou des trés jeunes qui n'ont pas eu l'occasion de le connaitre, mais si cela venait de nous, ce sera de l'ingratitude. Ayant de la reconnaissance pour nos proches et pour nous memes.
On verra


----- Message d'origine -----
Bonjour à tous.

Pour Khalou, la koucha a réellement existé, à part qu'elle appartenait à son frère décédé à l'époque et qui a laissé plusieurs enfants. Khalou s'est occupé de la koucha, mais lorque ses neveux ont grandi, ils l'ont mise en vente pour faire le partage, et c'est ce qui a rendu leur oncle fou. Je confirme que c'est la vraie histoire, j'ai eu l'information de personnes qui l'ont bien connu, entre autres ammi Mahrez Allah yerhmou (qui avait le café de Bab-Errahba et qui fut adjoint-maire).
Tu ne nous a pas parlé de Moha-Kaddour Togo, récemment décédé, il suffisait que tu lui fasse "hata" en lui disant "hay fik" qu'il te poursuive pour te rendre la pareille, même si cela doit durer des heures.
Il y a eu Degdeg, Yahia, Nonoche (toujours saoul), et bien d'autres tous décédés Allah yerhamhoum. Il y a juste un que j'ai perdu de vue depuis longtemps, c'est Kerkda de Bab-Essebt.
Rachid nahnah a perdu son frère Khaled depuis longtemps (d'habitude à côté de la mosquée Ben-Saâdoune), celui-ci ne demandait et n'acceptait que les pièces de 20 centimes, "Ara rebâ dourou".
Salutations du blidéen du boût du monde.



----- Message d'origine -----
"Rahou djaî ouekt
Wine el kalame idjouz fel khit
Ouel mâ idjouz fel hit
Ouel tarik tetsamar
Ouel kahaoui taâmar
Ouel mara etchamar"
Ainsi disait ce derwich qu'on dénommait "quoi fi quoi" qui déambulait les rues de la ville, et qui clamait une véritable poésie populaire, sur fond de morale et de rejet du systéme.
Quoi fi quoi, pour parler simplement des interpellations et des controles de papier qui étaient le quotidien des algériens aprés la seconde guerre mondiale et début des années cinquante.
Et puis il y avait "De gaulle" avec sa tenue particuliére, son cache nez ou foulard aux couleurs vert, blanc et rouge, son par-dessus qu'il portait été comme hiver, son pantalon aux jambes retroussés jusqu'au mollet; Dans une main, un baton qu'il agitait au gré de ses propos incompréhensiles. Il criait, clamait sans que l'on comprenne le sens de ces paroles; Apparemmet il voulait imiter "de gaulle" d'ou son nom, (peut être?)
Mais il y a avait aussi sebt sebt, celui qui vendait des ceintures et auquel on attribuait des penchants bizzare. Hamouda "le monde à l'envers", celui qui a fait fureur à la fête de la bataille des fleurs de 1961;
Hamoud le conducteur d'un hyppomobile "pauvre mamoud, pauvre cheval , ils travaillent toujours, ils n'arrivent jamais".
Jaennot Abdelkader qui passait 15 jours à l'hopital "frantz fanon" et 15 jours dehors, grand de taille, il impressionnait celui qui ne connaissait pas. Il accueillait ceux qui descendait des bus MORRY, provenant des villes cotiéres, devant masdjed el badr, avec des propos du genre "Ou vous allez, revenez d'ou vous venez".
Il y avait khalou "baâou imoutou" baâouha imoutou" "el koucha baâouha" en agitant un baton, il ne s'est tu qu'à sa mort. Je ne sais pas exactement de quelle koucha il parlait, mais je sais qu'il en a été dépossédé, au motif qu'il l'avait occupé illégalement aprés le départ massif des francais en 1962;
Il y avait aussi Keltoum "Aicha Radjel" qui était gardienne à l'école La Fontaine;Une taiile d'un homme et une démarche masculine, même si elle portait symboliquement le HAIK, tout en étant largement découverte.Il y avait une chévre qui l'a suivait et qui lui obéissait au doigt et à l'oeil.
Il y avait moussa ouel kabrane, les galoufa; Je me rappelle de Moussa avec sa cuillére permanente dans la poche. Il suivait les djanazates pour se mattre à table, lorsqu'on servait les ouâdadates.
Rachid et son frére,
Padiguel: On raconte à son propos qu'un jour, il eut des démélés avec la justice. Dans son procés il n'avait pas constitué d'avocat et a lui meme plaidé pour sa défense. Il avait tellement épaté l'assistance avec son verbe et son humour, qu'il fut relaxé purement et simplement.
J'en ai certainement oublié, d'autres me compléteront surement. On verra







 

Sid-Ali
Canada
Posté le:
10/5/2007 23:26
Sujet du message:
RE: Quoi fi quoi koulech benekwa
Répondre            
 
Non celui dont tu parles n'est pas James, tu parles de Mouloud qui fut longtemps le préposé aux absences, il était à moitié chauve et portait un béret. Il a fini par jetter l'éponge pour changer de service et c'est James (c'est notre surnom) qui l'a remplacé vers l'année 1967 ou 68. James était petit et moustachu, il répliquait à nos attaques en nous insultant, mais lorsqu'il avait pris un coup dans le nez il était plus docile et sympa. Il y avait aussi un vieux très petit d etaille qui le remplaçait lorsque James était absent, en réalité il travaillait à la cuisine et nous on l'avait surnommé Tonton Cristobal. Un jour il est arrivé dans notre cours d'anglais avec son carnet (je crois que c'était en 4ème ou 3ème), il déposa celui-ci sur le bureau et resta à regarder notre prof d'anglais (une jeune femme) qui le voyait pour la première fois. Alors une voix s'est élevée du fond pour lui dire "Bouss'ha !" (il me semble que c'était Farouk Djelloul, un ancien footballeur). La réponse du vieux ne se fit pas attendre "Bouss yemmak", et ça a démarré depuis ce jour, c'était la même histoire lorsqu'il faisait son apparition, tout le monde rigolait et lui nous injuriait.
Et qui a connu le surveillant général Spirou ? le plus dur et le plus redouté, Belmechri, Bindler et les autres étaient des anges à côté de lui.
Salutations blidéennes.



----- Message d'origine -----
""Zenket Edhebane et Bhiret El-Mzabi (derrière Hammam-Ezahar je crois) bien-sûr, il y a aussi bhiret Kitchah dans Combrodet, Bhiret Achour un raccourci pour traverser de Zenket Enouar à Douirette plus rapidement, Echeuûba à Douirette""ah ya sid ali combien de clous et de morceaux de verres n'avons nous pas recus dans nos pieds en traversant bhiret achour,il y'avait un arbre un grand arbre,une bar9ou9a pour être plus precis,sorte de reine claude mais bleue de couleur...qui se souçiait de ces pieds sanglants?walou lbar9ou9a nous fesait oublié hem edounia!SmileSmileSmile
en ce qui concerne kitcheh est-ce vrai qu'il est tombé sur un tresor en creusant dans son jardin?wella khorayfa?
et puis bravo tu me fait rappeler le nom de james(il etait un peu chauve non?)plus de 30 ans que j'essaies de temps à autre de me rappeler son mon!
ses virées quotidiennes matinales dans toutes les classes nous donnait un peut de repis l'appel,l'echange de la chemise dans laquelle se trouvaient les listes d'absences nous permettait de se decontracter un peu..
il y'a aussi un evenement qui m'a marqué,c'est la meurtre de ali boukhnouna(tué avec un coutea),je ne l'ai pas connu personnellement mais sa mort avait fait tellement de bruit que toute blida etait au courant.
il y'avait aussi une jeune femme qui à vrai dire ressemblait a une gitane,elle a eu la polio je crois delà qu'elle etait collée à une caise roulante et longeait contemment le boulevard sous les arbres de trendj.elle paraissait aussi ne pas avoir froid au yeux,
et aussi un garçon avec des bequilles il parait qu'il etait tombé du haut du pont de sidi el bir.un pont tres etroit qui necessitait pas mal d'agilité pour le traverser mais ca representait un sacré raccourci vers nana aicha où nettement plus bas el khabatta(branche de palmier)servait en guise d'instrument pour battre le linge.
tout c'est tellemet loin et proche à la fois.
tellement de choses se sont deroulées apres et que je n'ai put vivre en raison de mon depart(75)....
mais kamira galhoum ergdou!
allah yarham el ahyaa we l'amouwat!
aya une bonne dolma serdine question de ressentire rihete elbled!
salam à tout le monde.
----- Message d'origine -----
Oh mon Dieu.

Que des souvenirs d'enfance, Samari quelle horreur, j'espère que cela a disparu, Ziliz c'était le coin des artistes comme Hadj Medjber Allah yerhmou. Zenket Edhebane et Bhiret El-Mzabi (derrière Hammam-Ezahar je crois) bien-sûr, il y a aussi bhiret Kitchah dans Combrodet, Bhiret Achour un raccourci pour traverser de Zenket Enouar à Douirette plus rapidement, Echeuûba à Douirette, Clos Salembier qui était un joli petit village, Stade Duruy et les parties de foot interminables, stade lesfar pas loin du lycée, malah ou bnine, le marchand de hmissa bel kemoune, ammi Kaci le marchand de charbate Allah yerhmou, Barbiche le marchand d'oublis et de gaufres avec son "rac-tac", l'autre individu du stade avec son "haloua, chicoula ou chming-gum", Madlou et ses sandwitchs au stade FCB (les malaises après le match), les Lambrettas de Las Délicias et l'Exquise qui traversaient les quartiers pour vendre les glaces, le Berrah (pour les enterrements) du souk qui se jurait de ne quitter ce monde qu'après nous tous, James le responsable du carnet d'abscences au lycée, avec sa cigarette au bec, on le taquinait tellement.
Que de souvenirs, que des rires, amitié, fraternité, confiance, redjla, Rahama surtout, qu'est ce qu'on ne donnerait pas pour revenir à cette merveilleuse époque de notre vie....
Je détestais Mr Grid notre prof de sciences-nat parceque je détestais cette matière, mais l'excursion qui nous a fait faire du lycée à Sidi-Kebir en continuant vers Chréa, et tout cela pour examiner les plantes et les roches, je m'en contre-foutais, mais avec du recul, ce Mr Grid n'était pas aussi mauvais que ça même si les autres années on a eu des profs de sciences plus intéressants comme Mme Broc (qui figeait notre sang lorsqu'elle se déambulait le long du labo si étroit, Hafiz le préposé du labo pourra en témoigner)....Ah ya zmane.
Le grand bonjour à tout Blida, Abdelkrim et toi en particulier, mes condoléances aux Djaballah Bachir et Abdou mes copains du basket à l'occasion du décès de leur maman Allah yerhamha ou youessâa aliha.
Le blidéen du boût du monde.



----- Message d'origine -----
Il y a un provebe de chez nous qui dit "ne reste dans l'oued que ses cailloux", on a beau courir et on revient toujours car souvent "agir dans la colére s'est s'embarquer dans la tempête".
C'est nore ville et elle nous appartient d'abord.
Tu es présent malgré ton absence, tu es proche en dépit des distances. Ta place est intacte, et rien ne peut l'altérer (abdelkrim te passe le bonjourr).
Pour ce qui est de cet individu, de la Daira, que j'ai eu l'occasion de voir par hasard, il ne mérite même pas d'en parler.C'est déjà trop pour cet énergue humaine.
Revenons à des choses propres, il est évident que cela ne peut etre assimilé à du régionalisme, sauf pour ceux qui ont d'autres motivations. Par contre il est certain que nous avons à l'égard de la ville une autre façon de la percevoir et de l'aimer.
Te rappelle tu de SAMARI, de ZELIZ, de H'MALIT, de ZENGAT EDHABEN, de B'HIRET EL MZABI?. Tout çà pour réveiller quelques souvenirs. On verra



----- Message d'origine -----
Yekhlef refusait même le billet de 10 DA, il adorait manger et c'est pour cela qu'il travaillait parfois dans un petit resto style gargotte où il faisait la plonge. Sa paye c'était la bouffe + un petit quelque chose pour un café et cigarette.
Tu as aussi oublié Bourâda, le vrai, celui qui nous récitait des poêmes qu'il avait lui-même rédigé. Il nous demandait "atiouni settine" (3 DA) et lorsqu'on lui demandait ce qu'il ferait avec, il nous répondait soit "pour aller récupérer mon âne chez Chelha" (dégraissage) ou alors "pour acheter une bazooka" (ce qui voulait dire une bière).
Quand à cette histoire de nouveaux débarqués, une fois j'ai eu affaire à un gratte-papier à la daira lorsque je suis allé récupérer mon passeport (années 80), il y avait une erreur sur mon nom que j'ai signalé au gars pour le refaire, et le type qui me demande si vraiment je suis de Blida alors qu'il voyait bien fils de... né à Blida et de .... née à Blida, je lui ai alors répondu "non, je suis de Oum-El-Bouagui..." et s'en suivit une grande dispute qui arriva jusqu'à son chef de service qui heureusement était blidéen et me connaissait.
Je n'ai rien contre les étrangers, moi aussi je vis au Canada grâce à la tolérance et je suis tolérant, mais de là à me traiter comme un arriviste dans ma propre ville, c'est une autre paire de manches.
Allah yehdina ou yehdihoum.



----- Message d'origine -----
Tu es une mémoire vivante, Sid ALI
Cela me fait rappeller Yekhlef qui tournait à placet ettout, il demandait aux atablés sur les terasses de café, des piéces de monnaie et refusait systématiquement les billets.
j'ai oublié de dire que "De Gaulle" portait un cartable rempli de papiers. Je me suis toujours demandé quels documents pouvait -il transporter inlassablement. Il devait surement s'agir de documents importants!!!
Mahrez est un monument, j'ai eu l'occasion personnellement de mesurer son immense travail au sein de la ville de BLIDA; Son apport dans le domaine de l'hydraulique d'une facon particuliére et des réseaux de facon générale, est gigantesque. Les plus gros crédits pour le renouvellement des réseaux était son oeuvre, et c'est grace à lui que Blida, qui était relégué au second plan à l'époque pour des raisons que l'on sait, a obtenu les plus gros crédits.
Il avait une popularité au sein des dechars de Mcenou à Chechar, de Beni Ali à GHERASSA jusqu'à HANACHA, telle que personne ne pouvait l'égaler. J'ai été avec lui dans les zradis dans les petites zaouia et j'atteste que son crédit au sein de la population du piémont était incontestable. Je rappelle que pour les mandats ou il était conseller municipal, il était toujours élu "haut la main", loin devant le second. Bien qu'il était analphabéte, je peux dire qu'il avait une visibilité qui peut jalouser beaucoup de nos intellectuels. A titre d'exemple, et en meme temps "chahada lilah", c'est lui et personne d'autre, qui est à l'origine du cimetiére de souk El Fellah. J'étais présent, lorsque malade (il était ashmatique), il avait dit les propos suivants dans une assemblée, qui devait délibérer: "Aujourd'hui, je vous demande et c'est ma derniére demande et mon ultime voeux, de consacrer les trois hectares situés à proximité de Souk El Fellah, à enterrer nos morts; Sidi Hallou est saturé". La décision fut prise ce jour (février ou mars 1989); Quelques années plus tard, ce cimetiére se trouvait à la limite aussi.
J'en parle avec émotion et comme un hommage posthume ellah yerhamou, comme quoi, il n'y a pas que du mauvais dans notre ville, il faut voir de prés.
Envers du décor: j'ai été à Ben Achour, pour voir ce mamelon sur lequel sont perchés un concentré de constructions ilicites. Ce quartier s'est surtout développé durant la derniére décennie.
On se dirait dans une autre ville, trés loin de Blida, malgré la proximité. Paradoxalement, d'abord parce que on ne reconnait personne, et personne ne vous connait. C'est les 47 autres wilayas. Ensuite, parce que les régles élémentaires d'urbanisme sontDans bafouées. Parlez de Mahrez alors que c'et grace à lui que le programme "chemins vicinaux" a été lancé à Blida, on vous toisera d'en haut.Et oui, dans quelque temps, on oubliera Mahrez, le travail qu'il a fait. Vous trouverez certainement quelqu'un qui vous dira peut être "quel est cet individu". Je peux comprendre si cela venait de ceux qui ne sont pas de la ville, ou des trés jeunes qui n'ont pas eu l'occasion de le connaitre, mais si cela venait de nous, ce sera de l'ingratitude. Ayant de la reconnaissance pour nos proches et pour nous memes.
On verra


----- Message d'origine -----
Bonjour à tous.

Pour Khalou, la koucha a réellement existé, à part qu'elle appartenait à son frère décédé à l'époque et qui a laissé plusieurs enfants. Khalou s'est occupé de la koucha, mais lorque ses neveux ont grandi, ils l'ont mise en vente pour faire le partage, et c'est ce qui a rendu leur oncle fou. Je confirme que c'est la vraie histoire, j'ai eu l'information de personnes qui l'ont bien connu, entre autres ammi Mahrez Allah yerhmou (qui avait le café de Bab-Errahba et qui fut adjoint-maire).
Tu ne nous a pas parlé de Moha-Kaddour Togo, récemment décédé, il suffisait que tu lui fasse "hata" en lui disant "hay fik" qu'il te poursuive pour te rendre la pareille, même si cela doit durer des heures.
Il y a eu Degdeg, Yahia, Nonoche (toujours saoul), et bien d'autres tous décédés Allah yerhamhoum. Il y a juste un que j'ai perdu de vue depuis longtemps, c'est Kerkda de Bab-Essebt.
Rachid nahnah a perdu son frère Khaled depuis longtemps (d'habitude à côté de la mosquée Ben-Saâdoune), celui-ci ne demandait et n'acceptait que les pièces de 20 centimes, "Ara rebâ dourou".
Salutations du blidéen du boût du monde.



----- Message d'origine -----
"Rahou djaî ouekt
Wine el kalame idjouz fel khit
Ouel mâ idjouz fel hit
Ouel tarik tetsamar
Ouel kahaoui taâmar
Ouel mara etchamar"
Ainsi disait ce derwich qu'on dénommait "quoi fi quoi" qui déambulait les rues de la ville, et qui clamait une véritable poésie populaire, sur fond de morale et de rejet du systéme.
Quoi fi quoi, pour parler simplement des interpellations et des controles de papier qui étaient le quotidien des algériens aprés la seconde guerre mondiale et début des années cinquante.
Et puis il y avait "De gaulle" avec sa tenue particuliére, son cache nez ou foulard aux couleurs vert, blanc et rouge, son par-dessus qu'il portait été comme hiver, son pantalon aux jambes retroussés jusqu'au mollet; Dans une main, un baton qu'il agitait au gré de ses propos incompréhensiles. Il criait, clamait sans que l'on comprenne le sens de ces paroles; Apparemmet il voulait imiter "de gaulle" d'ou son nom, (peut être?)
Mais il y a avait aussi sebt sebt, celui qui vendait des ceintures et auquel on attribuait des penchants bizzare. Hamouda "le monde à l'envers", celui qui a fait fureur à la fête de la bataille des fleurs de 1961;
Hamoud le conducteur d'un hyppomobile "pauvre mamoud, pauvre cheval , ils travaillent toujours, ils n'arrivent jamais".
Jaennot Abdelkader qui passait 15 jours à l'hopital "frantz fanon" et 15 jours dehors, grand de taille, il impressionnait celui qui ne connaissait pas. Il accueillait ceux qui descendait des bus MORRY, provenant des villes cotiéres, devant masdjed el badr, avec des propos du genre "Ou vous allez, revenez d'ou vous venez".
Il y avait khalou "baâou imoutou" baâouha imoutou" "el koucha baâouha" en agitant un baton, il ne s'est tu qu'à sa mort. Je ne sais pas exactement de quelle koucha il parlait, mais je sais qu'il en a été dépossédé, au motif qu'il l'avait occupé illégalement aprés le départ massif des francais en 1962;
Il y avait aussi Keltoum "Aicha Radjel" qui était gardienne à l'école La Fontaine;Une taiile d'un homme et une démarche masculine, même si elle portait symboliquement le HAIK, tout en étant largement découverte.Il y avait une chévre qui l'a suivait et qui lui obéissait au doigt et à l'oeil.
Il y avait moussa ouel kabrane, les galoufa; Je me rappelle de Moussa avec sa cuillére permanente dans la poche. Il suivait les djanazates pour se mattre à table, lorsqu'on servait les ouâdadates.
Rachid et son frére,
Padiguel: On raconte à son propos qu'un jour, il eut des démélés avec la justice. Dans son procés il n'avait pas constitué d'avocat et a lui meme plaidé pour sa défense. Il avait tellement épaté l'assistance avec son verbe et son humour, qu'il fut relaxé purement et simplement.
J'en ai certainement oublié, d'autres me compléteront surement. On verra






 

ghrib
France
Posté le:
10/5/2007 00:23
Sujet du message:
RE: Quoi fi quoi koulech benekwa
Répondre            
 
""Zenket Edhebane et Bhiret El-Mzabi (derrière Hammam-Ezahar je crois) bien-sûr, il y a aussi bhiret Kitchah dans Combrodet, Bhiret Achour un raccourci pour traverser de Zenket Enouar à Douirette plus rapidement, Echeuûba à Douirette""ah ya sid ali combien de clous et de morceaux de verres n'avons nous pas recus dans nos pieds en traversant bhiret achour,il y'avait un arbre un grand arbre,une bar9ou9a pour être plus precis,sorte de reine claude mais bleue de couleur...qui se souçiait de ces pieds sanglants?walou lbar9ou9a nous fesait oublié hem edounia!SmileSmileSmile
en ce qui concerne kitcheh est-ce vrai qu'il est tombé sur un tresor en creusant dans son jardin?wella khorayfa?
et puis bravo tu me fait rappeler le nom de james(il etait un peu chauve non?)plus de 30 ans que j'essaies de temps à autre de me rappeler son mon!
ses virées quotidiennes matinales dans toutes les classes nous donnait un peut de repis l'appel,l'echange de la chemise dans laquelle se trouvaient les listes d'absences nous permettait de se decontracter un peu..
il y'a aussi un evenement qui m'a marqué,c'est la meurtre de ali boukhnouna(tué avec un coutea),je ne l'ai pas connu personnellement mais sa mort avait fait tellement de bruit que toute blida etait au courant.
il y'avait aussi une jeune femme qui à vrai dire ressemblait a une gitane,elle a eu la polio je crois delà qu'elle etait collée à une caise roulante et longeait contemment le boulevard sous les arbres de trendj.elle paraissait aussi ne pas avoir froid au yeux,
et aussi un garçon avec des bequilles il parait qu'il etait tombé du haut du pont de sidi el bir.un pont tres etroit qui necessitait pas mal d'agilité pour le traverser mais ca representait un sacré raccourci vers nana aicha où nettement plus bas el khabatta(branche de palmier)servait en guise d'instrument pour battre le linge.
tout c'est tellemet loin et proche à la fois.
tellement de choses se sont deroulées apres et que je n'ai put vivre en raison de mon depart(75)....
mais kamira galhoum ergdou!
allah yarham el ahyaa we l'amouwat!
aya une bonne dolma serdine question de ressentire rihete elbled!
salam à tout le monde.
----- Message d'origine -----
Oh mon Dieu.

Que des souvenirs d'enfance, Samari quelle horreur, j'espère que cela a disparu, Ziliz c'était le coin des artistes comme Hadj Medjber Allah yerhmou. Zenket Edhebane et Bhiret El-Mzabi (derrière Hammam-Ezahar je crois) bien-sûr, il y a aussi bhiret Kitchah dans Combrodet, Bhiret Achour un raccourci pour traverser de Zenket Enouar à Douirette plus rapidement, Echeuûba à Douirette, Clos Salembier qui était un joli petit village, Stade Duruy et les parties de foot interminables, stade lesfar pas loin du lycée, malah ou bnine, le marchand de hmissa bel kemoune, ammi Kaci le marchand de charbate Allah yerhmou, Barbiche le marchand d'oublis et de gaufres avec son "rac-tac", l'autre individu du stade avec son "haloua, chicoula ou chming-gum", Madlou et ses sandwitchs au stade FCB (les malaises après le match), les Lambrettas de Las Délicias et l'Exquise qui traversaient les quartiers pour vendre les glaces, le Berrah (pour les enterrements) du souk qui se jurait de ne quitter ce monde qu'après nous tous, James le responsable du carnet d'abscences au lycée, avec sa cigarette au bec, on le taquinait tellement.
Que de souvenirs, que des rires, amitié, fraternité, confiance, redjla, Rahama surtout, qu'est ce qu'on ne donnerait pas pour revenir à cette merveilleuse époque de notre vie....
Je détestais Mr Grid notre prof de sciences-nat parceque je détestais cette matière, mais l'excursion qui nous a fait faire du lycée à Sidi-Kebir en continuant vers Chréa, et tout cela pour examiner les plantes et les roches, je m'en contre-foutais, mais avec du recul, ce Mr Grid n'était pas aussi mauvais que ça même si les autres années on a eu des profs de sciences plus intéressants comme Mme Broc (qui figeait notre sang lorsqu'elle se déambulait le long du labo si étroit, Hafiz le préposé du labo pourra en témoigner)....Ah ya zmane.
Le grand bonjour à tout Blida, Abdelkrim et toi en particulier, mes condoléances aux Djaballah Bachir et Abdou mes copains du basket à l'occasion du décès de leur maman Allah yerhamha ou youessâa aliha.
Le blidéen du boût du monde.



----- Message d'origine -----
Il y a un provebe de chez nous qui dit "ne reste dans l'oued que ses cailloux", on a beau courir et on revient toujours car souvent "agir dans la colére s'est s'embarquer dans la tempête".
C'est nore ville et elle nous appartient d'abord.
Tu es présent malgré ton absence, tu es proche en dépit des distances. Ta place est intacte, et rien ne peut l'altérer (abdelkrim te passe le bonjourr).
Pour ce qui est de cet individu, de la Daira, que j'ai eu l'occasion de voir par hasard, il ne mérite même pas d'en parler.C'est déjà trop pour cet énergue humaine.
Revenons à des choses propres, il est évident que cela ne peut etre assimilé à du régionalisme, sauf pour ceux qui ont d'autres motivations. Par contre il est certain que nous avons à l'égard de la ville une autre façon de la percevoir et de l'aimer.
Te rappelle tu de SAMARI, de ZELIZ, de H'MALIT, de ZENGAT EDHABEN, de B'HIRET EL MZABI?. Tout çà pour réveiller quelques souvenirs. On verra



----- Message d'origine -----
Yekhlef refusait même le billet de 10 DA, il adorait manger et c'est pour cela qu'il travaillait parfois dans un petit resto style gargotte où il faisait la plonge. Sa paye c'était la bouffe + un petit quelque chose pour un café et cigarette.
Tu as aussi oublié Bourâda, le vrai, celui qui nous récitait des poêmes qu'il avait lui-même rédigé. Il nous demandait "atiouni settine" (3 DA) et lorsqu'on lui demandait ce qu'il ferait avec, il nous répondait soit "pour aller récupérer mon âne chez Chelha" (dégraissage) ou alors "pour acheter une bazooka" (ce qui voulait dire une bière).
Quand à cette histoire de nouveaux débarqués, une fois j'ai eu affaire à un gratte-papier à la daira lorsque je suis allé récupérer mon passeport (années 80), il y avait une erreur sur mon nom que j'ai signalé au gars pour le refaire, et le type qui me demande si vraiment je suis de Blida alors qu'il voyait bien fils de... né à Blida et de .... née à Blida, je lui ai alors répondu "non, je suis de Oum-El-Bouagui..." et s'en suivit une grande dispute qui arriva jusqu'à son chef de service qui heureusement était blidéen et me connaissait.
Je n'ai rien contre les étrangers, moi aussi je vis au Canada grâce à la tolérance et je suis tolérant, mais de là à me traiter comme un arriviste dans ma propre ville, c'est une autre paire de manches.
Allah yehdina ou yehdihoum.



----- Message d'origine -----
Tu es une mémoire vivante, Sid ALI
Cela me fait rappeller Yekhlef qui tournait à placet ettout, il demandait aux atablés sur les terasses de café, des piéces de monnaie et refusait systématiquement les billets.
j'ai oublié de dire que "De Gaulle" portait un cartable rempli de papiers. Je me suis toujours demandé quels documents pouvait -il transporter inlassablement. Il devait surement s'agir de documents importants!!!
Mahrez est un monument, j'ai eu l'occasion personnellement de mesurer son immense travail au sein de la ville de BLIDA; Son apport dans le domaine de l'hydraulique d'une facon particuliére et des réseaux de facon générale, est gigantesque. Les plus gros crédits pour le renouvellement des réseaux était son oeuvre, et c'est grace à lui que Blida, qui était relégué au second plan à l'époque pour des raisons que l'on sait, a obtenu les plus gros crédits.
Il avait une popularité au sein des dechars de Mcenou à Chechar, de Beni Ali à GHERASSA jusqu'à HANACHA, telle que personne ne pouvait l'égaler. J'ai été avec lui dans les zradis dans les petites zaouia et j'atteste que son crédit au sein de la population du piémont était incontestable. Je rappelle que pour les mandats ou il était conseller municipal, il était toujours élu "haut la main", loin devant le second. Bien qu'il était analphabéte, je peux dire qu'il avait une visibilité qui peut jalouser beaucoup de nos intellectuels. A titre d'exemple, et en meme temps "chahada lilah", c'est lui et personne d'autre, qui est à l'origine du cimetiére de souk El Fellah. J'étais présent, lorsque malade (il était ashmatique), il avait dit les propos suivants dans une assemblée, qui devait délibérer: "Aujourd'hui, je vous demande et c'est ma derniére demande et mon ultime voeux, de consacrer les trois hectares situés à proximité de Souk El Fellah, à enterrer nos morts; Sidi Hallou est saturé". La décision fut prise ce jour (février ou mars 1989); Quelques années plus tard, ce cimetiére se trouvait à la limite aussi.
J'en parle avec émotion et comme un hommage posthume ellah yerhamou, comme quoi, il n'y a pas que du mauvais dans notre ville, il faut voir de prés.
Envers du décor: j'ai été à Ben Achour, pour voir ce mamelon sur lequel sont perchés un concentré de constructions ilicites. Ce quartier s'est surtout développé durant la derniére décennie.
On se dirait dans une autre ville, trés loin de Blida, malgré la proximité. Paradoxalement, d'abord parce que on ne reconnait personne, et personne ne vous connait. C'est les 47 autres wilayas. Ensuite, parce que les régles élémentaires d'urbanisme sontDans bafouées. Parlez de Mahrez alors que c'et grace à lui que le programme "chemins vicinaux" a été lancé à Blida, on vous toisera d'en haut.Et oui, dans quelque temps, on oubliera Mahrez, le travail qu'il a fait. Vous trouverez certainement quelqu'un qui vous dira peut être "quel est cet individu". Je peux comprendre si cela venait de ceux qui ne sont pas de la ville, ou des trés jeunes qui n'ont pas eu l'occasion de le connaitre, mais si cela venait de nous, ce sera de l'ingratitude. Ayant de la reconnaissance pour nos proches et pour nous memes.
On verra


----- Message d'origine -----
Bonjour à tous.

Pour Khalou, la koucha a réellement existé, à part qu'elle appartenait à son frère décédé à l'époque et qui a laissé plusieurs enfants. Khalou s'est occupé de la koucha, mais lorque ses neveux ont grandi, ils l'ont mise en vente pour faire le partage, et c'est ce qui a rendu leur oncle fou. Je confirme que c'est la vraie histoire, j'ai eu l'information de personnes qui l'ont bien connu, entre autres ammi Mahrez Allah yerhmou (qui avait le café de Bab-Errahba et qui fut adjoint-maire).
Tu ne nous a pas parlé de Moha-Kaddour Togo, récemment décédé, il suffisait que tu lui fasse "hata" en lui disant "hay fik" qu'il te poursuive pour te rendre la pareille, même si cela doit durer des heures.
Il y a eu Degdeg, Yahia, Nonoche (toujours saoul), et bien d'autres tous décédés Allah yerhamhoum. Il y a juste un que j'ai perdu de vue depuis longtemps, c'est Kerkda de Bab-Essebt.
Rachid nahnah a perdu son frère Khaled depuis longtemps (d'habitude à côté de la mosquée Ben-Saâdoune), celui-ci ne demandait et n'acceptait que les pièces de 20 centimes, "Ara rebâ dourou".
Salutations du blidéen du boût du monde.



----- Message d'origine -----
"Rahou djaî ouekt
Wine el kalame idjouz fel khit
Ouel mâ idjouz fel hit
Ouel tarik tetsamar
Ouel kahaoui taâmar
Ouel mara etchamar"
Ainsi disait ce derwich qu'on dénommait "quoi fi quoi" qui déambulait les rues de la ville, et qui clamait une véritable poésie populaire, sur fond de morale et de rejet du systéme.
Quoi fi quoi, pour parler simplement des interpellations et des controles de papier qui étaient le quotidien des algériens aprés la seconde guerre mondiale et début des années cinquante.
Et puis il y avait "De gaulle" avec sa tenue particuliére, son cache nez ou foulard aux couleurs vert, blanc et rouge, son par-dessus qu'il portait été comme hiver, son pantalon aux jambes retroussés jusqu'au mollet; Dans une main, un baton qu'il agitait au gré de ses propos incompréhensiles. Il criait, clamait sans que l'on comprenne le sens de ces paroles; Apparemmet il voulait imiter "de gaulle" d'ou son nom, (peut être?)
Mais il y a avait aussi sebt sebt, celui qui vendait des ceintures et auquel on attribuait des penchants bizzare. Hamouda "le monde à l'envers", celui qui a fait fureur à la fête de la bataille des fleurs de 1961;
Hamoud le conducteur d'un hyppomobile "pauvre mamoud, pauvre cheval , ils travaillent toujours, ils n'arrivent jamais".
Jaennot Abdelkader qui passait 15 jours à l'hopital "frantz fanon" et 15 jours dehors, grand de taille, il impressionnait celui qui ne connaissait pas. Il accueillait ceux qui descendait des bus MORRY, provenant des villes cotiéres, devant masdjed el badr, avec des propos du genre "Ou vous allez, revenez d'ou vous venez".
Il y avait khalou "baâou imoutou" baâouha imoutou" "el koucha baâouha" en agitant un baton, il ne s'est tu qu'à sa mort. Je ne sais pas exactement de quelle koucha il parlait, mais je sais qu'il en a été dépossédé, au motif qu'il l'avait occupé illégalement aprés le départ massif des francais en 1962;
Il y avait aussi Keltoum "Aicha Radjel" qui était gardienne à l'école La Fontaine;Une taiile d'un homme et une démarche masculine, même si elle portait symboliquement le HAIK, tout en étant largement découverte.Il y avait une chévre qui l'a suivait et qui lui obéissait au doigt et à l'oeil.
Il y avait moussa ouel kabrane, les galoufa; Je me rappelle de Moussa avec sa cuillére permanente dans la poche. Il suivait les djanazates pour se mattre à table, lorsqu'on servait les ouâdadates.
Rachid et son frére,
Padiguel: On raconte à son propos qu'un jour, il eut des démélés avec la justice. Dans son procés il n'avait pas constitué d'avocat et a lui meme plaidé pour sa défense. Il avait tellement épaté l'assistance avec son verbe et son humour, qu'il fut relaxé purement et simplement.
J'en ai certainement oublié, d'autres me compléteront surement. On verra





 

Sid-Ali
Canada
Posté le:
9/5/2007 22:36
Sujet du message:
RE: Quoi fi quoi koulech benekwa
Répondre            
 
Oh mon Dieu.

Que des souvenirs d'enfance, Samari quelle horreur, j'espère que cela a disparu, Ziliz c'était le coin des artistes comme Hadj Medjber Allah yerhmou. Zenket Edhebane et Bhiret El-Mzabi (derrière Hammam-Ezahar je crois) bien-sûr, il y a aussi bhiret Kitchah dans Combrodet, Bhiret Achour un raccourci pour traverser de Zenket Enouar à Douirette plus rapidement, Echeuûba à Douirette, Clos Salembier qui était un joli petit village, Stade Duruy et les parties de foot interminables, stade lesfar pas loin du lycée, malah ou bnine, le marchand de hmissa bel kemoune, ammi Kaci le marchand de charbate Allah yerhmou, Barbiche le marchand d'oublis et de gaufres avec son "rac-tac", l'autre individu du stade avec son "haloua, chicoula ou chming-gum", Madlou et ses sandwitchs au stade FCB (les malaises après le match), les Lambrettas de Las Délicias et l'Exquise qui traversaient les quartiers pour vendre les glaces, le Berrah (pour les enterrements) du souk qui se jurait de ne quitter ce monde qu'après nous tous, James le responsable du carnet d'abscences au lycée, avec sa cigarette au bec, on le taquinait tellement.
Que de souvenirs, que des rires, amitié, fraternité, confiance, redjla, Rahama surtout, qu'est ce qu'on ne donnerait pas pour revenir à cette merveilleuse époque de notre vie....
Je détestais Mr Grid notre prof de sciences-nat parceque je détestais cette matière, mais l'excursion qui nous a fait faire du lycée à Sidi-Kebir en continuant vers Chréa, et tout cela pour examiner les plantes et les roches, je m'en contre-foutais, mais avec du recul, ce Mr Grid n'était pas aussi mauvais que ça même si les autres années on a eu des profs de sciences plus intéressants comme Mme Broc (qui figeait notre sang lorsqu'elle se déambulait le long du labo si étroit, Hafiz le préposé du labo pourra en témoigner)....Ah ya zmane.
Le grand bonjour à tout Blida, Abdelkrim et toi en particulier, mes condoléances aux Djaballah Bachir et Abdou mes copains du basket à l'occasion du décès de leur maman Allah yerhamha ou youessâa aliha.
Le blidéen du boût du monde.



----- Message d'origine -----
Il y a un provebe de chez nous qui dit "ne reste dans l'oued que ses cailloux", on a beau courir et on revient toujours car souvent "agir dans la colére s'est s'embarquer dans la tempête".
C'est nore ville et elle nous appartient d'abord.
Tu es présent malgré ton absence, tu es proche en dépit des distances. Ta place est intacte, et rien ne peut l'altérer (abdelkrim te passe le bonjourr).
Pour ce qui est de cet individu, de la Daira, que j'ai eu l'occasion de voir par hasard, il ne mérite même pas d'en parler.C'est déjà trop pour cet énergue humaine.
Revenons à des choses propres, il est évident que cela ne peut etre assimilé à du régionalisme, sauf pour ceux qui ont d'autres motivations. Par contre il est certain que nous avons à l'égard de la ville une autre façon de la percevoir et de l'aimer.
Te rappelle tu de SAMARI, de ZELIZ, de H'MALIT, de ZENGAT EDHABEN, de B'HIRET EL MZABI?. Tout çà pour réveiller quelques souvenirs. On verra



----- Message d'origine -----
Yekhlef refusait même le billet de 10 DA, il adorait manger et c'est pour cela qu'il travaillait parfois dans un petit resto style gargotte où il faisait la plonge. Sa paye c'était la bouffe + un petit quelque chose pour un café et cigarette.
Tu as aussi oublié Bourâda, le vrai, celui qui nous récitait des poêmes qu'il avait lui-même rédigé. Il nous demandait "atiouni settine" (3 DA) et lorsqu'on lui demandait ce qu'il ferait avec, il nous répondait soit "pour aller récupérer mon âne chez Chelha" (dégraissage) ou alors "pour acheter une bazooka" (ce qui voulait dire une bière).
Quand à cette histoire de nouveaux débarqués, une fois j'ai eu affaire à un gratte-papier à la daira lorsque je suis allé récupérer mon passeport (années 80), il y avait une erreur sur mon nom que j'ai signalé au gars pour le refaire, et le type qui me demande si vraiment je suis de Blida alors qu'il voyait bien fils de... né à Blida et de .... née à Blida, je lui ai alors répondu "non, je suis de Oum-El-Bouagui..." et s'en suivit une grande dispute qui arriva jusqu'à son chef de service qui heureusement était blidéen et me connaissait.
Je n'ai rien contre les étrangers, moi aussi je vis au Canada grâce à la tolérance et je suis tolérant, mais de là à me traiter comme un arriviste dans ma propre ville, c'est une autre paire de manches.
Allah yehdina ou yehdihoum.



----- Message d'origine -----
Tu es une mémoire vivante, Sid ALI
Cela me fait rappeller Yekhlef qui tournait à placet ettout, il demandait aux atablés sur les terasses de café, des piéces de monnaie et refusait systématiquement les billets.
j'ai oublié de dire que "De Gaulle" portait un cartable rempli de papiers. Je me suis toujours demandé quels documents pouvait -il transporter inlassablement. Il devait surement s'agir de documents importants!!!
Mahrez est un monument, j'ai eu l'occasion personnellement de mesurer son immense travail au sein de la ville de BLIDA; Son apport dans le domaine de l'hydraulique d'une facon particuliére et des réseaux de facon générale, est gigantesque. Les plus gros crédits pour le renouvellement des réseaux était son oeuvre, et c'est grace à lui que Blida, qui était relégué au second plan à l'époque pour des raisons que l'on sait, a obtenu les plus gros crédits.
Il avait une popularité au sein des dechars de Mcenou à Chechar, de Beni Ali à GHERASSA jusqu'à HANACHA, telle que personne ne pouvait l'égaler. J'ai été avec lui dans les zradis dans les petites zaouia et j'atteste que son crédit au sein de la population du piémont était incontestable. Je rappelle que pour les mandats ou il était conseller municipal, il était toujours élu "haut la main", loin devant le second. Bien qu'il était analphabéte, je peux dire qu'il avait une visibilité qui peut jalouser beaucoup de nos intellectuels. A titre d'exemple, et en meme temps "chahada lilah", c'est lui et personne d'autre, qui est à l'origine du cimetiére de souk El Fellah. J'étais présent, lorsque malade (il était ashmatique), il avait dit les propos suivants dans une assemblée, qui devait délibérer: "Aujourd'hui, je vous demande et c'est ma derniére demande et mon ultime voeux, de consacrer les trois hectares situés à proximité de Souk El Fellah, à enterrer nos morts; Sidi Hallou est saturé". La décision fut prise ce jour (février ou mars 1989); Quelques années plus tard, ce cimetiére se trouvait à la limite aussi.
J'en parle avec émotion et comme un hommage posthume ellah yerhamou, comme quoi, il n'y a pas que du mauvais dans notre ville, il faut voir de prés.
Envers du décor: j'ai été à Ben Achour, pour voir ce mamelon sur lequel sont perchés un concentré de constructions ilicites. Ce quartier s'est surtout développé durant la derniére décennie.
On se dirait dans une autre ville, trés loin de Blida, malgré la proximité. Paradoxalement, d'abord parce que on ne reconnait personne, et personne ne vous connait. C'est les 47 autres wilayas. Ensuite, parce que les régles élémentaires d'urbanisme sontDans bafouées. Parlez de Mahrez alors que c'et grace à lui que le programme "chemins vicinaux" a été lancé à Blida, on vous toisera d'en haut.Et oui, dans quelque temps, on oubliera Mahrez, le travail qu'il a fait. Vous trouverez certainement quelqu'un qui vous dira peut être "quel est cet individu". Je peux comprendre si cela venait de ceux qui ne sont pas de la ville, ou des trés jeunes qui n'ont pas eu l'occasion de le connaitre, mais si cela venait de nous, ce sera de l'ingratitude. Ayant de la reconnaissance pour nos proches et pour nous memes.
On verra


----- Message d'origine -----
Bonjour à tous.

Pour Khalou, la koucha a réellement existé, à part qu'elle appartenait à son frère décédé à l'époque et qui a laissé plusieurs enfants. Khalou s'est occupé de la koucha, mais lorque ses neveux ont grandi, ils l'ont mise en vente pour faire le partage, et c'est ce qui a rendu leur oncle fou. Je confirme que c'est la vraie histoire, j'ai eu l'information de personnes qui l'ont bien connu, entre autres ammi Mahrez Allah yerhmou (qui avait le café de Bab-Errahba et qui fut adjoint-maire).
Tu ne nous a pas parlé de Moha-Kaddour Togo, récemment décédé, il suffisait que tu lui fasse "hata" en lui disant "hay fik" qu'il te poursuive pour te rendre la pareille, même si cela doit durer des heures.
Il y a eu Degdeg, Yahia, Nonoche (toujours saoul), et bien d'autres tous décédés Allah yerhamhoum. Il y a juste un que j'ai perdu de vue depuis longtemps, c'est Kerkda de Bab-Essebt.
Rachid nahnah a perdu son frère Khaled depuis longtemps (d'habitude à côté de la mosquée Ben-Saâdoune), celui-ci ne demandait et n'acceptait que les pièces de 20 centimes, "Ara rebâ dourou".
Salutations du blidéen du boût du monde.



----- Message d'origine -----
"Rahou djaî ouekt
Wine el kalame idjouz fel khit
Ouel mâ idjouz fel hit
Ouel tarik tetsamar
Ouel kahaoui taâmar
Ouel mara etchamar"
Ainsi disait ce derwich qu'on dénommait "quoi fi quoi" qui déambulait les rues de la ville, et qui clamait une véritable poésie populaire, sur fond de morale et de rejet du systéme.
Quoi fi quoi, pour parler simplement des interpellations et des controles de papier qui étaient le quotidien des algériens aprés la seconde guerre mondiale et début des années cinquante.
Et puis il y avait "De gaulle" avec sa tenue particuliére, son cache nez ou foulard aux couleurs vert, blanc et rouge, son par-dessus qu'il portait été comme hiver, son pantalon aux jambes retroussés jusqu'au mollet; Dans une main, un baton qu'il agitait au gré de ses propos incompréhensiles. Il criait, clamait sans que l'on comprenne le sens de ces paroles; Apparemmet il voulait imiter "de gaulle" d'ou son nom, (peut être?)
Mais il y a avait aussi sebt sebt, celui qui vendait des ceintures et auquel on attribuait des penchants bizzare. Hamouda "le monde à l'envers", celui qui a fait fureur à la fête de la bataille des fleurs de 1961;
Hamoud le conducteur d'un hyppomobile "pauvre mamoud, pauvre cheval , ils travaillent toujours, ils n'arrivent jamais".
Jaennot Abdelkader qui passait 15 jours à l'hopital "frantz fanon" et 15 jours dehors, grand de taille, il impressionnait celui qui ne connaissait pas. Il accueillait ceux qui descendait des bus MORRY, provenant des villes cotiéres, devant masdjed el badr, avec des propos du genre "Ou vous allez, revenez d'ou vous venez".
Il y avait khalou "baâou imoutou" baâouha imoutou" "el koucha baâouha" en agitant un baton, il ne s'est tu qu'à sa mort. Je ne sais pas exactement de quelle koucha il parlait, mais je sais qu'il en a été dépossédé, au motif qu'il l'avait occupé illégalement aprés le départ massif des francais en 1962;
Il y avait aussi Keltoum "Aicha Radjel" qui était gardienne à l'école La Fontaine;Une taiile d'un homme et une démarche masculine, même si elle portait symboliquement le HAIK, tout en étant largement découverte.Il y avait une chévre qui l'a suivait et qui lui obéissait au doigt et à l'oeil.
Il y avait moussa ouel kabrane, les galoufa; Je me rappelle de Moussa avec sa cuillére permanente dans la poche. Il suivait les djanazates pour se mattre à table, lorsqu'on servait les ouâdadates.
Rachid et son frére,
Padiguel: On raconte à son propos qu'un jour, il eut des démélés avec la justice. Dans son procés il n'avait pas constitué d'avocat et a lui meme plaidé pour sa défense. Il avait tellement épaté l'assistance avec son verbe et son humour, qu'il fut relaxé purement et simplement.
J'en ai certainement oublié, d'autres me compléteront surement. On verra




 

MOU
Algérie
Posté le:
9/5/2007 20:09
Sujet du message:
RE: Quoi fi quoi koulech benekwa
Répondre            
Email:
elbesseghimou@hotmail.com
Site Internet:
http://www.flickr.com/photos/smamou/
Il y a un provebe de chez nous qui dit "ne reste dans l'oued que ses cailloux", on a beau courir et on revient toujours car souvent "agir dans la colére s'est s'embarquer dans la tempête".
C'est nore ville et elle nous appartient d'abord.
Tu es présent malgré ton absence, tu es proche en dépit des distances. Ta place est intacte, et rien ne peut l'altérer (abdelkrim te passe le bonjourr).
Pour ce qui est de cet individu, de la Daira, que j'ai eu l'occasion de voir par hasard, il ne mérite même pas d'en parler.C'est déjà trop pour cet énergue humaine.
Revenons à des choses propres, il est évident que cela ne peut etre assimilé à du régionalisme, sauf pour ceux qui ont d'autres motivations. Par contre il est certain que nous avons à l'égard de la ville une autre façon de la percevoir et de l'aimer.
Te rappelle tu de SAMARI, de ZELIZ, de H'MALIT, de ZENGAT EDHABEN, de B'HIRET EL MZABI?. Tout çà pour réveiller quelques souvenirs. On verra



----- Message d'origine -----
Yekhlef refusait même le billet de 10 DA, il adorait manger et c'est pour cela qu'il travaillait parfois dans un petit resto style gargotte où il faisait la plonge. Sa paye c'était la bouffe + un petit quelque chose pour un café et cigarette.
Tu as aussi oublié Bourâda, le vrai, celui qui nous récitait des poêmes qu'il avait lui-même rédigé. Il nous demandait "atiouni settine" (3 DA) et lorsqu'on lui demandait ce qu'il ferait avec, il nous répondait soit "pour aller récupérer mon âne chez Chelha" (dégraissage) ou alors "pour acheter une bazooka" (ce qui voulait dire une bière).
Quand à cette histoire de nouveaux débarqués, une fois j'ai eu affaire à un gratte-papier à la daira lorsque je suis allé récupérer mon passeport (années 80), il y avait une erreur sur mon nom que j'ai signalé au gars pour le refaire, et le type qui me demande si vraiment je suis de Blida alors qu'il voyait bien fils de... né à Blida et de .... née à Blida, je lui ai alors répondu "non, je suis de Oum-El-Bouagui..." et s'en suivit une grande dispute qui arriva jusqu'à son chef de service qui heureusement était blidéen et me connaissait.
Je n'ai rien contre les étrangers, moi aussi je vis au Canada grâce à la tolérance et je suis tolérant, mais de là à me traiter comme un arriviste dans ma propre ville, c'est une autre paire de manches.
Allah yehdina ou yehdihoum.



----- Message d'origine -----
Tu es une mémoire vivante, Sid ALI
Cela me fait rappeller Yekhlef qui tournait à placet ettout, il demandait aux atablés sur les terasses de café, des piéces de monnaie et refusait systématiquement les billets.
j'ai oublié de dire que "De Gaulle" portait un cartable rempli de papiers. Je me suis toujours demandé quels documents pouvait -il transporter inlassablement. Il devait surement s'agir de documents importants!!!
Mahrez est un monument, j'ai eu l'occasion personnellement de mesurer son immense travail au sein de la ville de BLIDA; Son apport dans le domaine de l'hydraulique d'une facon particuliére et des réseaux de facon générale, est gigantesque. Les plus gros crédits pour le renouvellement des réseaux était son oeuvre, et c'est grace à lui que Blida, qui était relégué au second plan à l'époque pour des raisons que l'on sait, a obtenu les plus gros crédits.
Il avait une popularité au sein des dechars de Mcenou à Chechar, de Beni Ali à GHERASSA jusqu'à HANACHA, telle que personne ne pouvait l'égaler. J'ai été avec lui dans les zradis dans les petites zaouia et j'atteste que son crédit au sein de la population du piémont était incontestable. Je rappelle que pour les mandats ou il était conseller municipal, il était toujours élu "haut la main", loin devant le second. Bien qu'il était analphabéte, je peux dire qu'il avait une visibilité qui peut jalouser beaucoup de nos intellectuels. A titre d'exemple, et en meme temps "chahada lilah", c'est lui et personne d'autre, qui est à l'origine du cimetiére de souk El Fellah. J'étais présent, lorsque malade (il était ashmatique), il avait dit les propos suivants dans une assemblée, qui devait délibérer: "Aujourd'hui, je vous demande et c'est ma derniére demande et mon ultime voeux, de consacrer les trois hectares situés à proximité de Souk El Fellah, à enterrer nos morts; Sidi Hallou est saturé". La décision fut prise ce jour (février ou mars 1989); Quelques années plus tard, ce cimetiére se trouvait à la limite aussi.
J'en parle avec émotion et comme un hommage posthume ellah yerhamou, comme quoi, il n'y a pas que du mauvais dans notre ville, il faut voir de prés.
Envers du décor: j'ai été à Ben Achour, pour voir ce mamelon sur lequel sont perchés un concentré de constructions ilicites. Ce quartier s'est surtout développé durant la derniére décennie.
On se dirait dans une autre ville, trés loin de Blida, malgré la proximité. Paradoxalement, d'abord parce que on ne reconnait personne, et personne ne vous connait. C'est les 47 autres wilayas. Ensuite, parce que les régles élémentaires d'urbanisme sontDans bafouées. Parlez de Mahrez alors que c'et grace à lui que le programme "chemins vicinaux" a été lancé à Blida, on vous toisera d'en haut.Et oui, dans quelque temps, on oubliera Mahrez, le travail qu'il a fait. Vous trouverez certainement quelqu'un qui vous dira peut être "quel est cet individu". Je peux comprendre si cela venait de ceux qui ne sont pas de la ville, ou des trés jeunes qui n'ont pas eu l'occasion de le connaitre, mais si cela venait de nous, ce sera de l'ingratitude. Ayant de la reconnaissance pour nos proches et pour nous memes.
On verra


----- Message d'origine -----
Bonjour à tous.

Pour Khalou, la koucha a réellement existé, à part qu'elle appartenait à son frère décédé à l'époque et qui a laissé plusieurs enfants. Khalou s'est occupé de la koucha, mais lorque ses neveux ont grandi, ils l'ont mise en vente pour faire le partage, et c'est ce qui a rendu leur oncle fou. Je confirme que c'est la vraie histoire, j'ai eu l'information de personnes qui l'ont bien connu, entre autres ammi Mahrez Allah yerhmou (qui avait le café de Bab-Errahba et qui fut adjoint-maire).
Tu ne nous a pas parlé de Moha-Kaddour Togo, récemment décédé, il suffisait que tu lui fasse "hata" en lui disant "hay fik" qu'il te poursuive pour te rendre la pareille, même si cela doit durer des heures.
Il y a eu Degdeg, Yahia, Nonoche (toujours saoul), et bien d'autres tous décédés Allah yerhamhoum. Il y a juste un que j'ai perdu de vue depuis longtemps, c'est Kerkda de Bab-Essebt.
Rachid nahnah a perdu son frère Khaled depuis longtemps (d'habitude à côté de la mosquée Ben-Saâdoune), celui-ci ne demandait et n'acceptait que les pièces de 20 centimes, "Ara rebâ dourou".
Salutations du blidéen du boût du monde.



----- Message d'origine -----
"Rahou djaî ouekt
Wine el kalame idjouz fel khit
Ouel mâ idjouz fel hit
Ouel tarik tetsamar
Ouel kahaoui taâmar
Ouel mara etchamar"
Ainsi disait ce derwich qu'on dénommait "quoi fi quoi" qui déambulait les rues de la ville, et qui clamait une véritable poésie populaire, sur fond de morale et de rejet du systéme.
Quoi fi quoi, pour parler simplement des interpellations et des controles de papier qui étaient le quotidien des algériens aprés la seconde guerre mondiale et début des années cinquante.
Et puis il y avait "De gaulle" avec sa tenue particuliére, son cache nez ou foulard aux couleurs vert, blanc et rouge, son par-dessus qu'il portait été comme hiver, son pantalon aux jambes retroussés jusqu'au mollet; Dans une main, un baton qu'il agitait au gré de ses propos incompréhensiles. Il criait, clamait sans que l'on comprenne le sens de ces paroles; Apparemmet il voulait imiter "de gaulle" d'ou son nom, (peut être?)
Mais il y a avait aussi sebt sebt, celui qui vendait des ceintures et auquel on attribuait des penchants bizzare. Hamouda "le monde à l'envers", celui qui a fait fureur à la fête de la bataille des fleurs de 1961;
Hamoud le conducteur d'un hyppomobile "pauvre mamoud, pauvre cheval , ils travaillent toujours, ils n'arrivent jamais".
Jaennot Abdelkader qui passait 15 jours à l'hopital "frantz fanon" et 15 jours dehors, grand de taille, il impressionnait celui qui ne connaissait pas. Il accueillait ceux qui descendait des bus MORRY, provenant des villes cotiéres, devant masdjed el badr, avec des propos du genre "Ou vous allez, revenez d'ou vous venez".
Il y avait khalou "baâou imoutou" baâouha imoutou" "el koucha baâouha" en agitant un baton, il ne s'est tu qu'à sa mort. Je ne sais pas exactement de quelle koucha il parlait, mais je sais qu'il en a été dépossédé, au motif qu'il l'avait occupé illégalement aprés le départ massif des francais en 1962;
Il y avait aussi Keltoum "Aicha Radjel" qui était gardienne à l'école La Fontaine;Une taiile d'un homme et une démarche masculine, même si elle portait symboliquement le HAIK, tout en étant largement découverte.Il y avait une chévre qui l'a suivait et qui lui obéissait au doigt et à l'oeil.
Il y avait moussa ouel kabrane, les galoufa; Je me rappelle de Moussa avec sa cuillére permanente dans la poche. Il suivait les djanazates pour se mattre à table, lorsqu'on servait les ouâdadates.
Rachid et son frére,
Padiguel: On raconte à son propos qu'un jour, il eut des démélés avec la justice. Dans son procés il n'avait pas constitué d'avocat et a lui meme plaidé pour sa défense. Il avait tellement épaté l'assistance avec son verbe et son humour, qu'il fut relaxé purement et simplement.
J'en ai certainement oublié, d'autres me compléteront surement. On verra



 

Sid-Ali
Canada
Posté le:
8/5/2007 21:16
Sujet du message:
RE: Quoi fi quoi koulech benekwa
Répondre            
 
Yekhlef refusait même le billet de 10 DA, il adorait manger et c'est pour cela qu'il travaillait parfois dans un petit resto style gargotte où il faisait la plonge. Sa paye c'était la bouffe + un petit quelque chose pour un café et cigarette.
Tu as aussi oublié Bourâda, le vrai, celui qui nous récitait des poêmes qu'il avait lui-même rédigé. Il nous demandait "atiouni settine" (3 DA) et lorsqu'on lui demandait ce qu'il ferait avec, il nous répondait soit "pour aller récupérer mon âne chez Chelha" (dégraissage) ou alors "pour acheter une bazooka" (ce qui voulait dire une bière).
Quand à cette histoire de nouveaux débarqués, une fois j'ai eu affaire à un gratte-papier à la daira lorsque je suis allé récupérer mon passeport (années 80), il y avait une erreur sur mon nom que j'ai signalé au gars pour le refaire, et le type qui me demande si vraiment je suis de Blida alors qu'il voyait bien fils de... né à Blida et de .... née à Blida, je lui ai alors répondu "non, je suis de Oum-El-Bouagui..." et s'en suivit une grande dispute qui arriva jusqu'à son chef de service qui heureusement était blidéen et me connaissait.
Je n'ai rien contre les étrangers, moi aussi je vis au Canada grâce à la tolérance et je suis tolérant, mais de là à me traiter comme un arriviste dans ma propre ville, c'est une autre paire de manches.
Allah yehdina ou yehdihoum.



----- Message d'origine -----
Tu es une mémoire vivante, Sid ALI
Cela me fait rappeller Yekhlef qui tournait à placet ettout, il demandait aux atablés sur les terasses de café, des piéces de monnaie et refusait systématiquement les billets.
j'ai oublié de dire que "De Gaulle" portait un cartable rempli de papiers. Je me suis toujours demandé quels documents pouvait -il transporter inlassablement. Il devait surement s'agir de documents importants!!!
Mahrez est un monument, j'ai eu l'occasion personnellement de mesurer son immense travail au sein de la ville de BLIDA; Son apport dans le domaine de l'hydraulique d'une facon particuliére et des réseaux de facon générale, est gigantesque. Les plus gros crédits pour le renouvellement des réseaux était son oeuvre, et c'est grace à lui que Blida, qui était relégué au second plan à l'époque pour des raisons que l'on sait, a obtenu les plus gros crédits.
Il avait une popularité au sein des dechars de Mcenou à Chechar, de Beni Ali à GHERASSA jusqu'à HANACHA, telle que personne ne pouvait l'égaler. J'ai été avec lui dans les zradis dans les petites zaouia et j'atteste que son crédit au sein de la population du piémont était incontestable. Je rappelle que pour les mandats ou il était conseller municipal, il était toujours élu "haut la main", loin devant le second. Bien qu'il était analphabéte, je peux dire qu'il avait une visibilité qui peut jalouser beaucoup de nos intellectuels. A titre d'exemple, et en meme temps "chahada lilah", c'est lui et personne d'autre, qui est à l'origine du cimetiére de souk El Fellah. J'étais présent, lorsque malade (il était ashmatique), il avait dit les propos suivants dans une assemblée, qui devait délibérer: "Aujourd'hui, je vous demande et c'est ma derniére demande et mon ultime voeux, de consacrer les trois hectares situés à proximité de Souk El Fellah, à enterrer nos morts; Sidi Hallou est saturé". La décision fut prise ce jour (février ou mars 1989); Quelques années plus tard, ce cimetiére se trouvait à la limite aussi.
J'en parle avec émotion et comme un hommage posthume ellah yerhamou, comme quoi, il n'y a pas que du mauvais dans notre ville, il faut voir de prés.
Envers du décor: j'ai été à Ben Achour, pour voir ce mamelon sur lequel sont perchés un concentré de constructions ilicites. Ce quartier s'est surtout développé durant la derniére décennie.
On se dirait dans une autre ville, trés loin de Blida, malgré la proximité. Paradoxalement, d'abord parce que on ne reconnait personne, et personne ne vous connait. C'est les 47 autres wilayas. Ensuite, parce que les régles élémentaires d'urbanisme sontDans bafouées. Parlez de Mahrez alors que c'et grace à lui que le programme "chemins vicinaux" a été lancé à Blida, on vous toisera d'en haut.Et oui, dans quelque temps, on oubliera Mahrez, le travail qu'il a fait. Vous trouverez certainement quelqu'un qui vous dira peut être "quel est cet individu". Je peux comprendre si cela venait de ceux qui ne sont pas de la ville, ou des trés jeunes qui n'ont pas eu l'occasion de le connaitre, mais si cela venait de nous, ce sera de l'ingratitude. Ayant de la reconnaissance pour nos proches et pour nous memes.
On verra


----- Message d'origine -----
Bonjour à tous.

Pour Khalou, la koucha a réellement existé, à part qu'elle appartenait à son frère décédé à l'époque et qui a laissé plusieurs enfants. Khalou s'est occupé de la koucha, mais lorque ses neveux ont grandi, ils l'ont mise en vente pour faire le partage, et c'est ce qui a rendu leur oncle fou. Je confirme que c'est la vraie histoire, j'ai eu l'information de personnes qui l'ont bien connu, entre autres ammi Mahrez Allah yerhmou (qui avait le café de Bab-Errahba et qui fut adjoint-maire).
Tu ne nous a pas parlé de Moha-Kaddour Togo, récemment décédé, il suffisait que tu lui fasse "hata" en lui disant "hay fik" qu'il te poursuive pour te rendre la pareille, même si cela doit durer des heures.
Il y a eu Degdeg, Yahia, Nonoche (toujours saoul), et bien d'autres tous décédés Allah yerhamhoum. Il y a juste un que j'ai perdu de vue depuis longtemps, c'est Kerkda de Bab-Essebt.
Rachid nahnah a perdu son frère Khaled depuis longtemps (d'habitude à côté de la mosquée Ben-Saâdoune), celui-ci ne demandait et n'acceptait que les pièces de 20 centimes, "Ara rebâ dourou".
Salutations du blidéen du boût du monde.



----- Message d'origine -----
"Rahou djaî ouekt
Wine el kalame idjouz fel khit
Ouel mâ idjouz fel hit
Ouel tarik tetsamar
Ouel kahaoui taâmar
Ouel mara etchamar"
Ainsi disait ce derwich qu'on dénommait "quoi fi quoi" qui déambulait les rues de la ville, et qui clamait une véritable poésie populaire, sur fond de morale et de rejet du systéme.
Quoi fi quoi, pour parler simplement des interpellations et des controles de papier qui étaient le quotidien des algériens aprés la seconde guerre mondiale et début des années cinquante.
Et puis il y avait "De gaulle" avec sa tenue particuliére, son cache nez ou foulard aux couleurs vert, blanc et rouge, son par-dessus qu'il portait été comme hiver, son pantalon aux jambes retroussés jusqu'au mollet; Dans une main, un baton qu'il agitait au gré de ses propos incompréhensiles. Il criait, clamait sans que l'on comprenne le sens de ces paroles; Apparemmet il voulait imiter "de gaulle" d'ou son nom, (peut être?)
Mais il y a avait aussi sebt sebt, celui qui vendait des ceintures et auquel on attribuait des penchants bizzare. Hamouda "le monde à l'envers", celui qui a fait fureur à la fête de la bataille des fleurs de 1961;
Hamoud le conducteur d'un hyppomobile "pauvre mamoud, pauvre cheval , ils travaillent toujours, ils n'arrivent jamais".
Jaennot Abdelkader qui passait 15 jours à l'hopital "frantz fanon" et 15 jours dehors, grand de taille, il impressionnait celui qui ne connaissait pas. Il accueillait ceux qui descendait des bus MORRY, provenant des villes cotiéres, devant masdjed el badr, avec des propos du genre "Ou vous allez, revenez d'ou vous venez".
Il y avait khalou "baâou imoutou" baâouha imoutou" "el koucha baâouha" en agitant un baton, il ne s'est tu qu'à sa mort. Je ne sais pas exactement de quelle koucha il parlait, mais je sais qu'il en a été dépossédé, au motif qu'il l'avait occupé illégalement aprés le départ massif des francais en 1962;
Il y avait aussi Keltoum "Aicha Radjel" qui était gardienne à l'école La Fontaine;Une taiile d'un homme et une démarche masculine, même si elle portait symboliquement le HAIK, tout en étant largement découverte.Il y avait une chévre qui l'a suivait et qui lui obéissait au doigt et à l'oeil.
Il y avait moussa ouel kabrane, les galoufa; Je me rappelle de Moussa avec sa cuillére permanente dans la poche. Il suivait les djanazates pour se mattre à table, lorsqu'on servait les ouâdadates.
Rachid et son frére,
Padiguel: On raconte à son propos qu'un jour, il eut des démélés avec la justice. Dans son procés il n'avait pas constitué d'avocat et a lui meme plaidé pour sa défense. Il avait tellement épaté l'assistance avec son verbe et son humour, qu'il fut relaxé purement et simplement.
J'en ai certainement oublié, d'autres me compléteront surement. On verra


 

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